Les scientifiques développent enfin un répulsif spatial contre les tiques !

Des scientifiques de l’Université du Massachusetts ont mené une étude sur les répulsifs pour tiques. Leurs recherches ont conduit à la mise au point d’une approche révolutionnaire pour éloigner ces insectes sans s’enduire d’un produit. Cette avancée a été rendue possible grâce à une étude comportementale de ces arachnides. Les chercheurs se sont, par ailleurs, inspirés d’une substance connue pour repousser les moustiques.

Tique

En effet, le DEET (N,N-Diethyl-meta-toluamide) est l’ingrédient communément employé comme répulsif antimoustique et il semble bien fonctionner sur les tiques. Pour améliorer ses effets, les chercheurs se sont orientés vers une approche de répulsion spatiale basée sur des pyréthroïdes synthétiques performants.

Rich Stephen Rich, professeur de microbiologie à l’Université du Massachusetts à Amherst, a été le principal auteur de l’étude réalisée au Rich Laboratory of Medical Zoology. Les résultats des recherches ont été publiés dans la revue PLOS ONE.

À la quête du Saint Graal de la répulsion pour tiques

Le dispositif est aussi efficace que le DEET, mais à une différence près. Pour leurs expériences, les spécialistes ont utilisé un appareil à diffusion contrôlée qui répand dans l’air deux pyréthroïdes synthétiques : la transfluthrine et la métofluthrine. Le dispositif a été testé dans un espace transparent équipé de trois bâtons grimpants verticaux.

Durant l’étude, les insectes n’ont pas eu de contact physique avec les répulsifs. Néanmoins, ils ont eu des difficultés à grimper aux tiges. Les scientifiques ont donc émis l’hypothèse selon laquelle les principes actifs émettent un champ de force. Cette barrière pourrait ainsi modifier et ralentir les activités de ces acariens.

« Les répulsifs spatiaux impactent l’activité de ces arachnides avec une efficacité qui conduira à la diminution des piqûres. »

Rich Stephen Rich, professeur de microbiologie à l’Université du Massachusetts à Amherst

Une meilleure connaissance des tiques pourrait améliorer le dispositif

Malgré l’efficacité du dernier dispositif, les chercheurs pensent avoir de meilleurs résultats en approfondissant les études sur les tiques. Pour concrétiser cette quête de progression, ils se sont concentrés sur les particularités olfactives et gustatives de ces insectes.

Concrètement, les composés (métofluthrine, transfluthrine) ont été testés sur trois principaux acariens des États-Unis : I. Scapulaire; D. variabilis, et A. Americanum. Les expériences révèlent que la transfluthrine dissuade une bonne partie des trois sous-espèces. La métofluthrine, quant à elle, s’est avérée légèrement plus efficace avec des statistiques plus élevées.

« Nous ne connaissons pas bien les mécanismes olfactifs et gustatifs des tiques, et c’était l’une des problématiques de l’étude. Cependant avec ces répulsifs, ces insectes ne s’accrocheront plus aux hommes. »

Stephen Rich, professeur de microbiologie à l’Université du Massachusetts à Amherst

 SOURCE : PHYS.ORG

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.