SEGA quitte définitivement le business des salles d’arcade, la fin d’une époque
C’est la conclusion d’un mouvement lancé il y a un peu plus d’un an : après avoir cédé la majeure partie du droit d’exploitation de ses salles d’arcade au groupe japonais GiGO, SEGA va définitivement retirer son nom du business. Ainsi, les dernières salles d’arcade arborant le glorieux logo bleu de SEGA se verront tout simplement relookées en salles GiGO, une décision lourde en symbolisme pour les amoureux du jeu vidéo japonais.
50 ans de bons et loyaux services
Le groupe GiGO rachète ainsi les 15% de part d’actions qui étaient encore dans les mains de SEGA, officialisant ainsi sa main mise totale sur son business de l’arcade, fort de presque 50 années d’existence. Difficile de prospérer dans un tel milieu entre la crise sanitaire qui met logiquement à mal les salles de divertissement du genre, mais également les gouts changeants des nouvelles générations, moins portées vers le jeu arcade à l’ancienne. Autre signe avant-coureur, L’année dernière voyait la fermeture du Sega Akihabara Building 2, la salle d’arcade emblématique du sud d’Akihabara, le quartier électriquement otaku de la capitale tokyoïte.
Alors évidemment, il ne faut pas y voir un retrait total de SEGA dans le business du jeu arcade lui-même. Si la gestion des salles ne fait plus partie des plans de l’éditeur japonais, ce dernier continuera (on l’espère ?) à produire de nouvelles bornes, qu’il s’agisse de nouveaux épisodes pour ses séries de jeux de rythme Maimai et Chunithm, ou encore d’autres déclinaisons grands spectacles comme Initial D The Arcade. Et bien sûr, les machines à pachinko et autres pachislot et leurs millions de billes truculentes et bruyantes font toujours les beaux jours des bilans financiers de SEGA Sammy.
Une pièce dans la machine
C’est bien dans les salles enfumées que l’histoire de SEGA, alias Service Games—d’abord avec des machines à sous, puis dans le jeu electro-mécanique avant de se lancer à corps perdu dans le marché en pleine expansion du jeu vidéo à la fin des années 70. La suite, on la connait : les merveilles de l’illustre Yu Suzuki (Outrun, Hang-On), l’héritage du studio SEGA AM2 (Virtua Fighter, Daytona USA), la création sans interruption de nouveaux genres (World Club Champion Football et ses cartes à collectionner)… À jamais l’ambassadeur du coin-op à la japonaise.