Spotify décide également de s’affranchir d’Apple pour le paiement de ses abonnements sous iOS

Spotify nous a fait une Netflix. Le géant suédois du streaming musical emboîte le pas du numéro 1 de la VoD dans sa prise d’indépendance vis-à-vis du service de facturation de l’App Store. Ce service permet notamment à Apple de se tailler une part de 30% sur les revenus générés chaque mois par les abonnés d’applications usant de sa plateforme de paiement.

La décision prise par Spotify est toutefois l’aboutissement d’une politique mise en oeuvre bien avant les actions de la firme de Los Gatos “à l’encontre” de l’App Store. Comme le rappelle Billboard, le leader mondial de la musique en ligne avait déjà commencé à préparer le terrain il y a deux ans, en mettant à jour sa politique pour les paiements. Dès lors, les nouveaux abonnés ne pouvaient plus régler leur facture mensuelle (ou annuelle) par le biais de la plateforme d’Apple. C’est exactement ce que Netflix a commencé à faire il y a peu.

Spotify marche dans les pas de Netflix et décide également de faire sans Apple pour le paiement de ses abonnements sous iOS. Un mouvement qui tend peu à peu à se généraliser chez les applications les plus populaires.

Toutefois, depuis début août, les abonnés de Spotify ne peuvent même plus payer leur abonnement directement depuis l’application. Par ailleurs, le groupe scandinave encourage désormais ses clients utilisant un appareil sous iOS à annuler – en se rendant sur les services d’Apple – le renouvellement automatique de leur abonnement ; d’attendre que ce dernier expire ; puis de reprendre un abonnement en allant cette fois directement sur le site web de Spotify. Ou comment faire sécession en trois actes vis-à-vis d’Apple, qui – rappelons-le – concurrence ouvertement la plateforme avec son Apple Music.

Contourner Apple et Google, un nouveau sport national chez certaines applications ?

Se dispenser au maximum des plateformes de téléchargement ou de paiement d’Apple et de Google semble, depuis quelques mois, être une mouvance à la mode chez certaines applications populaires. Du moins chez celles suffisamment solides et ingénieuses pour pouvoir voler entièrement de leurs propres ailes.

Récemment, c’est Epic Games qui générait une belle onde de choc en annonçant que Fortnite (l’un des plus gros succès de l’année dans le secteur du jeu vidéo), ne serait pas distribué sur Android au travers du traditionnel Google Play Store. L’approche de l’éditeur va toutefois plus loin que celles de Netflix et Spotify, puisque Fortnite n’est installable sur un smartphone Android qu’en passant par un installateur fourni par email, et téléchargeable uniquement par le biais d’un navigateur.

Une méthode drastique qui évite à Epic Games de payer une commission à Google, mais qui s’avère relativement contraignante pour le joueur.

Que ce soit dans le cas de Spotify et Netflix, ou dans celui d’Epic, il reste désormais à savoir quel sera la réponse d’Apple et Google à cette fronde. Difficile de croire que les deux géants californiens resteront les bras croisés face à cette perte (substantielle) de revenus.

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