Le studio Bungie, développeur de titres phares tels que Halo et Destiny, rejoint la famille Sony. « Je suis absolument ravi d’accueillir Bungie dans la famille PlayStation… et je sais que tous les membres de PlayStation Studios seront excités à l’idée d’apprendre et de partager des choses ensemble », a twitté Hermen Hulst, directeur de Playstation Studios en marge de l’annonce. Les deux parties ont confirmé la nouvelle le lundi 31 janvier.
Selon des sources proches du dossier, l’adoption de ce nouveau membre de famille aurait coûté à Sony à 3,6 milliards $. Par ailleurs, peu après l’annonce, l’action Sony a grimpé de 5,96% pour atteindre 113 $ à la bourse de New York.
Synergie et créativité
Cité par Businesswire, Kenichiro Yoshida, PDG du groupe Sony, a affirmé que ce dernier utiliserait ses ressources technologiques et de divertissement pour « soutenir l’évolution de Bungie et accroître sa capacité à créer des univers emblématiques à travers plusieurs plateformes et médias ». Des propos appuyés par James Ryan, PDG de Sony Interactive Entertainment (SIE) dans un communiqué officiel de la compagnie: « L’expertise de classe mondiale de Bungie en matière de développement multiplateforme et de services de jeux nous aidera à matérialiser notre vision qui est d’étendre PlayStation à des centaines de millions de joueurs. Bungie est un grand innovateur qui a développé d’incroyables outils qui pousseront PlayStation Studios vers de nouveaux sommets. »
En réponse, Pete Parsons, PDG Bungie, a déclaré via un billet de blog disponible sur le site officiel du Bungie : « En Sony, nous avons trouvé un partenaire qui nous soutient inconditionnellement et entièrement, et qui désire nous aider a rapidement concrétisé notre vision de créer des jeux touchant plusieurs générations ». Selon le responsable, le premier effet de l’acquisition sera un recrutement massif en vue de soutenir cette vision.
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Indépendance et ambitions
Selon les termes du contrat reliant les deux compagnies, Bungie restera indépendante, opérant comme une filiale exclusive de Sony. « Nous restons maîtres de notre destin. Nous continuerons à publier de manière indépendante et à développer nos jeux de manière créative, » a indiqué Parsons. Ce détail est confirmé par le PDG de SIE, James Ryan : « je veux être clair avec la communauté [des jeux vidéo]. Bungie restera un studio multiplateforme et un éditeur indépendant. »
L’acquisition intervient quelques jours seulement après que Microsoft ait annoncé vouloir racheter Activision pour environ 69 milliards $ ; plus tôt encore, le 11 janvier, Take-Two a précédé le géant de Redmond en annonçant le rachat du développeur d’applications mobiles Zynga, pour pas moins de 12,7 milliards $.
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Ces récentes acquisitions seraient selon Reuters, le fruit d’une compétition pour créer des mondes virtuels, stimulée entre autres par le récent avènement du métavers. L’an dernier, les deals couvrant les studios de jeux vidéo se sont élevés à 85 milliards $, selon Drake Star Partners. Il s’agit quasiment du triple du chiffre enregistré en 2020 et il ne serait pas surprenant de voir ce montant grimper.
En effet, Sony en marge de sa récente annonce a affirmé, par l’intermédiaire de James Ryan, qu’elle procéderait à d’autres acquisitions de studios dans les mois à venir. En 2021 déjà, le groupe a acquis cinq studios, à savoir Housemarque, Bluepoint Games, Firesprite, Nixxes, et Valkyrie, en ligne avec son ambition de développer ses jeux services et de s’étendre au-delà du cœur historique de la console.
De son côté, Bungie a fait savoir qu’elle profiterait de ce nouveau partenariat avec Sony pour travailler sur de nouveaux projets, hormis Destiny 2.
Fondée en 1991, Bungie est une société basée à Washington. Le studio, qui compte actuellement environ 1000 employés, a été acquis en 2001 par Microsoft avant de redevenir indépendant en 2007. Trois ans plus tard, elle signe avec Activision un contrat de développement de jeux d’une durée de 7 ans, période durant laquelle est né son célèbre jeu Destiny. Maintenant, elle compte, selon son numéro 1, profiter du parapluie Sony pour « devenir une entreprise de divertissement multimédia mondiale ».