Retour sur la mystérieuse affaire du col Dyatlov

Le 25 janvier 1959, un groupe de neuf étudiants a débarqué à Ivdel, une ville située au centre de l’oblast de Sverdlovsk, en Russie. Les neuf skieurs/randonneurs étaient en marche vers une expédition de laquelle ils n’allaient pas revenir. Leur objectif était d’atteindre Otorten, une montagne située à dix kilomètres au nord du col Dyatlov, le lieu du drame.

Malheureusement, probablement à cause des conditions météorologiques, ils se sont égarés et ont décidé de camper sur le flanc de la montagne.

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Il était convenu que l’un d’entre eux envoie un message à leur club sportif dès leur retour à Vijaï, au plus tard le 12 février. Or, il n’y a eu aucun signe de vie à cette date. L’équipe de secours n’a été mobilisée que le 20 février, après une requête des familles des randonneurs auprès l’institut. Arrivée sur les lieux, l’équipe a découvert cinq corps.

Ils ont mis du temps à retrouver les corps du reste du groupe. En l’absence de preuves tangibles, l’affaire a été classée. Les autorités ont conclu que les étudiants ont succombé à une « force irrésistible ».

Ils sont morts dans de mystérieuses circonstances

Les enquêteurs ont rapporté que leurs tentes étaient déchirées de l’intérieur. La plupart des corps ont été retrouvés déchaussés et presque dévêtus. Deux d’entre eux ont été retrouvés sur une litière boisée située près du campement, près de traces d’un feu de camp. Les trois autres ont été retrouvés entre le pin et le camp abandonné. Ils étaient probablement en train de regagner celui-ci au moment de leur décès.

Il a fallu deux mois supplémentaires pour retrouver les corps des quatre autres étudiants. Leurs dépouilles ont été découvertes sous quatre mètres de neige. Elles étaient situées dans un ravin de la vallée d’un ruisseau, plus à l’intérieur du bois.

Des indices laissent à penser qu’ils n’étaient pas morts au même moment que leurs cinq camarades. Par exemple, l’un d’eux portait un fragment de vêtement qui aurait appartenu à l’un du premier groupe.

Les analyses des corps ont révélé que les jeunes gens semblent avoir été confrontés à une force puissante, comparable à celle d’un accident de voiture. Pourtant, aucune blessure externe ne correspond aux fractures internes. Ces indices écartent l’hypothèse de l’assassinat par des autochtones. De plus, les traces de pas qui ont été retrouvées sur les lieux n’appartenaient qu’aux randonneurs.

Soixante-quinze différentes hypothèses

Au total, soixante-quinze différentes hypothèses ont été avancées pour expliquer la tragédie. Un scientifique a déclaré avoir enregistré de hauts niveaux de radioactivité sur le col Dyatlov à cette période. Certains habitants de la région ont fait allusion à une sorte de boule de feu qui serait apparue dans le ciel du nord, la nuit du drame. Un enquêteur est même persuadé que le groupe d’étudiants a dû faire faire à un OVNI. D’autres ont suspecté l’existence de centres militaires secrets dans la zone.

Selon une explication plus rationnelle, ils auraient succombé à une coulée de neige. Ce qui infirme cette hypothèse, c’est qu’aucune des tentes n’a été renversée.

Le plus probable est donc qu’ils soient morts d’hypothermie. D’ailleurs, une étude faite en Suède a révélé que les décès d’hypothermie sont parfois associés à des épisodes de « déshabillage paradoxal », ce qui expliquerait le fait qu’ils étaient presque dénudés alors qu’il y avait une tempête et que la température à cette époque était située entre -25 à -30 °C.

En janvier 2019, l’enquête a été reprise. « Nous avons immédiatement écarté certaines théories. Les fantasmagoriques incluant des ovnis ou toutes celles paranormales », a déclaré un porte-parole du Parquet général russe, Alexandre Kourennoï, dans un communiqué publié sur internet.

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