Snowpiercer, une fiction pas si fictionnelle

À partir du printemps 2020, une série de science-fiction intitulée « Snowpiercer » sera diffusée sur TNT. Elle met en scène un monde fictif, dans une histoire qui se déroule après qu’une tentative d’inverser la tendance du réchauffement climatique ait échoué. Quelques milliers de personnes ont survécu à la glaciation de la planète grâce à un supertrain long de plusieurs kilomètres, nommé « Snowpiercer ».

Selon les auteurs et les acteurs de la série, ainsi que les scientifiques, ce scénario n’est pas impossible.

Le Snowpiercer filan à vive allure.
Capture YouTube

À l’heure actuelle, le niveau de la mer monte, les calottes glaciaires fondent, plusieurs hectares de forêts sont dévastés chaque année, et les sécheresses et les canicules commencent à s’intensifier. La Terre est à son point de non-retour. L’équilibre a été rompu. Ainsi, si des mesures radicales ne sont pas prises dans les plus brefs délais, la planète de vie risque de devenir un monde inhospitalier.

Heureusement, des études ont déjà démontré qu’il est possible de réinitialiser le climat de la Terre. Néanmoins, bon nombre des solutions proposées pourraient provoquer une nouvelle ère de glaciation.

L’histoire de ce qui se passe quand il est trop tard

Le 5 octobre dernier, les acteurs et créateurs de la série ont été interviewés par New York Comic Con. Graeme Manson, producteur exécutif et showrunner de Snowpiercer, a confié avoir été inspiré par le danger du réchauffement climatique auquel l’humanité est actuellement contrainte de faire face.

Pour Daveed Diggs, acteur de la série, ce scénario est « une suite logique de ce qui se passe lorsque vous continuez à ignorer la science et que vous êtes forcé de prendre une décision irréfléchie sur la façon de sauver votre planète ». « C’est l’histoire de ce qui se passe quand il est trop tard », a-t-il ajouté.

L’imminence d’une nouvelle ère glaciaire n’est pas inconcevable

Pour refroidir progressivement la planète, les scientifiques ont envisagé plusieurs alternatives. La plupart d’entre elles sont des techniques permettant de bloquer une partie des rayons solaires ou de réduire le taux de CO2 dans l’atmosphère.

« Si l’on met dans l’atmosphère des choses blanches et réfléchissantes, cela réduit la quantité de rayonnement solaire qui entre, et refroidit la planète », a confirmé Schmidt. Une autre méthode consisterait à accélérer la croissance des phytoplanctons pour réduire le CO2 dans l’atmosphère et faire baisser les températures mondiales.

Cependant, ces procédés comportent des risques et les conséquences pourraient être irréversibles. Maureen Raymo, paléoclimatologue et professeure de recherche du LDEO, a expliqué qu’une importante réduction du CO2 atmosphérique pourrait amorcer le début d’une nouvelle ère glaciaire.

« Si nous ne vivions pas ici, il serait beaucoup plus facile de jouer avec le climat de la planète, mais les conséquences pourraient toucher des milliards de personnes », a expliqué Gavin Schmidt, climatologue et directeur du Goddard Institute for Space Studies de la NASA à New York M. « Nous ne pouvons même pas obtenir un accord mondial pour réduire les émissions de CO2. Les chances que nous ayons un accord mondial pour mettre des choses dans l’atmosphère et changer le climat semblent donc très minces. »

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