“Rétrojeu”, “joueur en direct”, “CTA” : découvrez le nouveau jargon français officiel du jeu vidéo

Dans une nouvelle initiative pour mettre fin une bonne fois pour toutes aux anglicismes de tout bord, le Ministère de la Culture a publié, dans le Journal Officiel, une nouvelle nomenclature pour le jargon lié au jeu vidéo. Historiquement, ce lexique très spécifique reprenait mot pour mots les termes utilisés outre-Atlantique, mais les nouvelles propositions de l’organisme gouvernemental, dévoilé le 29 mai dernier, encourage l’utilisation de nouveaux mots en lieu et place de leurs équivalents actuels.

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Le Ministère de la Culture veut mettre le français à l’honneur dans le jeu vidéo

Ce nouveau lexique, consultable sur le site officiel du Ministère, propose tout un tas de nouveaux termes pour ce jardon au semblant très technique. Ainsi, on ne devrait plus parler de “streamer” pour désigner les vidéastes diffusant leurs parties en ligne, mais bien de “joueurs et joueuses en direct“… Une dénomination qui, si elle fait sens, est un peu longuette à l’écrit. Constat similaire pour la nouvelle désignation des “pro-gamer” qui, en perdant leur anglicisme, deviennent “les joueurs et joueuses professionnelles“, les acteurs du “jeu vidéo de compétition“, le fameux e-sport.

D’autres termes ont déjà été utilisés de nombreuses fois par le passé, et son déjà rentrés dans les moeurs de certaines publications. C’est le cas du “jeu vidéo en nuage“, l’équivalent du cloud gaming, mais aussi de “l’accès anticipé“, la traduction du early access. Même chose pour le season pass qui devient “passe saisonnier“. Ce sont des choix qui, jusqu’à maintenant, rentrent dans une certaine logique.

Néanmoins, le reste des propositions du Ministère laisse encore un peu à désirer. Passe encore pour le retrogaming, la passion du jeu vidéo de patrimoine, qui devient alors rétrojeu, un équivalent court et efficace. Pour le reste, les choses se compliquent. Les “contenus téléchargeables additionnels“, anciennement DLC, se veulent maintenant connus sous l’acronyme CTA… Qui aura, on l’imagine, du mal à être accueilli par tous les joueurs.

Enfin, le plus troublant reste la mention “jeu vidéo à la demande“, qui voudrait remplacer l’expression game as a service, sans vraiment en comprendre le sens. Il ne s’agit pas temps d’un modèle économique similaire à la VoD, mais bien d’une philosophie de game design encourageant l’apport de contenu payant sur le long terme.

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