Selon les scientifiques, le goût de la civilisation Maya pour le maïs l’aurait conduit à sa perte

En son temps, la civilisation maya a été l’une des plus prospères que le monde ait jamais connues. Elle nous a d’ailleurs laissé les vestiges d’une histoire controversée qui s’est soldée par un déclin à la mesure de son ascension.

L’énigme du déclin de cette civilisation précolombienne, qui a jeté son emprise sur une bonne partie du Nouveau Monde entre 2600 avant J.C. et 1520 après J.C., a toujours été une question à laquelle les scientifiques se sont attachés à répondre. Bien entendu, il y a eu toute une foule de théories qui ont été émises à ce sujet.

Crédits Pixabay

Cette fois, une équipe de scientifiques de l’Université de Chicago suggère que ce serait la place que le maïs a occupée dans la civilisation maya qui serait à l’origine de son déclin. Ils pensent en effet que face à un contexte marqué par la sécheresse et une forte augmentation de la population, le système social et l’agriculture maya, centrés sur le maïs ne les a pas aidés à survivre.

La faute à une préférence pour le maïs

À en croire les conclusions de l’étude menée par l’équipe de Claire Ebert, qui a d’ailleurs été publiée dans la revue en ligne Current Anthropology, les élites mayas de la communauté de Cahal Pech en Bélize ont poussé le peuple à intensifier et à se consacrer à une agriculture basée principalement sur le maïs.

Ceci étant, cette espèce étant fortement dépendante en eau, le système cultural puis le système social des Mayas s’en est retrouvé affecté quand des périodes de sécheresse sont arrivées (entre 300 et 100 avant J.C.).

Résultat, tout le système maya, malgré sa complexité, n’était pas assez résilient pour faire face à l’augmentation de la population et à la demande croissante en nourritures qui vient avec. Ce qui au final aurait joué en défaveur de la communauté maya de Cahal Pech.

Une leçon du passé qu’on devrait retenir

Selon le Dr Ebert : “Comprendre les facteurs favorisant la résilience dans le passé peut aider à atténuer le risque de changements soudains et dramatiques similaires dans notre monde moderne de plus en plus interconnecté.”

En effet, face au changement climatique et aux risques que nous courons, “l’importance du régime alimentaire dans la résilience et le déclin des sociétés anciennes” nous permet de mieux comprendre la vulnérabilité de nos systèmes, même au niveau des pays industrialisés.

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