Des moustiques génétiquement modifiés peuvent contribuer à réduire la propagation du virus de la dengue

Les moustiques sont connus pour leur capacité à propager des maladies dangereuses et mortelles comme la dengue.

Une seule piqûre de ces insectes peut en effet transmettre le virus de cette maladie dans l’organisme humain et rendre la personne malade, le plus souvent avec des symptômes tels que de la fièvre, de fortes douleurs et des éruptions cutanées.

Crédits Pixabay

Les scientifiques travaillent depuis longtemps sur les meilleurs moyens de freiner la propagation de ces maladies virales par les moustiques. Le jeudi 16 janvier dernier, un article paru dans la revue PLOS Pathogens parle de la création des premiers moustiques génétiquement modifiés pouvant empêcher la transmission des quatre types de virus de la dengue..

L’étude a été menée par des scientifiques de l’agence nationale australienne pour la science  ou CSIRO, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Californie, San Diego.

Des moustiques avec une compétence vectorielle réduite

Les scientifiques ont effectué leurs recherches sur les moustiques dans le site de confinement biologique du CSIRO. C’est un lieu réservé à la recherche sur des agents infectieux dangereux.

D’après l’article, les moustiques ont pu être créés grâce aux progrès de la technologie du génie génétique. Les travaux consistaient  à modifier les gènes des moustiques femelles de l’espèce Aedes aegypti avec l’anticorps contre le virus. Après de nombreux tests, les scientifiques ont obtenu des individus avec une capacité vectorielle réduite. Les nouveaux moustiques étaient ainsi incapables de propager la maladie, quelle qu’en soit la forme.

Selon Omar S. Akbari, co-auteur de l’étude et professeur à l’Université de Californie, San Diego, l’anticorps est activé et exprimé dès que le moustique femelle avale du sang. L’anticorps agit en bloquant la réplication du virus, l’empêchant ainsi d’être véhiculé par le moustique. Grâce à cela, il est impossible pour le moustique de transmettre le virus à l’homme.

Une meilleure solution pour lutter contre les maladies véhiculées par les moustiques

Selon l’étude, chaque année, environ 390 millions de cas d’infection par le virus de la dengue  sont enregistrés dans le monde. D’autre part, une grande proportion de la population mondiale, jusqu’à plus de la moitié, est exposée aux risques d’infection.

A part celui de la dengue, les scientifiques veulent également trouver un moyen d’arrêter la propagation d’autres virus. « Nous en sommes déjà aux premiers stades des tests concernant des méthodes pour neutraliser simultanément les moustiques contre la dengue et d’autres maladies telles que le Zika, la fièvre jaune et le chikungunya » a expliqué Akbari.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle découverte constitue un espoir pour des millions de personnes dans le monde entier, surtout celles qui vivent dans les régions à hauts risques comme les pays tropicaux.

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