
Cette étude confirme que réduire le sel permet d’éviter les maladies cardiaques
Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Toutefois, il est possible de les prévenir en modifiant son mode de vie, notamment en adoptant une alimentation saine et en pratiquant une activité physique régulière. Récemment, des recherches ont permis de déterminer que la réduction de la consommation de sel peut également contribuer à diminuer le risque de développer ces maladies.
Cette étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology a surtout révélé que l’ajout de sel aux aliments à une fréquence moindre est associé à un risque réduit de maladie cardiaque, d’insuffisance cardiaque et de cardiopathie ischémique. Des recherches antérieures ont déjà montré que des niveaux élevés de sodium dans l’alimentation peuvent contribuer au développement de l’hypertension artérielle.
Cependant, ces études n’ont pas encore permis de mettre en évidence les effets d’une alimentation salée sur le cœur à long terme.
Une enquête pour comprendre les effets du sel sur la santé cardiovasculaire
Les auteurs de cette étude ont décidé de déterminer si la fréquence de l’ajout de sel aux aliments était liée au risque de maladie cardiaque. Ils ont alors soumis les 176 570 participants de la UK Biobank à un questionnaire précis sur leur mode de vie et leur régime alimentaire. Ces derniers devaient indiquer avec précisions à quelle fréquence ils ajoutaient du sel dans leur nourriture, outre celui utilisé pour la cuisson.
On a également demandé aux participants s’ils avaient apporté des changements majeurs à leur régime alimentaire au cours des cinq dernières années. Les résultats de cette enquête sont plus qu’encourageants. Elle a permis d’élargir notre compréhension des comportements liés au sel sur la santé cardiovasculaire. Les chercheurs regrettent uniquement que cette étude n’ait porté que sur des participants qui vivent au Royaume-Uni.
Un régime pauvre en sel réduirait les risques d’incidents cardiaques
Lu Qi, titulaire de la chaire distinguée HCA Regents et professeur à l’école de santé publique et de médecine tropicale de l’université Tulane à la Nouvelle-Orléans, a travaillé sur ce projet. Lu Qi et son équipe ont estimé l’apport en sodium chez une personne au fil du temps en fonction de la fréquence à laquelle elle ajoute du sel à sa nourriture.
Ils ont alors remarqué que, indépendamment des facteurs liés au mode de vie et des maladies préexistantes, les personnes qui ajoutent très peu de sel à leurs aliments présentaient un risque beaucoup plus faible d’événements cardiaques. De plus, combiner une alimentation saine et variée avec un régime hyposodé réduirait encore plus les risques d’accident vasculaire cérébral. Ces résultats suggèrent que la réduction de la quantité de sel consommée suffit déjà à améliorer la qualité de vie des patients.
SOURCE : SCITECHDAILY