Quand l’IA permet aux machines d’apprendre tout au long de leur vie

Il existe une différence fondamentale entre le cerveau et l’intelligence artificielle dans leur manière d’apprendre les choses. Si le cerveau a tendance à s’adapter en considérant ses connaissances précédentes, l’intelligence artificielle est encline à oublier les informations qu’elle a déjà apprises.

Dernièrement, des scientifiques cherchant à combler cette lacune de l’IA ont conçu une nouvelle puce électronique pouvant mieux mimer la faculté du cerveau humain à apprendre de façon continue.

Une puce électronique mimant le cerveau humain

Shriram Ramanathan, professeur à l’école d’ingénierie des matériaux de l’université Purdue, s’est spécialisé dans l’étude de la démarche dont les matériaux pourraient imiter le cerveau pour améliorer l’informatique.

« Le cerveau des êtres vivants peut apprendre en permanence tout au long de leur vie. Nous avons maintenant créé une plateforme artificielle permettant aux machines d’apprendre tout au long de leur vie. »

Concept créatif d'intelligence artificielle avec ampoule lumineuse et cerveau sur fond rose

Les circuits d’une puce informatique restent statiques, ce qui est à l’opposé du cerveau. Ce dernier forme constamment de nouvelles connexions entre les neurones permettant l’apprentissage.

L’enjeu consiste à rendre l’IA plus portable. En effet, les machines seraient en mesure de fonctionner plus efficacement si l’IA pouvait être intégrée directement dans le matériel plutôt que de s’exécuter sur un logiciel.

Dans l’objectif de construire un ordinateur inspiré du cerveau, Ramanathan et son équipe ont construit un prototype pouvant être reprogrammé à la demande par des impulsions électriques. Cette adaptabilité est nécessaire au dispositif pour créer une machine dotée de la capacité didactique du cerveau.

« Si nous voulons construire un ordinateur ou une machine qui s’inspire du cerveau, nous devons avoir la capacité de programmer, de reprogrammer et de modifier la puce en permanence. »

M. Ramanathan

Tel le cerveau, la puce stocke de la mémoire

La puce est constituée de nickélates de pérovskite très sensible à l’hydrogène. En appliquant des impulsions électriques à différentes tensions, le dispositif peut modifier la concentration d’ions hydrogènes en quelques nanosecondes. Selon les chercheurs, les états résultants de ce processus sont comparables aux fonctions correspondantes du cerveau.

Lorsque la puce a plus d’hydrogène près de son centre, elle joue le rôle d’un neurone, c’est-à-dire transmettre l’information à d’autres cellules nerveuses. Si au contraire, elle en a moins sur cet emplacement, elle agit comme une synapse, une connexion entre des neurones, utilisée par le cerveau afin de stocker la mémoire dans des circuits neuronaux complexes.

SOURCE : TECHXPLORE

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.