
Mais au fait, les Super Terres peuvent-elles- être habitables ?
Le mystère reste entier sur la capacité des super-Terres à accueillir la vie. Des chercheurs ont simulé les conditions de ce type d’exoplanètes pour obtenir un début de réponse.
Le noyau de la Terre est constitué d’une couche externe liquide et d’une partie interne solide avec un sens de rotation différent pour chacune. Cela crée l’effet dynamo qui génère le champ magnétique terrestre. La magnétosphère assure la stabilité du climat en empêchant l’atmosphère de s’éparpiller dans l’espace. Vu l’incapacité à mesurer le champ magnétique des exoplanètes, les données disponibles à ce jour se basent uniquement sur des déductions ou des simulations. C’est notamment ce qu’ont fait les scientifiques des laboratoires Sandia avec la Z machine. Avec leurs partenaires de la Carnegie Institution de Washington, ils ont pu reproduire les pressions gravitationnelles des super-Terres pour simuler la capacité de ces dernières à générer un champ magnétique.

Pas moins de 4 341 exoplanètes ont été découvertes et confirmées à ce jour – avec 5 742 candidats en attente de validation. Elles sont dispersées dans 3 216 systèmes planétaires. 1340 d’entre elles ont été identifiées comme des planètes rocheuses faisant plusieurs fois la masse de la Terre, d’où la dénomination super-Terres.
Une évaluation difficile
Trouver des exoplanètes habitables revient à identifier des planètes rocheuses avec une atmosphère dense composée d’oxygène, d’azote, de méthane, de dioxyde de carbone ou d’autres gaz.
Un autre critère déterminant est de savoir si l’astre orbite ou non dans la zone habitable de son étoile parente. Une planète gravitant dans une telle région connaît des températures suffisamment favorables pour maintenir l’eau à l’état liquide à sa surface.
« La capacité de faire ces mesures est cruciale pour développer des modèles fiables de la structure interne des super-Terres jusqu’à huit fois la masse de notre planète », a expliqué Yingwei Fei de la Carnegie Institution de Washington. « Ces résultats auront un impact considérable sur notre capacité à interpréter les données d’observation », a complété l’auteur de l’étude, rapporte Universetoday.
La Z machine, un simulateur de pression gravitationnelle
La Z machine des laboratoires Sandia a été conçue pour simuler les conditions de pression et de température du noyau d’une exoplanète. Ce faisant, les chercheurs sont capables de mesurer les propriétés physiques des super-Terres et reproduire leurs environnements gravitationnels et, donc, de déterminer si elles sont habitables ou non.
Ils ont également découvert au cours de leurs expériences que les planètes rocheuses massives pouvaient parfois développer une activité géodynamo thermique au début de leur évolution. Un phénomène qui disparait généralement après le refroidissement du noyau.