Selon des scientifiques, l’urine représenterait l’avenir de l’agriculture

Avec le réchauffement climatique qui continue de s’aggraver, il est à craindre qu’un jour, il n’y ait plus assez d’eau pour satisfaire les besoins de l’humanité. Il ne s’agit pas seulement de l’eau à boire, mais surtout de l’eau nécessaire à l’agriculture. Dans ce contexte, des scientifiques veulent se tourner vers une ressource assez inhabituelle mais qui présente ses avantages, l’urine humaine.

D’après un groupe de scientifiques, l’urine humaine pourrait être une meilleure option pour fertiliser les productions agricoles à grande échelle que les méthodes utilisées actuellement. En effet, les plantes ont besoin d’azote, de phosphore et de potassium pour produire des fruits, mais les engrais chimiques modernes augmentent les émissions de gaz à effet de serre et rendent les cours d’eau inhabitables.

Échantillons d'urine
Crédits 123RF.com

Ces trois composants nécessaires pour obtenir une bonne production agricole sont naturellement présents dans l’urine humaine.

Une source quasi-intarissable

Quoi de mieux qu’un produit qu’on pourra collecter tout au long de l’année ? Selon les explications de Julia Cavicchi de l’United States Rich Earth Institute, l’urine correspond à près de 80% de l’azote qui se trouve dans les eaux usées. Plus de la moitié du phosphore retrouvé dans les eaux d’égouts provient également de l’urine humaine.

Il s’agit d’une ressource très abondante qu’il est possible d’exploiter. Pour cela, il faudra établir des infrastructures de récupération et de collecte de l’urine.

Une méthode pas tout à fait nouvelle

Ce n’est pas la première fois qu’on a pensé à réutiliser des déchets humains dans le monde de l’agriculture. Il est par exemple possible d’acheter du compost fait avec des déchets humains solides dans certains magasins. L’urine est également déjà utilisée par certains jardiniers pour augmenter la quantité de nutriments et favoriser la biodiversité.

Pour le moment, tout le monde n’est évidemment pas très enthousiaste par rapport à l’utilisation de l’urine pour l’agriculture. Toutefois, d’après Marine Legrand, anthropologue au réseau OCAPI, il deviendra plus facile de surmonter notre sensibilité face aux systèmes de récupération d’urine lorsque la pénurie en eau augmentera.

Legrand a indiqué qu’on commence aujourd’hui à comprendre à quel point l’eau est précieuse. Ainsi, selon elle, il commence à devenir inacceptable de faire ses besoins dans l’eau.

SOURCE: Futurism

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