Vous ne le saviez peut-être pas, mais la Lune a une queue

Selon une nouvelle étude, la Lune possède une queue. Contrairement à celle d’une comète, cette dernière est néanmoins invisible à l’œil nu.

La queue en question est en réalité une traînée de matière irradiée. Elle est assez large et longue pour couvrir et atteindre la Terre, mais cela ne se produit qu’une fois par mois. Une étude publiée le 3 mars dernier dans la revue scientifique américaine JGR Planets explique en détail le phénomène. D’après celle-ci, la traînée lunaire est constituée d’atomes de sodium. En effet, des fragments de météores tombent régulièrement sur le sol de notre satellite naturel. Les impacts projettent ensuite les atomes de sodium dans l’espace, formant une queue qui intrigue la communauté scientifique. Il s’avère que le rayonnement solaire favorise également la diffusion des particules à l’origine de la mystérieuse formation.

Photo de Ponciano – Pixabay

La Lune se place entre la Terre et le soleil pendant quelques jours par mois. La gravité de notre planète fait ensuite que la queue forme un long faisceau couvrant l’atmosphère terrestre avant de se dissiper peu de temps après.

Un puissant télescope pour l’observer

Comme indiqué plus haut, cette longue queue de la Lune est invisible à l’œil nu. Elle est d’ailleurs inoffensive. Seuls de puissants télescopes sont capables de la détecter avec sa faible lueur orange dans l’espace. Comme le rapporte Live Science, le sodium est en partie responsable de cette coloration.

Selon l’auteur principal de l’étude, Jeffrey Baumgardner de l’Université de Boston, le faisceau apparaît comme une tache floue et brillante. Son étendue fait environ cinq fois le diamètre de la Lune. On sait aussi que la traînée est 50 fois plus sombre que ce que l’œil humain est capable de percevoir.

Un phénomène qui fascine les scientifiques depuis de nombreuses années

La découverte de cette impressionnante queue de la Lune remonte aux années 1990. Son apparition s’effectue à une période fixe dans le cycle lunaire. Les scientifiques ont également noté une importante fluctuation de sa luminosité. Pour tenter de comprendre l’origine de cette fluctuation, ils ont utilisé des appareils capables d’analyser de faibles longueurs d’onde de lumière. En plus d’avoir permis de savoir que le phénomène était dû au sodium, cela leur a donné la possibilité de prendre 21 000 images de la Lune entre 2006 et 2019.

James O’Donoghue de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise estime que si un astéroïde suffisamment volumineux venait à s’écraser sur la Lune, projetant ensuite une importante quantité de sodium dans l’espace, cela devrait permettre d’observer la trainée à l’œil nu depuis la Terre.

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