Quand un chercheur de l’Université d’Oxford plagie Wikipédia

Internet a facilité nos vies, mais aussi le plagiat, et nombre de lycéens ou étudiants ne se gênent ainsi pas pour faire du copier / coller issu de certains sites, comme Wikipédia par exemple. C’est pratique, c’est rapide. C’est aussi très facile à détecter mais on ne va pas non plus leur demander d’y penser, hein.

En réalité, les élèves ne sont pas les seuls à copier Wikipédia. Certains professeurs peu scrupuleux (et peu doués) pompent depuis longtemps leurs cours sur diverses sources. Récemment, c’est même un chercheur de l’Université d’Oxford qui s’est fait épingler.

Université d'Oxford
L’Université d’Oxford, issue de Wikipédia

Tout commence avec un éditeur de Wikipédia nommé James Heilman. Médecin urgentiste de profession, il aide Wikipédia en améliorant son contenu médical, notamment en corrigeant les éventuelles erreurs que d’autres peuvent faire.

Un jour, notre homme a lu The Oxford Textbook of Zoonoses, ou tout au moins un chapitre à propos d’Ebola, écrit par un chercheur de l’Université d’Oxford du nom de Graham Lloyd. En bon éditeur de Wikipédia, Heilman a alors reconnu un passage bien particulier.

Ce passage était en effet mot pour mot le même que celui que l’on peut trouver sur la page anglophone de Wikipédia à propos de la maladie. Bien entendu, Heilman a tout de suite pensé que celui qui avait modifié l’article de Wikipédia avait pompé sur l’ouvrage d’Oxford. Mais ce n’était pas le cas.

En effet, Wikipédia stocke tous les logs des éditions faites sur les articles de l’encyclopédie, ce qui permet de revenir à d’anciennes versions en cas de problèmes, par exemple. Heilman a alors découvert dans ces logs que le passage issu de Wikipédia était antérieur à l’ouvrage d’Oxford. Pas de doute, c’est donc celui qui a écrit le chapitre du livre qui a pompé sur Wikipédia.

L’auteur de ce chapitre est normalement le chercheur Graham Lloyd. Il y a donc des chances pour que ce soit lui qui ait pompé, à moins qu’il n’ait délégué son boulot d’écriture à un sous-fifre qui n’avait pas très envie de réfléchir. Dans les deux cas il faut avouer que ce n’est pas très glorieux.

Via | Photo : DWR

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