Samsung prête main forte à AMD sur la gravure de ses puces Polaris 30

AMD met toutes les bonnes volontés à contribution pour graver ses puces Polaris 30. Contrairement à Nvidia, qui ne passe que par le Taïwanais TSMC pour la gravure de ses GPUs de génération Turing, AMD s’est attaché les services à la fois de l’américain GlobalFoundries et du coréen Samsung pour graver en 12 nm FinFET ses puces Polaris 30. Cette “nouvelle” version de l’architecture Polaris, qui marque la première excursion d’AMD dans le GPU 12 nm, équipe notamment la récente RX 590. Jusqu’à présent, les RX 480 et 580 lancées ces deux dernières années se contentaient d’un procédé de gravure en 14 nm.

Au travers de cet accord avec deux partenaires pour l’élaboration des puces Polaris 30, AMD ne prend toutefois qu’un risque très modéré de générer une quelconque disparité d’une série de RX 590 à l’autre, GlobalFoundries et Samsung partageant un procédé de gravure très semblable. Selon le site spécialisé TechPowerUp, le procédé “12LP” employé par GlobalFoundries présente ainsi de nombreuses similarités avec la technologie “11LPP” employée par Samsung pour graver du 12 nm FinFET.

Contrairement à Nvidia qui ne recourt qu’à TSMC pour graver ses puces Turing, AMD met à contribution à la fois GlobalFoundries et Samsung pour ses puces Polaris 30.

Et pour cause, en lisant attentivement l’article du site, on apprend que ce procédé “11LPP” n’est ni plus ni moins qu’un dérivé de la technologie utilisée par la firme coréenne pour graver des puces en 14 nm FinFET. Une technologie que Samsung avait cédée sous licence à GlobalFoundries il y a quelques années. AMD retombe donc sur ses pieds en confiant la gravure de ses GPUs 12 nm aux deux entités.

Les RX 590 gravées en 12 nm, une évolution timide de l’architecture Polaris

Reste que de manière très concrète le passage au 12 nm pour la génération Polaris 30 ne fait pas de miracles. Comme l’ont mis en évidence nos camarades de Tom’s Harware dans leur test de la RX 590, les performances sont en légère hausse sur la puce, mais au prix d’un TDP qui grimpe assez sensiblement vis-à-vis de ses grandes sœurs. Le nombre de transistors est en outre rigoureusement identique à celui des puces de génération Polaris et Polaris 20 (les RX 480 et 580).

Encore une fois, le phénomène est expliqué par TechPowerUp, qui pointe que les protocoles de gravures de ces puces 12 nm est le même que celui employé pour des puces 14 nm. Le site parle d’ailleurs d’un procédé de lithographie identique et note que cela explique le nombre inchangé de transistors (qui atteint, dans le cas des trois cartes précédemment citées, le seuil des 5,7 milliards).

Rappelons toutefois que les puces Polaris 30 concernent essentiellement le milieu de gamme d’AMD sur le secteur du GPU grand public. La firme mise sur son architecture Vega 20 pour les modèles premium. Une architecture cette fois propulsée par une gravure en 7 nm, assurée par TSMC… l’entreprise chargée de graver les fameuses GeForce RTX de Nvidia. Qui a dit que le monde des fondeurs était petit ?

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