Une nouvelle étude a été menée pour comprendre comment les lézards pouvaient conserver leur queue, et pourtant la faire tomber à tout moment pour échapper aux griffes d’éventuels prédateurs.
L’étude a permis de découvrir que ce sont en fait de minuscules structures en forme de champignons localisées dans leur queue qui offrent aux lézards cette faculté assez impressionnante. Les chercheurs pensent que cette découverte pourrait trouver son application dans des inventions technologiques futures.
Pour les chercheurs, il est surprenant de voir que les lézards peuvent perdre facilement leur queue alors que celle-ci est solidement fixée à leur corps le reste du temps.
Les observations effectuées par les scientifiques
Pour comprendre le processus de séparation, les chercheurs ont pris des queues de lézards arrachées et les ont observées au microscope. Ils ont examiné scrupuleusement le plan de fracture au niveau des queues. Cela leur a permis de découvrir une couche dense de micro-piliers en forme de champignons surmontée d’une multitude de nanopores située à l’endroit où chaque muscle se brise.
Des modèles d’émulation ont été utilisés par les scientifiques pour les aider à comprendre comment ces structures pouvaient créer une fixation aussi solide et pourtant se casser aussi facilement le moment venu. Ils ont découvert que ces micro-piliers étaient très adhésifs sous la tension. Il y a toutefois un événement qui peut annuler complètement cette propriété.
Les chercheurs ont également analysé une scène de rupture de queue de lézard enregistrée avec une caméra ultra-rapide. Ils ont trouvé que la rupture se déclenche en fonction de la flexion de la queue elle-même. Lorsque la queue se plie, une fissure apparaît d’abord sur le côté plié et après cela, c’est toute la queue qui est arrachée.
Le mécanisme de défense « autotomie »
L’autotomie est un mécanisme de défense consistant à s’auto-amputer un membre. Chez les lézards, cette faculté à s’auto-amputer la queue est capitale pour leur survie. Ces animaux se débarrassent en effet de leur queue pour distraire les prédateurs et pouvoir s’enfuir.
L’autotomie est considérée comme étant un moyen de survie efficace aussi bien chez les plantes que chez les animaux, comme l’explique Animangsu Ghatak, l’auteur de l’étude. Les chercheurs estiment que ce mécanisme pourrait également être utilisé dans des applications scientifiques et techniques, notamment dans les domaines de la robotique, de la bio-impression, et celui des greffes cutanées.
SOURCE: IFLScience