La restauration écologique aiderait à réparer les dégâts causés par l’agriculture

L’agriculture intensive a contribué activement au bouleversement de nombreux systèmes écologiques dans le monde. Une équipe de chercheurs dirigée par le Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité (iDiv), l’université de Leipzig (UL), l’université Martin-Luther de Halle-Wittenberg (MLU) et le Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ) se sont penchés sur ce phénomène. Or, la réhabilitation de ces terres agricoles dégradées peut prendre beaucoup de temps.

Concept d'écologie et de respect de l'environnement.

Ce processus sera d’autant plus lent et aura peu de chance d’aboutir sans l’intervention de structures qui vont œuvrer pour la restauration active des terrains agricoles abîmés. Ses travaux ont mis en lumière le processus de récupération à différentes échelles d’anciens sites agricoles.

Dans le rapport qu’ils ont publié dans le Journal of Ecology, les chercheurs ont proposé des interventions de restauration spécifiques qui pourraient aider la biodiversité à se rétablir.

Une intervention humaine est indispensable pour restaurer efficacement les sols

L’exploitation des sols par l’homme a provoqué une perte de biodiversité massive dans le monde. Ces dernières années, de nombreux habitats naturels ont été transformés en zones agricoles. On pourrait supposer que la suppression de ces perturbations anthropiques permette à cette biodiversité de se rétablir. Mais, selon les chercheurs allemands, une restauration écologique est indispensable à la reconstitution de cette biodiversité perdue.

De ce fait, les scientifiques seront capables de lancer des actions efficaces pour diriger et accélérer la récupération des écosystèmes perturbés. D’ailleurs, l’objectif 2 du Cadre mondial pour la biodiversité récemment adopté par la Convention des Nations unies sur la biodiversité (CDB) porte sur la restauration écologique. Il y est préconisé qu’au moins 30 % des zones d’écosystèmes terrestres, d’eaux intérieures, côtiers et marins dégradés devraient faire l’objet d’une restauration effective d’ici à 2030.

D’anciens sites agricoles ont permis d’étudier le processus de récupération naturelle des sols

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont voulu en savoir plus sur le processus de restauration naturelle des anciens sites agricoles. Pour cela, ils ont lancé une vaste opération de mesure de la récupération de la biodiversité et de la composition des espèces dans plusieurs prairies tempérées du Minnesota aux États-Unis. Ces prairies sont d’anciens champs de culture abandonnés entre 1927 et 2015 afin de permettre à la végétation naturelle d’y reprendre ses droits.

Les chercheurs ont alors comparé la biodiversité de ces sites abandonnés avec celles de prairies qui n’ont jamais été labourés. Grâce aux données récoltées, ils ont pu calculer à quelle vitesse et dans quelle mesure les prairies perturbées sont revenues à leur état initial. Comprendre ce processus de récupération a donné des idées aux scientifiques sur la façon dont l’homme pourrait intervenir pour l’accélérer.

SOURCE : PHYS

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