SpaceX : une Falcon 9 a fait un trou gigantesque dans l’ionosphère
SpaceX procède très régulièrement à des lancements afin de ravitailler l’ISS ou de placer des charges utiles dans l’orbite de notre planète. L’un des lancements effectués l’année dernière était cependant assez particulier, car la Falcon 9 utilisée n’a pas suivi la trajectoire habituelle et elle a du coup fait un trou de plusieurs centaines de kilomètres dans l’ionosphère terrestre.
L’ionosphère est un terme faisant référence à l’atmosphère supérieure d’une planète et il décrit plus précisément l’endroit où les molécules sont ionisées par le rayonnement ultraviolet d’une étoile.
Chez nous, l’ionosphère s’étend sur une altitude comprise entre quatre-vingts et cinq cents kilomètres, mais ces valeurs peuvent différer d’une planète à l’autre.
Quand une fusée provoque un trou dans l’ionosphère
En août 2017, SpaceX a procédé au lancement d’une Falcon 9. En temps normal, les fusées sont programmées pour suivre une trajectoire incurvée suivant un axe en diagonale afin d’échapper à l’attraction terrestre sans causer de dommages à l’ionosphère.
Cette fois, cependant, la fusée a pris une trajectoire assez inhabituelle et elle a ainsi décollé à la verticale. En traversant l’ionosphère, elle a donc causé une accumulation d’ondes de choc circulaires et ces dernières ont provoqué un véritable séisme dans la couche de l’atmosphère, provoquant par la même occasion l’apparition d’un trou de neuf cents kilomètres de diamètre autour du point d’impact.
D’après l’étude dirigée par Charles Lin, un géophysicien travaillant pour la National Cheng Kung University de Taïwan, ces ondes de choc ont en effet débouché sur un trou ionosphérique de courte durée. Le trou s’est ainsi résorbé durant les deux ou trois heures suivant le décollage de la fusée et tout est donc rapidement rentré dans l’ordre.
Le trou s’est rapidement résorbé
Si l’on en croit le rapport publié, alors le changement de trajectoire de la Falcon 9 aurait été provoqué par sa charge utile. Très légère, cette dernière ne pesait pas plus de 500 kg et ce serait pour cette raison que la fusée s’est envolée à la verticale, avec les effets que nous connaissons.
Toujours selon Charles Lin, ce serait la première fois que le lancement d’une fusée cause de telles perturbations. Ces dernières ne sont d’ailleurs pas à prendre à la légère puisqu’elles sont potentiellement capables de causer des perturbations au niveau des systèmes de navigation par satellites.
L’ionosphère entraîne en effet une rotation de la polarisation des ondes linéaires et les fabricants de ces solutions l’ont bien entendu pris en compte dans l’élaboration de leurs produits. Un tel trou serait donc susceptible de provoquer d’importants dysfonctionnements de ces appareils.
Euh sur terre l’ionosphère c’est plutôt entre 100 et 800 km. La concentration en électron est leur maximum vers 400 km. Vu l’altitude de l’ISS, ce serai assez étonnant que ce soit l’ionosphere qui ait été trouée !
On serait pas le 1 avril des fois ?