Cette seringue microscopique a vu le jour grâce à l’IA de Google !

Des scientifiques ont pu créer une seringue moléculaire grâce à un programme d’intelligence artificielle appartenant à DeepMind, de Google. Cette seringue moléculaire est une protéine modifiée que l’on trouve naturellement chez Photorhabdus asymbiotica, une espèce de bactérie chez les insectes. Décrite le mercredi 29 mars dernier dans la revue Nature, elle n’a pas encore été testée chez l’homme, mais sur des souris vivantes de laboratoire.

Gros plan du logo DeepMind sur la page du site web.

Les experts affirment qu’à terme, cette seringue microscopique pourrait avoir des applications médicales pertinentes. Elle peut, par exemple, aider à injecter des protéines directement dans les cellules dans le cadre de traitements anticancéreux ou de thérapies géniques.

Ce n’est pas la première fois que cette IA, appelée AlphaFold, apporte un résultat pour la médecine. Elle a déjà prédit la structure de presque toutes les protéines connues.

Photorhabdus asymbiotica secrète naturellement des seringues moléculaires

Les bactéries P. asymbiotica se développent à l’intérieur de vers ronds et les utilisent pour envahir les larves d’insectes. Pour tuer leurs hôtes, les bactéries sécrètent de minuscules seringues dotées d’une aiguille creuse. Cette dernière s’enfonce dans la membrane de la cellule pour y libérer des protéines toxiques.

Les scientifiques ont déjà réussi à isoler ces seringues pour cibler des cellules de souris. Ils envisagent désormais des applications sérieuses sur l’organisme homme. Pour tester la faisabilité de ce projet, l’équipe a demandé à AlphaFold comment les seringues se fixent sur les cellules des insectes. Ils lui ont ensuite demandé comment leurs aiguilles peuvent être adaptées aux protéines de surface des cellules humaines.

AlphaFold a permis d’accélérer la recherche sur les seringues microscopiques

Grâce à l’IA, les chercheurs ont pu obtenir des modèles de structures de queues de seringues presque instantanément. Joseph Kreitz, doctorant au McGovern Institute for Brain Research du MIT et premier auteur de l’étude, a expliqué que ces résultats auraient nécessité des mois de recherche, même avec des techniques de microscopie avancées et de la cristallographie.

Ce système n’est encore qu’à ses débuts. Des efforts supplémentaires seront indispensables pour caractériser le comportement de ces seringues moléculaires in vivo, ont déclaré Kreitz et Zhang à Live Science. Les recherches se poursuivent pour examiner comment le système immunitaire réagit à ce nouveau système d’administration de protéines.

SOURCE : LIVESCIENCE

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