Streaming : la Chine s’intéresse au cas des mineurs

Consciente de la manière dont le streaming en direct affecte des millions de jeunes, l’autorité chinoise entend renforcer les mesures de protection à l’encontre des mineurs. Lors de la session parlementaire annuelle, l’organisation All Youth Federation a soumis une proposition visant à interdire l’accès aux sites d’hébergement de vidéo en direct aux jeunes âgés de moins de 18 ans. L’information a été relayée par China Youth Daily.

Cette prise de conscience survient après la large diffusion d’un contenu vidéo où des mères adolescentes étaient mises en avant.

Selon les médias officiels chinois, ces vidéos à la fois nuisibles et vulgaires faisaient la promotion des grossesses précoces. Les services de vidéo ByteDance, Kuoshou et Huoshan en sont à l’origine.

L’acceptation de cette proposition marquerait donc d’après le gouvernement une avancée positive en termes de sécurité des enfants ainsi que des adolescents.

425 millions de personnes utilisent le streaming en direct

Un rapport établi par l’autorité chinoise de régulation de la cybersécurité révèle que plus de la moitié de la population utilise le streaming direct.

Cela inclut les jeunes ainsi que les adolescents mineurs. Le gouvernement estime que la plupart de ces contenus sont nuisibles, et ce, malgré l’effort de la Chine pour renforcer la surveillance des industries de diffusion en direct.

Un autre sondage réalisé par la Ligue des jeunesses communistes et l’agence Internet du ministère chinois de l’Industrie de l’information rapportent qu’un lycéen chinois sur cinq utilise assidûment une application de streaming en direct. Ce n’est pas tout ! Le ratio des élèves du premier cycle du secondaire est de 18,3 %. Celui des élèves de primaire est de 6,4 %.

Des mesures préventives à grande échelle

Les restrictions réclamées par le syndicat des jeunes ne concernent pas uniquement les sites d’hébergement de vidéo en direct.

Les applications de streaming en direct sont aussi visées. Si la proposition est retenue, les mineurs chinois n’auront plus accès à des vidéos de compétition sportive et à des tutoriels de maquillage.

Le syndicat préconise d’autres solutions, comme la création d’un outil qui permettrait aux parents de surveiller les activités en ligne de leurs enfants. Par ailleurs, toutes les transactions monétaires intégrées aux applications, y compris les dons virtuels, doivent être certifiées par un chèque au nom réel.

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