Après plus de 20 ans dans l’espace, la Station Spatiale Internationale (ISS) entame actuellement la dernière décennie de sa vie. En effet, après des années à explorer diverses options concernant le devenir du laboratoire spatial, la NASA a finalement décidé du moyen utilisé pour envoyer l’ISS à la retraite.
Dans un communiqué, l’agence spatiale américaine a déclaré vouloir garder l’ISS en orbite jusqu’à la fin de l’année 2030. Mais ensuite, le plan sera de faire tomber la station dans une région de l’Océan Pacifique dénommée Point Nemo. La NASA a indiqué que ce plan représentait une « transition des opérations vers les services commerciaux », montrant une fois de plus qu’elle encourage les projets spatiaux privés.
La NASA a rédigé les détails concernant la fin de l’ISS dans un document dénommé « ISS Transition Plan » soumis au Congrès des Etats-Unis.
La rentrée dans l’atmosphère
D‘après ce qu’on peut lire dans le document remis au Congrès, le contrôle des missions va commencer par allumer des propulseurs pour faire diminuer doucement l’altitude de l’ISS. Vers janvier 2031, la station se retrouvera près de l’atmosphère terrestre et pourra effectuer la manœuvre finale pour assurer un atterrissage dans la zone non-habitée du Pacifique dénommée SPOUA ou South Pacific Oceanic Uninhabited Area.
La zone dénommée Point Nemo est un site bien connu de nombreux pays pour faire tomber les débris spatiaux. Depuis 1971, plus de 263 pièces ont été envoyées à cet endroit.
Concernant l’ISS, le document indique que ce ne sont pas tous les vaisseaux visiteurs qui pourront assister lors de la rentrée dans l’atmosphère. Selon les informations, la NASA et ses partenaires ont évalué le nombre de vaisseaux russes Progress nécessaires pour effectuer l’opération, et ils ont déterminé qu’il en fallait trois. Toutefois, la NASA pourrait aussi utiliser le vaisseau Cygnus de Northrop Grumman.
Le futur de l’exploration spatiale
Avec cette annonce de la NASA, on ne peut que ressentir une petite touche de tristesse. En tout cas, avant sa mise à la retraite, l’ISS sera exploitée au maximum, comme l’explique Robyn Gatens, directeur de la station au niveau de la NASA. Gatens a indiqué que l’ISS entre actuellement dans sa troisième décennie qui sera la plus productive en tant que plateforme scientifique en microgravité. Il a ajouté qu’ils espéraient maximiser les retours jusqu’en 2030 tout en planifiant une transition vers les destinations spatiales privées.
Actuellement, la NASA travaille avec des partenaires privés pour attacher des modules d’amarrage à la station. L’agence espère aussi établir au moins une station spatiale commerciale sur trois avec l‘aide de ces partenaires privés.
La fin de l’ISS marquera la fin d’une ère de collaboration entre plusieurs pays dans le domaine spatial. On sait en effet que la Russie recherche actuellement à avoir sa propre station spatiale, et la Chine possède déjà la sienne.
SOURCE: Futurism