Retour sur le “Hum”, le bruit que tout le monde n’entend pas

Il existe un bruit étrange que très peu de personnes dans le monde entendent. On l’appelle le “hum” (bourdonnement, vrombissement), et depuis plusieurs décennies, 2 à 10% des gens l’entendent en divers endroits du monde. Il peut se déclencher de manière imprévisible, et sa durée et son intensité varient selon le cas.

Ceux qui entendent le “hum” le décrivent comme un bruit sourd, semblable à un avion volant à basse altitude, un orage lointain, ou encore le bruit d’un camion tournant au ralenti. Mais d’où peut bien venir cet étrange son ?

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Crédits Pixabay

Un étrange bourdonnement inaudible pour la majorité des gens

Les premiers témoignages de personnes ayant entendu le “hum” remontent aux années 1970–80, puis les témoignages se sont multipliés au fil des ans. Que ce soit en Europe, en Australie, en Angleterre ou aux États-Unis, ce mystérieux son est entendu en divers endroits de la planète. Le scénario est le même à chaque fois : une tranche de la population se plaint d’entendre un bruit persistant apparu soudainement. Mettre un casque anti-bruit ou des bouchons d’oreille n’y change rien, ces personnes entendent continuellement l’étrange son, et ce, qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur, sans jamais pouvoir en identifier la source.

En général, le “hum” est extrêmement pénible pour les personnes qui l’entendent. Mais dans un certain nombre de cas, il s’est accompagné de fatigue, de diarrhées, de nausées, de maux de tête, et même de pertes de mémoire. Si tous ces témoignages sont difficiles à authentifier, il existe toutefois des cas emblématiques qui ont fait l’objet de reportages et d’études scientifiques. Ce fut notamment le cas à Windsor (Canada), à Bristol (Angleterre), à Kokomo dans l’Indiana (États-Unis), ou encore à Taos au Nouveau-Mexique.

Un bruit dont on n’arrive jamais à localiser clairement la source

A Taos et à Kokomo, des études ont été menées pour tenter de déterminer l’origine du “hum”. Ces études ont permis notamment de montrer que le mystérieux bruit n’a rien à voir avec des acouphènes. Ces derniers étant des bruits internes que l’on ressent dans les oreilles ou la tête, et qui ne proviennent pas d’une source externe. De plus, la personne qui en souffre les entend en permanence, où qu’elle se trouve. Le “hum” par contre semble être généralement localisé dans une aire géographique (un État, une ville).

Au cours des études conduites à Taos, en 1993, les scientifiques ont réalisé de nombreuses mesures qui ont permis de mettre en évidence un champ électromagnétique élevé, causé par les lignes électriques locales. Les scientifiques avaient également noté une perturbation des appareils électriques dans et autour des maisons des “victimes” du “hum”.

Mais ils n’ont détecté aucun signal acoustique qui aurait permis de localiser le “Taos Hum”.

En 2003, des études similaires ont été menées à Kokomo et ont permis de mettre en évidence une fois de plus un champ magnétique élevé, mais aussi des sons basse fréquence émis par deux installations industrielles. Toutefois, la réduction de ces sons n’a permis de soulager qu’un petit nombre de “victimes” du “hum”, la plupart des personnes affectées se plaignant toujours d’entendre l’étrange bruit. Les scientifiques n’ont donc pas pu déterminer clairement l’origine du “Kokomo Hum”.

Depuis 2011 le “hum” sévit également à Windsor, et les experts canadiens pointent du doigt les hauts fourneaux du producteur d’acier américain US Steel situés du côté américain de la rivière Détroit, sur l’île Zug. Mais ni la compagnie elle-même, ni les autorités américaines ne semblent être prêtes à coopérer, selon le New York Times.

Pourquoi n’entendons-nous tous pas le “hum” ?

Difficile de répondre à cette question en l’absence de preuves scientifiques concrètes. Chacun y va donc de sa théorie. Toutefois, l’explication du géophysicien David Demingauteur d’une étude sur le “hum” en 2004, est celle qui est la plus communément admise. Pour lui, le “hum ne doit pas être considéré comme un simple bruit dans la mesure où les victimes ressentent aussi parfois des vibrations à travers tout le corps.

David Deming pense donc que “l’explication la plus probable est que certaines personnes ont la capacité d’interpréter des transmissions radio à certaines longueurs d’onde (notamment à basse fréquence) comme du son”.

C’est ce qui expliquerait pourquoi certaines personnes entendent le “hum”, et d’autres pas. Seulement 2% à 10% de la population mondiale peuvent entendre, ou plutôt ressentir, le “hum” selon David Deming. Et si le “hum” se manifeste à divers endroits de la planète, c’est justement parce qu’il s’agit d’ondes radio, et non de son à proprement dit.

1 réflexion au sujet de « Retour sur le “Hum”, le bruit que tout le monde n’entend pas »

  1. Un phénomène difficilement explicable… J’attend avec impatience que les paranoïaques de service mettent en cause les extra terrestres ou un complot de la CIA

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