
Retour sur ces lacs mortels à l’allure paradisiaque en Afrique
Le lac Kivu est un ravissant coin d’Afrique connu pour son paysage verdoyant et son eau claire. On pourrait croire que c’est la parfaite destination pour se détendre. Toutefois, visiter cette île pourrait vous être fatale.
Les scientifiques confirment la présence de gaz en grande quantité à la surface comme dans les profondeurs du lac. Ce qui pourrait entrainer une « explosion limnique » et propager un nuage de gaz toxique dans l’air.
La tension est à son comble, notamment depuis que Nyiirangongo, le volcan actif à proximité du lac, a explosé en mai 2021. Une situation qui n’a pas empêché KivuWatt de tenter d’exploiter le gaz de Kivu pour en faire une source d’énergie.
D’autres lacs tueurs en Afrique
Le lac Kivu n’est pas le seul qui se trouve dans cette situation. Dans le monde, on compte 3 lacs du même genre.
Le premier est le lac Kivu qui est le résultat d’années d’exploitation et d’extraction de gaz au fond de l’eau. Cela a permis aux méthanes et aux dioxydes de remonter à la surface. En extérieur, c’est un endroit paradisiaque où vous pouvez vous détendre. À 1 150 pieds de profondeur, c’est un amas de gaz toxique qui n’attend qu’une étincelle pour faire… BOOM !!
« C’est ce qu’on appelle un lac tueur. »
Limnologue de l’AFP
Il y a également les lacs Nyos et Monoum, au Cameroun, qui ont déjà connu leur première explosion durant les années 1980. La propagation des gaz avait alors entrainé la mort de 1 700 personnes.
La situation en Afrique inquiète davantage les scientifiques. En effet, si elle venait à avoir lieu, une nouvelle explosion entrainerait cette fois la perte de 2 millions de vies.
Exploiter le Lac Kivu pour obtenir d’une énergie verte !
Pendant que la population s’inquiète des disparitions et de la possible explosion du lac Kivu, les scientifiques mettent en place un projet audacieux. Selon Kivu Watt, une exploitation du gaz serait possible. Cela permettrait à la fois de produire de l’énergie et de minimiser les risques d’explosion du lac.
KivuWatt a d’ores et déjà une plateforme composée de tuyaux et de bouées, qui pourrait aider dans l’extraction et l’exploitation du lac. Elle est située à 20 minutes en hors-bord vers les limites rwandaises de Kivu. Le gaz séparé de l’eau sera ensuite envoyé sur une seconde plateforme au Rwanda pour produire de l’électricité.
“C’est un projet à mi-chemin entre une centrale thermique et une centrale d’énergie renouvelable.”
Priysham Nundah, le Directeur de KivuWatt
SOURCE : SCIENCEALERT