Les scientifiques l’ont observé au cours de la pandémie de Covid-19, certaines personnes semblent être moins susceptibles d’être infectées que d’autres. La cause de ce phénomène est multiple, mais récemment, une étude basée sur la population, et menée par le NIH ou National Institutes of Health, a mis en évidence un lien entre la maladie et les allergies.
L’analyse des données prélevées auprès de 4000 individus vivant dans des ménages incluant des mineurs a révélé des tendances assez inhabituelles. Selon les chercheurs, on pouvait observer ces tendances au niveau des données relatives à l’infection au SARS-CoV-2. On pouvait voir par exemple que les personnes avec des allergies alimentaires avaient deux fois moins de risques d’être infectées.

Les résultats de cette analyse correspondent à ceux d’une autre étude récente qui a montré que les allergies comme l’asthme pourraient offrir une certaine protection contre les formes graves de la Covid-19.
Les résultats des analyses
La nouvelle étude effectuée par le NIH a montré que l’asthme n’était pas lié à un risque plus élevé d’infection au SAR-CoV-2, même s’il s’agit d’une condition qui a des impacts sur le système respiratoire. Par contre, l’obésité et un indice de masse corporelle élevé sont des facteurs qui augmentent les risques d’infection au SARS-CoV-2.
Selon les chercheurs, la découverte d’un lien avec les allergies alimentaires pourrait être la plus remarquable. Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases, a indiqué que cette association qui a été observée mérite d’être approfondie.
Les causes probables
Jusqu’ici, les scientifiques ne sont pas sûrs des raisons pour lesquelles les allergies alimentaires rendent les gens moins vulnérables face à la Covid-19. Il y a toutefois quelques explications qui sont possibles.
Selon les informations, la moitié des participants à l’étude ont indiqué qu’ils avaient été diagnostiqués comme ayant des allergies alimentaires, de l’asthme, ou encore de l’eczéma. D’après les analyses du sang, il y avait dans le corps de ces participants des anticorps contre l’allergie.
D’après les résultats de l’étude, les gens avec de l’eczéma et de l’asthme n’ont pas montré une vulnérabilité supplémentaire face au virus. Mais ils n’étaient pas non plus très protégés. Par contre, ceux avec des allergies alimentaires étaient deux fois moins susceptibles d’être infectés par le coronavirus.
Des études récentes ont montré que seulement ceux ayant été touchés par de l’asthme atopique présentaient des niveaux bas du récepteur ACE2 dans les voies respiratoires. Il s’agit des récepteurs auxquels s’attache le virus SARS-CoV-2. Cela suggère que le virus n’a pas autant de moyens d’envahir les cellules des poumons chez les personnes avec des allergies respiratoires.
Quelque chose de similaire pourrait être à l’œuvre chez les personnes atteintes d’allergies alimentaires. D’après les auteurs, on peut émettre l’hypothèse qu’une inflammation de type 2, qui est caractéristique des allergies alimentaires, pourrait réduire les niveaux d’ACE2 dans les voies respiratoires, ce qui va réduire les risques d’infection.
En tout cas, des recherches plus approfondies sont encore nécessaires pour décrire les mécanismes derrière cette découverte sur les allergies alimentaires et la Covid-19.
SOURCE: Sciencealert