Facebook reste incontestablement l’un des réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde. Même s’il a perdu un peu de son influence ces dernières années au profit de nouvelles plateformes, il continue toujours d’être une valeur sûre. Surtout auprès d’une masse populaire importante qui ne jure que par Facebook.

Longtemps épinglé pour ses pratiques commerciales peu scrupuleuses, le réseau social a enfin décidé de mettre de l’ordre dans sa politique de suivi des utilisateurs. Cette réforme qui était très attendue depuis un moment du côté des utilisateurs a été officialisée ce jeudi par Meta. Elle est la conséquence directe du bras de fer qui oppose la maison-mère de Facebook aux régulateurs de l’Union européenne.
Meta contraint de revoir sa politique dans l’UE
Ces dernières années, les applications appartenant à Meta se sont malheureusement démarquées de la plus mauvaise des manières, avec une politique de gestion des données à caractères personnelles très douteuse. Avec plus de deux milliards d’utilisateurs, Facebook concentre la majorité des critiques, notamment en ce qui concerne le suivi des utilisateurs.
Après maintes pressions, dont celle de l’Union européenne qui lui a récemment infligé une amende de 400 millions de dollars, la société américaine a décidé de lâcher du lest. Meta donnera dorénavant la possibilité à ses utilisateurs de refuser leur suivi par la plateforme. Ce sera également le cas avec Instagram, l’autre application phare de Meta. Cette modification sous contrainte de la politique de Meta constitue, à n’en point douter, une victoire d’envergure pour les milliards d’utilisateurs actifs de Facebook.
Toutefois, selon le Wall Street Journal, ce recul de Meta ne concerne que les utilisateurs vivant dans l’Union européenne. Ces derniers pourront désormais « choisir une version de ses services qui les ciblerait uniquement avec des publicités basées sur des catégories larges, telles que leur tranche d’âge et leur localisation générale, sans utiliser, comme c’est le cas actuellement, des données telles que les vidéos qu’ils regardent ou le contenu sur lequel ils cliquent à l’intérieur des applications de Meta ».
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Une mesure qui laisse un goût d’inachevé
La société américaine appartenant à Mark Zuckerberg a certes reculé à travers cette annonce. Elle n’entend pas pour autant faciliter les choses aux utilisateurs qui seront tentés d’user de leur « nouveau pouvoir ». En effet, se désengager du suivi de Meta sur Facebook et Instagram sera plus difficile qu’il n’y parait.
Meta aurait délibérément corsé la procédure de désabonnement. Selon le WSJ, les utilisateurs de l’UE qui souhaiteraient se désengager devront remplir un formulaire en ligne s’opposant à l’utilisation par Meta de leur activité in-app pour de la publicité. Et ce n’est pas tout.
L’entreprise évaluera ensuite la demande de l’utilisateur et décidera si oui ou non, elle y donnera une suite favorable. Cela peut, à raison, étonner plus d’un. Cet entêtement de Meta devrait grandement le desservir à nouveau, au fur et à mesure que les utilisateurs de l’UE rencontreront de grandes difficultés à s’extirper de cet engrenage.
C’est presque à se demander si réellement Meta s’en préoccupe vraiment. Ce verrou mis en place par Meta dénote d’une véritable mauvaise foi de la part de la firme de Menlo Park. Cette dernière n’est pas prête à lâcher sa vache à lait quand bien même les lois européennes sur la protection de la vie privée l’obligent à capituler.
Source : Android Authority