SSD : avec son 5210 ION, Micron veut concurrencer les HDDs pour serveurs… sur le plan tarifaire

Permettre aux SSDs de supplanter les HDDs dans le monde des serveurs. C’est le pari de l’américain Micron depuis l’annonce, en mai dernier, de son 5210 ION, un SSD ayant pour mots d’ordre le stockage et la diminution des coûts de production. On apprenait, ce mercredi 7 novembre, que la marque a initié la commercialisation de son nouveau produit à l’échelle mondiale. Ce lancement pourrait contribuer au remplacement progressif des disques durs à plateaux (10000, 7200 et 5400 tr/min) traditionnels, utilisés dans 72% des data centers actuels, au profit de SSDs.

Mais si Micron s’attaque sans pudeur au marché de l’entreprise et du serveur, ce n’est pas par hasard. Le 5210 ION est en effet le premier SSD à être pourvu de puces NAND 3D QLC (Quad-Level Cell). Dans les faits, ces puces permettent notamment d’accroître très fortement la capacité de stockage des SSD. Le 5210 ION est ainsi décliné en trois capacités : 1,92 To, 3,84 To et 7,68 To… avec à la clé un prix au giga approchant dangereusement de celui des HDDs pour serveurs.

Sur un marché du SSD qui progresse dans tous les sens, l’américain Micron lance son 5210 ION. Ce SSD novateur, dédié au monde de l’entreprise et des serveurs est notamment le premier à embarquer des puces NAND 3D QLC.

Développé en partenariat avec Intel (qui s’intéresse lui aussi beaucoup à la mémoire flash), le SSD de Micron concurrence en effet les disques durs en termes de coût. Dans son communiqué, le constructeur annonce ainsi que son modèle 1,92 To est en mesure de rivaliser avec un HDD SAS 10000 tr/min de 2,4 To sur la question du coût au gigaoctet. On apprend notamment que sur sa durée de vie totale, le coût du 5210 ION 1,92 To serait supérieur de seulement 10 %à son rival à plateau, mais avec pour avantage des performances globales 12 fois plus élevées.

La mémoire NAND 3D QLC : une technologie fragile en écriture…

Reste que le ciel n’est pas entièrement bleu dans le monde des puces NAND 3D QLC. En effet, si ces dernières permettent de faire exploser la capacité de stockage des SSD, ce n’est pas sans revers, et les inconvénients sont ici à chercher du côté de l’endurance de ces puces. Leur durée de vie en écriture est ainsi plus faible que celle des autres technologies employées sur les SSDs.

À titre de comparaison il faut compter un maximum de 1000 cycles (écriture/effacement) pour qu’une cellule de mémoire QLC se dégrade, contre 3000 pour les SSDs dotés de puces TLC plus classiques. Un problème compensé par le fait que les SSDs pour serveurs sont essentiellement utilisés pour des tâches de lecture et non d’écriture.

Notons qu’en termes de vitesse de transferts, le 5210 ION est toutefois bien loin de rivaliser avec les SSDs TLC et XG6 ultra rapides présentés par Samsung ou encore Toshiba ces derniers mois. Le bougre n’est pas destiné aux mêmes usages et cela s’en ressent sur ses débits. Il fait ainsi compter sur un maximum de 540 Mo/s en lecture séquentielle et respectivement 260 Mo/s, 350 Mo/s et 360 Mo/s en écriture pour les modèles 1,92 To, 3,84 To et 7,68 To proposés par Micron.

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