Steve Jobs n’avait pas que des qualités, c’est un fait, mais l’homme était un véritable visionnaire. Sans lui, Apple et Pixar n’auraient sans doute jamais vu le jour. Oui, et à une certaine période de sa vie, il avait d’ailleurs pour ambition de faire de l’email un système exclusif et propriétaire, un système sur lequel il aurait eu la main mise.
Steve Jobs a eu une carrière bien remplie. Il a commencé par créer Apple avec Steve Wozniak et Ronald Wayne le 1er avril 1976 et il a bossé dur pour imposer son entreprise sur le secteur.
En 1983, il a même débauché John Sculley de Pepsi-Cola pour lui confier le poste de directeur général de la marque.
Steve Jobs a fondé NeXT après avoir quitté Apple
Mais voilà, les ventes n’ont pas suivi et la société s’est très vite retrouvée dans une position délicate. La relation entre les deux hommes s’est rapidement dégradée et Sculley est parvenu à retourner le conseil d’administration contre Jobs.
Il a donc du quitter sa propre société en septembre 1985.
Après son départ, il a fondé une nouvelle boite, NeXT Computer, et il a même emmené avec lui plusieurs ingénieurs travaillant pour Apple. Ensuite, il est parvenu à lever des fonds auprès d’un investisseur privé, Ross Perot, et il a lancé plusieurs ordinateurs dans la foulée qui n’ont pas rencontré le succès escompté.
Durant ces années, Steve Jobs s’est rendu sur le campus de l’université de Carnegie Mellon et il a fait connaissance avec une équipe de plusieurs ingénieurs, une équipe menée par Nathaniel Borenstein et qui travaillait à l’époque sur… l’envoi de pièces jointes par email.
NeXTMail n’était pas compatible avec les autres solutions du marché
Il a été très séduit par le concept et il a alors essayé d’embaucher ces ingénieurs, sans succès. Steve Jobs est alors retourné dans les bureaux de son entreprise et il a créé une nouvelle équipe pour travailler sur un tout nouveau projet : NeXTMail.
Cette dernière a travaillé d’arrache-pied pour mettre au point une technologie permettant d’envoyer et de recevoir des images, une technologie qui n’était… pas compatible avec la solution développée par les ingénieurs de Carnegie Mellon.
Fort heureusement, Nathaniel Borenstein ne s’est pas laissé démonter et il s’est rapproché de plusieurs autres équipes pour présenter sa solution, avant de la passer en open source pour que tout le monde puisse en profiter. S’il ne l’avait pas fait, alors le web aurait peut-être été différent.