Le gouvernement de Singapour souhaite exploiter l’iris de l’œil pour une identification plus efficace de ses citoyens. Cette méthode s’ajoutera dorénavant aux photos et empreintes digitales et complétera ainsi les données biométriques de chaque individu résidant sur le territoire.
Dans un communiqué diffusé mercredi dernier, le Ministère de l’Intérieur a indiqué que cette décision a été prise dans le but de gérer les problèmes liés aux immigrants. C’est donc un moyen qui aidera l’ICA ou Immigration and Checkpoints Authority à renforcer “l’efficacité” de diverses opérations.

Sans trop tarder, la collecte des images d’iris des citoyens et des résidents permanents commencera dès janvier 2017.
Une technique avancée
Le ministère a expliqué que juridiquement, tout est déjà en ordre pour débuter avec l’application de cette nouvelle méthode d’identification biométrique. Pour cela, des modifications de la loi sur l’enregistrement national (NRA), promulguée en 1965, ont été effectuées au parlement.
Cette nouvelle reconnaissance des citoyens se fera au moment du renouvellement des cartes d’identité et des passeports. Elle va compléter les photos et les empreintes digitales.
Le scan de l’iris de l’œil est le fruit de la nouvelle technologie selon le ministre d’État chargé des Affaires intérieures Desmond Lee. Par ailleurs, Singapour n’est pas le premier pays à l’appliquer, il était déjà adopté dans le début des années 2000 par l’Allemagne, les Pays-Bas et les Émirats arabes.
Avantages et risques
Une fois au point, cette méthode d’identification des citoyens pourra résoudre de nombreux problèmes liés aux contrôles. À titre d’exemple, Desmond Lee a mentionné que l’accès aux portes d’autorisation automatisées aux points de contrôle de l’immigration ne sera plus un problème pour les voyageurs. Même si les empreintes digitales sont de mauvaise qualité, il reste l’identification par l’iris.
Malgré tout, il y a des risques et des points négatifs, c’est le message que l’Electronic Frontier Foundation a voulu passer sur son site web en prévenant la population que : “Le plus grand risque de la biométrie pour la vie privée vient de la capacité du gouvernement à l’utiliser pour la surveillance. Comme les technologies de reconnaissance faciale deviennent plus efficaces et les caméras sont capables d’enregistrer de plus en plus de détails, l’identification clandestine et le suivi pourraient devenir la norme”.