Sur Android, vos jeux préférés vous espionnent peut-être

Android se retrouve une nouvelle fois dans une position délicate et, cette fois, ce n’est pas le degré de sécurisation de la plateforme ou de sa boutique qui sont en cause, mais plutôt les techniques de ciblage publicitaire utilisées par certains éditeurs.

Android se porte bien et il suffit d’un simple coup d’œil aux derniers chiffres publiés par Kantar Worldpanel pour s’en rendre compte.

Android

La plateforme au robot vert trône en effet en tête du podium et elle détenait ainsi en octobre dernier pas moins de 78,4 % de parts de marché en France, contre 20,6 % pour iOS.

Android, une plateforme souvent attaquée

Ce succès n’a cependant pas que des avantages. La plateforme, en raison de son extrême popularité, doit en effet souvent faire face à des attaques ciblées en provenance des hackers et des concepteurs de malwares.

Pire, certains programmes malveillants parviennent même à franchir le périmètre de sécurité hissé par son éditeur autour de sa boutique, parvenant par la même occasion à infecter des dizaines de milliers de terminaux en l’espace de seulement quelques heures.

Cette fois cependant, la vulnérabilité de la boutique et la sécurisation de la plateforme ne sont pas en cause.

Selon une enquête réalisée par le New York Times, certains titres présents sur la boutique auraient en effet la fâcheuse tendance à se montrer un peu trop indiscrets et à activer ainsi le microphone de nos téléphones pour mieux cerner nos goûts en matière de films ou de séries.

En épluchant le catalogue du Play Store, la vénérable publication a en effet eu la surprise de découvrir la présence d’un mouchard publicitaire baptisé Alphonso dans 250 applications différentes.

Un tracker publicitaire particulièrement curieux

Suite à une investigation poussée, nos confrères ont alors réalisé que ce fameux mouchard était capable d’activer le microphone du téléphone à l’insu de son utilisateur pour récupérer des données et des statistiques sur les programmes regardés à la télévision ou même sur la musique écoutée à la radio, et ce en vue de mieux cerner ses goûts.

L’affaire a évidemment fait scandale et l’éditeur du tracker est très vite sorti de son silence pour tenter de rassurer les utilisateurs.

D’après Ashish Chordia, le dirigeant de l’entreprise, Alphonso n’a en effet pas pour but d’écouter les conversations privées des utilisateurs et l’outil ne fonctionne pas non plus à leur insu puisque l’accès au microphone est clairement mentionné dans les autorisations demandées par les applications équipées de ce tracker.

En outre, l’homme a également indiqué qu’il n’autorisait pas la présence de son mouchard – pardon, de son tracker – dans les titres destinés aux enfants et aux adolescents. Toutefois, l’enquête menée par le NYT ne semble pas aller dans le même sens puisque plusieurs titres positionnés sur ce segment apparaissent dans la liste de nos confrères.

C’est notamment le cas de Honey Quest, une application développée par Dumady Games. Elle est en effet classée PEGI 3.

Alphonso ne se limite d’ailleurs pas aux seuls jeux puisque l’éditeur de la solution a récemment signé un partenariat avec… Shazam.

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