Telegram pourrait être bloqué en Russie

La Russie a initié un nouveau projet de loi au début du mois. Il prévoit l’ajout des clés de chiffrement des citoyens russes à la réquisition des historiques de discussion. Face aux pressions politiques, Telegram, l’application de messagerie, a ainsi été contrainte de quitter le territoire. La start-up siège désormais en Allemagne. Ses fondateurs ont également été obligés d’abandonner Vkontakte, un réseau social qui leur a été arraché.

Dernièrement, le Roskomnadzor a directement menacé la plateforme. Si cette dernière ne se plie pas aux exigences du gouvernement, elle risque d’être bloquée sur le territoire russe. En fait, le Kremlin veut que Pavel et Nikolay Durov, les fondateurs de Telegram, lui remettent les données des utilisateurs russes. Il est cependant probable que ceux-ci ne disposent même pas des données en question.

Russie Telegram

Pour l’instant, l’équipe de Telegram n’a fait aucun commentaire. Dans tous les cas, l’ultimatum a été lancé. La censure suivra un potentiel refus ou fin de non-recevoir de la part de la société.

Infractions aux lois russes

Aleksandr Zharov est celui qui dirige l’agence russe de régulation des télécommunications. Il considère que le logiciel viole les lois locales. Il condamne surtout l’attitude des Durovs.

Il a annoncé l’échec des négociations entretenues par l’Agence de sécurité de l’Internet russe avec ces derniers.

« Je suis dans l’obligation de reconnaître que nous avons épuisé les voies de négociations avec l’équipe de Telegram », a-t-il souligné. En l’absence d’une réponse, « Telegram sera bloqué en Russie jusqu’à ce que nous recevions les informations requises. Le temps accordé par la loi au Roskomnadzor pour qu’il prenne cette décision est bientôt écoulé. » a-t-il indiqué aux médias locaux.

Défiance des autorités

La réglementation nationale exige ainsi que les données des utilisateurs soient envoyées vers l’Agence de surveillance. Le but serait de participer au registre national. Il s’agirait notamment d’une mesure liée à la défiance des autorités vis-à-vis de ces services populaires. Ils seraient parfois difficiles à contrôler, surtout par rapport à la lutte antiterroriste.

Par ailleurs, ces plateformes sont également très utilisées par l’opposition depuis plusieurs années sur le web russe. Cela pourrait s’expliquer par le fait que celle-ci n’a pas accès aux médias officiels.

Le Parlement russe est actuellement en train d’étudier un nouveau projet de loi concernant l’utilisation des messageries. L’accès à ces dernières pourrait ainsi obliger les utilisateurs à s’identifier via un numéro de téléphone.

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