Les raccourcisseurs d’URL sont largement utilisés, sur Twitter bien sûr, mais plus seulement puisqu’ils permettent non seulement de créer des URLs plus courtes, mais aussi de suivre quelques statistiques comme le nombre de clics. Pratique, mais ils peuvent aussi parfois réserver quelques surprises puisque certains d’entre eux permettent de modifier la destination de l’URL raccourcie. Simple et efficace, ces raccourcisseurs peuvent donc nous mener un peu n’importe où, avec parfois des conséquences pas très joyeuses.
C’est un certain Alexander Griffioen qui est allé encore plus loin, en créant le site Shrturl.co, un raccourcisseur d’URL un peu particulier dont les destinations ne doivent être prises au sérieux pour rien au monde. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il vous est possible de modifier le contenu de cette destination. Le piégé a l’impression d’être sur une vraie page, tout ce qu’il y a de plus réelle. Et pourtant.
On peut en faire des choses avec un tel outil, comme faire de gentilles blagues, c’est marrant, ça fait rire deux minutes et on se remet à bosser. Mais on peut aussi créer de véritables rumeurs qui, si elles sont prises au sérieux, peuvent aller très loin.
On connaît la puissance des réseaux sociaux, et un lien pointant vers un site d’informations très sérieux balançant que la guerre nucléaire est lancée peut se propager très vite, créant une panique incommensurable, tellement énorme qu’elle déclencherait justement ladite guerre.
Enfin peut-être pas quand même, d’autant plus que les liens de Shrturl expirent en 48h, mais toujours est-il que Shrturl est une preuve de plus qu’il faut toujours faire attention à l’URL de la page sur laquelle vous mettez les pieds. En attendant, j’ai entendu dire que François Hollande aimait bien la Fredzone.