Rester le moteur de recherche des terminaux d’Apple coûte (très) cher à Google

Être (et surtout rester) le moteur de recherche par défaut des appareils de la marque à la pomme coûte cher à Google, très cher. Selon la Goldman Sachs, le géant de Mountain View verserait annuellement plusieurs milliards de dollars à celui de Cupertino. Un petit arrangement entre “amis” qui rapporterait plus de fonds à Apple que certains de ses propres services, comme Apple Music ou iCloud.

D’après la banque d’affaires new-yorkaise, Google aurait ainsi versé près de 9 milliards de dollars à Apple en 2018 et s’apprêterait à en débourser pas moins de 12 au cours de l’année prochaine. Ces estimations sont supérieures à ce qui se murmurait jusqu’à présent à Wall Street. Un “coût d’acquisition de traffic“, comme se plaisent à l’appeler les analystes, auquel Google devrait pourtant consentir pour son propre bien.

Pour rester le moteur de recherche proposé par défaut sur Safari, le navigateur de la firme à la pomme, Google s’acquitterait d’une facture annuelle de plusieurs milliards de dollars.

Nous pensons qu’Apple est l’un des plus gros vecteurs d’acquisition de trafic pour Google“, précise Rod Hall pour la Goldman Sachs, qui estime par ailleurs que le montant versé par le moteur de recherche à la firme de Tim Cook est “indexé sur le nombre de recherches réalisées par des utilisateurs de produits Apple, depuis  Siri ou directement via Safari“. Une somme qui, d’après les chiffres rapportés par Business Insider, aurait drastiquement augmenté en comparaison des années précédentes.

En 2018, Apple serait devenu plus gourmand qu’à l’accoutumée…

On apprend ainsi qu’en 2017, Tony Sacconaghi, analyste pour la Bernstein (une autre banque d’affaires américaine), estimait la facture de Google à hauteur de 3 milliards de dollars, et qu’en 2014, ce qui prend maintenant des airs de tribut, ne représentait qu’un simple versement d’un milliard de dollars.

En quatre ans, cette somme aurait donc été multipliée par huit si l’on en croit les chiffres avancés par la Goldman Sachs. Cette augmentation galopante des montants réclamés par Apple aurait d’ailleurs conduit Google à une tentative de renégociation en cours d’année dernière, tentative dont la résultante n’a évidemment pas été dévoilée. On doute cependant qu’Apple, en apparente position de force sur ce dossier, se soit montré charitable.

De manière générale, les deux firmes restent très discrètes quant à ces transactions. Si de son côté, Apple préfère toujours parler des revenus générés par ses services et des sommes perçues au travers des ventes réalisées sur son AppStore, le géant californien compterait tout autant sur la redevance réclamée annuellement à Google – et à d’autres acteurs de l’industrie pour d’autres motifs, visiblement.

Toujours selon la Goldman Sachs, cette fameuse “TAC” (traffic acquisition cost), représentait ainsi pas moins de 24% des revenus d’Apple liés aux “Services” en 2017.

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