Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 1er décembre en 1948, un homme a été retrouvé mort sur la plage de Somerton Park, au sud de l’Adélaïde. Avec sa dépouille, il y avait un morceau de papier sur lequel il est écrit « Tamam Shud ». Il n’y avait aucun autre élément permettant de l’identifier ou de comprendre les circonstances de son décès.
Jusqu’à aujourd’hui, le mystère entourant l’étrange cadavre découvert il y a 72 ans en Australie du Sud n’est toujours pas démêlé.

Depuis la trouvaille, les enquêtes se sont succédé, mais aucune d’entre elles n’a pu aboutir à des résultats concluants. Au fil du temps, de nombreuses hypothèses ont été avancées par les investigateurs. Considéré comme « l’une des énigmes les plus profondes de l’Australie », le mystère de l’homme Somerton a particulièrement suscité l’intérêt du public.
Pour résoudre cette affaire, la police australienne a sollicité l’appui de ses homologues étrangers. Elle a diffusé des renseignements sur l’homme de Somerton à l’échelle internationale, notamment sa photo et les détails sur ses empreintes digitales.
De nouveaux éléments ont émergé
L’homme de Somerton semblait avoir une apparence britannique. D’après les experts, il aurait été âgé de 40 à 45 ans. Il était chiquement habillé et portait un beau costume. L’autopsie n’a cependant révélé aucun indice en particulier.
Son empreinte dentaire n’a été d’aucune utilité. L’origine du décès reste totalement inconnue.
Le FBI a tenté de résoudre l’énigme, mais en vain. L’empreinte digitale du défunt ne semble correspondre à aucune des identités répertoriées au sein de la base de données de l’agence fédérale américaine. Scotland Yard est également déjà passé sur l’affaire. Malgré sa renommée en matière d’investigation, le service de police londonien y a trouvé une impasse.
Néanmoins, ces dernières années, de nouveaux éléments qui pourraient faire avancer l’enquête ont émergé. Par exemple, les inspecteurs en charge ont retrouvé une ancienne carte d’identité au nom d’un certain H. C. Reynolds, supposée être celle de l’homme de Somerton. Puisque l’exhumation du corps a été approuvée, une analyse ADN est en cours.
La piste de l’infirmière
Le bout de papier contenant les inscriptions « Tamam Shud » s’est révélé être un vrai casse-tête pour les enquêteurs. En persan, le mot « Tamam » existe réellement et se traduirait par « fin » en français.
Selon une des hypothèses ayant été explorées, le papier était un extrait arraché d’un livre de poésie persan intitulé Rubaiyat d’Omar Khayyam, écrit au 12e siècle. L’ouvrage aurait été laissé à l’arrière de sa supposée voiture garée près de la plage de Somerton, quelques mois avant l’incident.
En feuilletant le livre, la police a remarqué, sur la quatrième page de couverture, des lettres et deux numéros de téléphone, étalés sur quelques lignes. Personne n’a réussi à décrypter les textes. Par contre, l’un des numéros énumérés était celui d’une jeune infirmière.
Cependant, la piste de l’infirmière a été très vite abandonnée. La jeune femme a nié avoir eu une quelconque relation avec l’homme de Somerton. Les autorités ont eu des doutes par rapport à ses déclarations, mais ils n’ont aucune preuve de son implication.