Des scientifiques ont prouvé que les bébés naissent sans microbiome
L’utérus a été considéré pendant plus d’un siècle comme un environnement stérile, c’est-à-dire exempt de germes. Ainsi, le placenta et le liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus ne contiendraient pas de microbes. Même aujourd’hui, cette théorie a été remise en question.
En effet, de récentes études ont rapporté des signes de vie microbienne dans des échantillons de fœtus. Les chercheurs ont expliqué cette présence de germes par le fait que le microbiome humain est présent avant la naissance. Selon eux, les microbes qu’ils ont détectés font partie de la communauté de bactéries, de champignons et d’archées qui vivent avec notre organisme.
Mais plus récemment, une équipe internationale de chercheurs a récemment lancé une étude qui suggère le contraire.
Les échantillons biologiques sont régulièrement contaminés par des microbes exogènes
La nouvelle étude a contesté cette théorie selon laquelle les bébés naissaient avec leur microbiome. Le groupe de chercheurs qui a travaillé sur ce projet est composé de scientifiques d’Amérique du Nord, d’Europe et du Royaume-Uni. L’équipe a expliqué dans la revue Nature que les précédentes analyses ont été faussées par la manipulation d’échantillons contaminés.
Selon les auteurs, les microbes détectés ont été introduits involontairement et ne proviennent en aucun cas du fœtus. Cette contamination aurait pu se faire de plusieurs façons. Des microbes sont couramment transmis après un accouchement vaginal ou au cours d’une procédure clinique comme l’avortement d’un fœtus ou le prélèvement d’ADN.
La présence de microbes dans l’utérus serait dangereuse pour un fœtus
Katherine Kennedy, microbiologiste à l’université McMaster au Canada, et ses collègues contestent la notion même de microbiome fœtal. Elle irait à l’encontre des principes immunologiques de base et du fondement même des mammifères sans germes. Mais il arrive que des microbes passent de la mère au fœtus en traversant le placenta.
Ces envahisseurs étrangers sont rapidement neutralisés par le système immunitaire local qui se trouve au sein même du liquide amniotique. Mais, la persistance de ces microbes entrainerait de graves problèmes de santé et de développement chez le fœtus. En outre, la plupart des interprétations avancées dans les publications récentes concernant la présence de micro-organismes dans les fœtus semblent difficiles à concilier d’un point de vue biologique.
SOURCE : SCIENCEALERT
