Star Wars : un mystérieux botnet se cache sur Twitter

Star Wars compte des millions de fans à travers le monde, et ils ne sont visiblement pas tous humains. Loin de là, même. La célèbre franchise est aussi très appréciée de certains botnets… notamment sur Twitter.

Juan Echeverria se passionne depuis l’informatique depuis l’enfance. Il a même connu cette époque un peu folle où les écrans pesaient le poids d’un âne mort et où il fallait attendre plusieurs minutes avant de voir apparaître le bureau de notre système d’exploitation.

Botnet Twitter
Des chercheurs ont découvert un peu par hasard un gigantesque botnet sur Twitter.

Fermement résolu à faire de sa passion son métier, notre étudiant a donc décidé de suivre un cursus complet à la University College de Londres.

Ils ont découvert un gigantesque botnet sur Twitter

Shi Zhou, un de ses enseignants, l’a poussé à s’intéresser d’un peu plus près aux réseaux sociaux, et notamment aux comportements des internautes sur certaines de ces plateformes… enfin surtout une en fait : Twitter.

Pour pouvoir mener cette tâche à bien, Juan a commencé par se constituer un échantillon témoin de 843 millions de tweets. Histoire de prendre un peu de recul sur tous ces messages, il a développé un script capable de les géolocaliser et de les placer sur une carte du monde.

Il a alors fait une étrange découverte. En observant attentivement la carte, il a en effet réalisé que certains de ces messages étaient répartis dans deux rectangles englobant une partie de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Surpris, notre étudiant a donc poussé plus loin ses investigations et il a alors fait une seconde trouvaille tout aussi surprenante : certains de ces messages avaient été envoyés depuis des zones totalement inhabitées.

Bizarre, n’est-ce pas ? Fasciné par ses découvertes, Juan en a immédiatement parlé à son enseignant et les deux hommes ont donc poursuivi ensemble l’enquête.

Un simple test, ou un outil de désinformation ?

Ils se sont alors focalisés sur le contenu même de ces messages. Leur stratégie s’est révélée payante, car les chercheurs ont fini par se rendre compte que toutes ces publications étaient en réalité des extraits tirés des romans de Star Wars. Les comptes en question n’étaient donc pas tenus par des êtres faits de chair et de sang, mais par de simples robots.

En tout, les deux hommes ont ainsi identifié plus de 350 000 bots, tous créés à la même époque et donc durant l’été 2013. Ils suivaient chacun une trentaine de personnes et ils n’avaient pas publié plus d’une dizaine de tweets, des tweets parus durant le mois suivant la création de leur compte.

Personne ne connaît leur créateur, ni même ses intentions. Il pourrait s’agir d’un simple test, mais Juan indique dans son article que ce botnet pourrait aussi être utilisé à des fins peu recommandables, et notamment pour manipuler les informations diffusées sur la plateforme.

Avec plusieurs centaines de milliers de comptes, l’homme ou la femme derrière ce botnet dispose en effet d’une force de frappe considérable.

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