Des simulateurs pour former les futurs médecins

Le Dr Cecile Monteil est urgentiste pédiatrique à l’hôpital Robert Debré. Elle est également Directrice médicale au sein du laboratoire iLumens. Elle dirige le département de simulation en santé de la faculté de médecine Paris Descartes. Dernièrement, elle a eu l’occasion de présenter les travaux de son laboratoire lors du congrès « Doctors 2.0 and you ». Il s’agit d’un événement consacré à la médecine connectée.

Le Dr Cécile Monteil a profité de cette occasion pour expliquer l’intérêt de la simulation en santé pour la formation des médecins. L’idée consiste à utiliser des mannequins physiologiques ou bien de recourir à des jeux de rôles face à des acteurs. Le laboratoire préconise aussi des serious games, notamment des formations virtuelles professionnelles.

Santé connectée

Le but serait essentiellement de faire usage de simulateurs pointus afin de mieux préparer les futurs médecins.

Éviter d’expérimenter sur les patients

La Haute autorité de santé (HAS) exige que les premières expériences des apprentis médecins ne se fassent pas sur des patients. Or, ce principe n’est pas respecté jusqu’ici. « Et pourtant, aujourd’hui, les étudiants en médecine restent mal préparés à certains actes techniques, qu’ils réalisent souvent pour la première fois en internat à l’hôpital », a rapporté l’urgentiste.

« Nous disposons en France de l’un des systèmes de santé les plus efficaces au monde, et pourtant 80% des erreurs médicales restent liées à des facteurs humains, souvent des problèmes de communication ou de désorganisation des services hospitaliers », a expliqué la directrice médicale.

« Sans parler des scandales éthiques qui frappent le pays, comme en 2015 au sujet d’examens vaginaux pratiqués sous anesthésie sans le consentement des patientes », a-t-elle ajouté.

Des problématiques humaines

« On peut recourir à des mannequins ‘basse à haute fidélité’, voire à des jeux de rôle où un acteur joue le malade afin de former le médecin à l’annonce d’une mauvaise nouvelle, par exemple », a évoqué le Dr Cecile Monteil.

Elle a noté qu’il existe des « problématiques humaines » qu’on n’apprend pas à l’université. À ce propos, elle a énuméré, à titre d’exemple, des problèmes liés à une mauvaise communication. Autant dire que la route est encore longue avant que le milieu médical s’harmonise et adopte cette solution high-tech.

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