Selon Microsoft, les institutions démocratiques en Europe sont ciblées par des pirates informatiques

Microsoft a déclaré le mercredi 20 février 2019 que les institutions démocratiques, les organisations à but non lucratif et les groupes de réflexion en Europe étaient victimes de piratage informatique.

Pour illustrer ses propos, la société a cité dans un communiqué que plusieurs attaques ont eu lieu entre septembre et décembre 2018 et qui ont pris pour cibles les employés du Conseil allemand des relations étrangères et des bureaux européens du German Marshall Fund et de The Aspen Institute.

Par conséquent, la firme technologique a proposé à plusieurs pays européens de combler leurs lacunes en matière de sécurité grâce à un service de cybersécurité.

12 pays européens pourront utiliser ce service

Microsoft déclare que plusieurs attaques ont été lancées par un groupe dénommé Strontium qui, selon l’entreprise, est en relation avec la Russie. L’entreprise de sécurité CrowdStrike a même déclaré qu’il est possible que Strontium se soit associé avec l’agence de renseignement militaire russe, le GRU. En effet, Strontium, aussi connu sous les noms de Pawn Storm, Fancy Bear, APT28 ou encore Sofancy, est l’un des plus anciens groupes de cyberespionnage.

En tout cas, Microsoft propose son service de cybersécurité AccountGuard à 12 pays européens dont la France, l’Allemagne et l’Espagne dans le but d’aider ces institutions, groupes et organisations à sécuriser leurs comptes. De plus, les pays comme la Suède, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Slovaquie, la Lituanie, la Lettonie, le Portugal et les Pays-Bas pourront aussi accéder à ce service.

L’Europe veut renforcer sa cybersécurité en vue des prochaines élections

Rappelons que les élections du Parlement européen se tiendront en mai 2019. C’est la raison pour laquelle les pays d’Europe, comme l’Allemagne, veulent renforcer au maximum la sécurité de leurs réseaux.

Par ailleurs, cette initiative de Microsoft se calque sur les efforts grandissants des entreprises de médias sociaux comme Facebook et Twitter pour instaurer plus de transparence sur leurs plateformes par rapport aux publicités et aux contenus à caractère politique et pour lutter contre la propagation des infox et contre les campagnes de désinformation.

En dehors de l’Europe, les investigations vont aussi bon train sur le rôle qu’a pu avoir la Russie dans les élections présidentielles américaines de 2016. En effet, l’avocat spécial Robert Mueller, qui se charge de l’enquête, cherche à déterminer si Moscou est lié de près ou de loin à la campagne de Donald Trump.  Néanmoins, la Russie et Donald Trump, devenu l’actuel président des Etats-Unis, nient toute connivence.

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