Alors que la Cour Suprême s’apprête à rejuger l’héritier de l’empire Samsung, Lee Jae-yong, la firme sud-coréenne met en place un nouveau comité anti-corruption. Les sept membres qui composent ce programme sont tous des experts externes. Ils sont issus des groupements civiques et de la sphère juridique. Ce comité de conformité et de surveillance sera totalement autonome et sera effectif à partir du mois de février 2020.
Kim Ji-hyung, un ancien juge de la Cour suprême, dirigera cette entité anti-corruption. Il avait initialement décliné l’offre de Samsung. Il craignait que cette décision n’ait été prise que pour obtenir des traitements indulgents devant la Justice. La création de ce comité de conformité et de surveillance a été en effet entreprise par Jay Y. Lee. Ce dernier fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires notamment une affaire de corruption.
Malgré les efforts de Samsung pour redorer son image par rapport aux affaires de corruption, les experts sceptiques quant à l’efficacité du nouveau comité anti-corruption. Ils craignent en effet que ce dernier ne soit qu’une manœuvre pour obtenir des décisions judiciaires favorables.
Des dirigeants impliqués dans un scandale de corruption
L’ancienne présidente de Corée, Park Geun-hye était au cœur d’une affaire de corruption et d’abus de pouvoir. Elle a écopé d’une lourde peine pour les délits commis lors de son mandat. Mme Park n’avait aucun scrupule à divulguer des informations classées secrètes. Elle avait également limogé certains acteurs politiques qui s’opposaient à son autorité. De plus, cette affaire judiciaire met en lumière sa relation tacite avec le leader de Samsung.
Lee Jae-yong voulait en effet assurer sa place de succession au sein de Samsung. Il faut dire qu’il n’a pas lésiné dans les efforts pour s’attirer les bonnes grâces du gouvernement coréen.
Ainsi, Lee a soudoyé Choi Soon-sil, une proche de l’ancienne présidente. L’objectif de leader de la firme sud-coréenne était d’acheter des faveurs politiques.
Le patron de Samsung risque actuellement une peine plus sévère après que la Cour Suprême ait remis sur le tapis cette affaire de corruption. Pour rappel, la Cour d’Appel avait déjà condamné le dirigeant à une peine de prison avec sursis en août 2019.
Les responsables de Samsung dans le collimateur de la Justice
A part l’éventuel retour en prison de M. Lee, certains dirigeants des filiales de Samsung (Samsung Electronics et Samsung BioLogics) font également face à la Justice. Ils sont accusés de fraudes fiscales et de sabotage d’activités syndicales.
De plus, Kim Ji-hyung, ancien juge de la Cour suprême et chef du nouveau comité anti-corruption, semble déterminé à mener avec brio sa mission.