Maintenant que l’état d’urgence est levé, les États américains ont désactivé les notifications d’exposition au COVID-19 sur les iPhones, dans tout le territoire des États-Unis. Certains États ont également suspendu le système pour les utilisateurs Android.
Fini donc les rappels technologiques désagréables liés à cette fonction. Pour rappel, cette technologie a été annoncée pour la première fois en avril 2020. Elle avait pour objectif de réduire le nombre d’infections en incitant les gens à rester chez eux en cas de contact possible.
Des alertes devenues inutiles
Avec cette suspension, il ne sera plus question de recevoir une alerte en cas de rapprochement avec une personne qui a été testée positive et qui a communiqué ses résultats. De plus, aucune donnée personnelle n’a été échangée. En effet, ce système repose sur des échanges Bluetooth anonymes plutôt que sur le GPS, et a été conçu pour respecter la vie privée de ses utilisateurs. En outre, les autorités sanitaires ont été libres d’adopter ou non cette technologie dans leur pays.
D’après les explications émanant des autorités, cette décision fait suite à une combinaison de vaccins, d’une large immunité et de traitements efficaces. De plus, une baisse des maladies graves a été constatée par leurs soins. Les variantes Omicron sont également moins virulentes que les premières souches. Ainsi, les alertes à l’exposition au Covid-19 sont devenues pratiquement inutiles.
Un déploiement fragmenté
La notification d’exposition à la COVID-19 est une technologie développée conjointement par Apple et Google. Lorsqu’un utilisateur active cette fonction sur son téléphone, celui-ci émet périodiquement des identifiants anonymes via Bluetooth. Elle a également été mise en œuvre via des applications spécifiques développées par les autorités sanitaires de chaque pays. Les premières notifications ont été envoyées en août 2020. La fonction « Exposure Notifications Express » a été ajoutée en septembre à de nombreux appareils Android et iOS.
Malheureusement, le système n’a pas fonctionné comme prévu. Le déploiement était fragmenté. Sans protocole national, la mise en œuvre des alertes n’a pas été correctement coordonnée. Ainsi, un utilisateur d’un État pouvait ne pas recevoir de notification même s’il se trouvait à proximité d’une personne d’un autre État. Seuls 26 États ont publié des applications permettant d’utiliser pleinement les notifications. Jusqu’ici, aucune preuve indiquant que cette technologie a, réellement, permis de diminuer le nombre de personnes infectées, n’a été fournie.