
Des scientifiques ont créé des cellules « cyborg » en laboratoire
Des chercheurs américains ont créé un nouveau type de cellules programmables qui pourraient révolutionner l’ingénierie cellulaire. Ils ont développé des cellules artificielles en laboratoire grâce à un processus chimique complexe. Ces cellules semi-vivantes partagent de nombreuses caractéristiques avec des cellules vivantes. Toutefois, elles sont dépourvues de la capacité de se diviser et de se développer.
Grâce à cette absence de réplication, les scientifiques ont pu soigneusement contrôler la production et l’utilisation de ces cellules artificielles. Pour qu’elles soient exploitables, elles ne doivent pas pouvoir se propager de la même manière que les cellules réelles.
Les chercheurs à l’origine de cette nouvelle technologie ont pensé que ces cyborgs pourraient avoir une grande variété d’applications dans le domaine médical.
Une nouvelle technique d’ingénierie cellulaire
Aujourd’hui, l’ingénierie cellulaire repose essentiellement sur deux techniques principales. La première consiste en un remodelage génétique de cellules existantes pour leur donner de nouvelles fonctions. Cette technique rend les cellules plus flexibles, mais elles sont toujours capables de se reproduire. La seconde consiste à construire des cellules synthétiques de A à Z.
Ces types de cellules ne peuvent pas se reproduire, mais ont des fonctions biologiques limitées. Les nouvelles cellules cyborg développées par Cheemeng Tan et son équipe sont le fruit d’un procédé novateur qui consiste à ajouter des éléments d’un polymère artificiel à des cellules bactériennes. Une fois à l’intérieur de la cellule, le polymère a été exposé à la lumière ultraviolette pour le transformer en une matrice d’hydrogel par réticulation, imitant ainsi une matrice extracellulaire naturelle.
Des cellules programmables résistantes aux facteurs de stress
Cheemeng Tan, ingénieur biomédical de l’université de Californie à Davis, a expliqué que leurs cellules cyborg programmables ne se divisent pas, mais conservent les activités cellulaires essentielles. Tout comme les vrais cyborgs, elles sont très résistantes. Elles se sont avérées très résistantes aux facteurs de stress qui tueraient les cellules normales.
Elles sont donc capables de survivre à un pH élevé ou à l’exposition aux antibiotiques tout en conservant leurs fonctions biologiques normales. Les chercheurs à l’origine de cette technologie pensent que ces cyborgs pourraient avoir une grande variété d’applications, allant de l’amélioration des traitements de maladies comme le cancer à la dépollution par des processus chimiques ciblés.
SOURCE : SCIENCEALERT