
Test de la OnePlus Watch (avec la MAJ Always-on-Display)
OnePlus a annoncé le mois dernier la toute première montre connectée de l’histoire de l’entreprise. La fameuse OnePlus Watch. Hélas, en dépit de ses nombreuses qualités, elle n’a pas fait l’unanimité auprès de mes confrères, beaucoup critiquant son manque de fonctions ou encore les nombreuses erreurs de traduction de la plateforme.
En ce qui me concerne, j’ai préféré attendre le déploiement de la mise à jour Always-on-Display pour vous donner mon verdict.

Avec beaucoup de retard, le moment est donc venu de nous pencher sur le cas de la OnePlus Watch.
Design & Ergonomie
Esthétiquement, il faut reconnaître que la OnePlus Watch ne laisse pas indifférent. La montre est en effet très élégante, avec des finitions soignées qui lui confèrent une allure très premium.
OnePlus a opté pour un cadran rond, un cadran entièrement fait de métal et sur lequel a été posé un écran tactile circulaire. La dalle est entourée par une bordure de deux ou trois millimètres, une bordure que l’on finit très vite par oublier.
Deux boutons ont été placés sur la droite. Le premier donnera accès aux applications disponibles sur la plateforme, le second aux activités.
Et nous reviendrons bien entendu en détail sur la plateforme tout à l’heure.

La OnePlus Watch standard s’accompagne d’un bracelet en caoutchouc fluoré, un bracelet de couleur noire et sur lequel des motifs ont été gravés. L’effet est plutôt réussi. Et il sera bien entendu possible de retirer et de changer les bracelets en fonction de ses goûts.
Le système de fixation est similaire pour sa part à celui de l’Apple Watch. La partie inférieure du bracelet vient ainsi s’accrocher à la tige de la partie supérieure avant de poursuivre sa course en dessous. Et ça fonctionne bien, la montre reste en place en dépit de son poids.
Ce qui nous amène finalement au principal défaut de la OnePlus Watch : ses dimensions.
Soyons clairs, la montre ne se destine pas aux petits poignets. Elle est imposante et elle ne conviendra donc pas à tout le monde. C’est franchement une erreur. Si la plupart des constructeurs ont pris l’habitude de décliner leurs montres connectées en plusieurs tailles, ce n’est pas pour rien. Là, il faudra se contenter de la version 46 mm.
Alors on comprend que produire une montre connectée n’a rien de facile, mais en procédant de la sorte, OnePlus a aussi claqué la porte au nez de beaucoup de gens. Et notamment des femmes.
Le capteur biométrique se trouve sous la montre, juste à côté des connecteurs cuivrés qui nous permettront de fixer la montre à son socle de charge.
Ici, OnePlus a opté pour un format propriétaire, avec un système d’aimants très pratique. L’alignement de la montre et de la station de charge sera donc optimal, ce qui aura un impact bénéfique sur la vitesse de charge.

Ecran, Puissance & Autonomie
Une très belle transition pour introduire la partie un peu plus technique de ce test.
Et on attaque directement avec l’écran. Un écran impossible à critiquer. OnePlus a en effet su faire les bons choix et la marque a ainsi opté pour une dalle AMOLED de 1,39 pouce capable d’afficher une résolution en 454 x 454. Soit une densité de pixels de 326 pixels par pouce.
Tout semble donc net et il n’y a pas un moment où l’on aperçoit ne serait-ce que l’ombre d’un pixel.
Des pixels que l’on peut désormais admirer en permanence. Comme indiqué en introduction de la vidéo, OnePlus a en effet déployé une nouvelle mise à jour sur sa montre, une mise à jour qui lui permet de profiter d’un mode Always-On-Display et qui améliore grandement l’expérience utilisateur.
Tout le monde ne partagera peut-être pas mon avis, mais pour moi le but premier d’une montre connectée est de nous délivrer des informations.
Il peut s’agir de la date, de l’heure ou même de notre activité du jour.

Des informations capitales et sur lesquelles on souhaite pouvoir garder l’oeil en permanence sans forcément avoir besoin de relever le poignet ou d’appuyer sur un bouton. Ces étapes intermédiaires peuvent s’avérer très frustrantes au quotidien. En les supprimant, OnePlus a donc résolu le principal problème de sa montre. On verra cependant plus loin qu’il reste encore beaucoup à faire.
OnePlus n’a pas donné beaucoup de détails sur le SoC embarqué à bord de sa montre lors de sa présentation, mais j’ai contacté la division française de l’entreprise pour tenter d’en apprendre un peu plus sur le sujet. Division qui m’a confirmé que la montre s’appuyait sur trois processeurs, soit un ST32, un Apollo 3 et un Cypress.
Et ça fonctionne plutôt bien. la OnePlus Watch est impossible à prendre en défaut. Elle s’est montrée extrêmement fluide durant ces longues semaines de test et je n’ai pas noté le moindre ralentissement, même en jonglant entre les différentes applications présentes à bord de la montre.
Autre point fort, l’autonomie. Elle dépendra bien entendu de l’usage, mais la OnePlus Watch a tenu chez moi deux semaines avec une seule charge et une promenade quotidienne faisant appel au GPS. Attention cependant, car si vous activez le monitoring du taux d’oxygène dans le sang, alors l’autonomie chutera à quelques jours.
De la même manière, l’activation du mode Always-on-Display réduira l’autonomie de la montre à seulement une semaine. Ce qui reste encore une fois très correct.
Dans les faits, cela reste donc admirable, et encore plus lorsqu’on a l’habitude de recharger son Apple Watch tous les jours.

Plateforme & Fonctions
Et on en vient finalement à la partie la plus délicate de ce test. Vous l’aurez compris, le moment est venu de parler de la plateforme et des fonctions de la montre.
La navigation au sein de la OnePlus Watch est assez intuitive.
Lorsque la montre est activée et que son cadran est affiché, un balayage du bas vers le haut vous permettra de faire apparaître le menu des réglages rapides. De là, vous pourrez activer ou désactiver le mode ne pas déranger, accéder aux options de luminosité de votre montre ou même faire sonner votre téléphone égaré.
En effectuant le geste inverse, ce sont les notifications qui s’afficheront. Des notifications en provenance de votre montre ou de votre smartphone. C’est ici que s’afficheront par exemple les rapports consacrés à vos nuits ou encore vos mentions Twitter.
Si vous optez pour un balayage de la droite vers la gauche, alors vous pourrez faire défiler les widgets et accéder ainsi, par exemple, au lecteur musical ou même à la mesure de votre rythme cardiaque.

Mais que se passe-t-il si vous ne trouvez pas la fonction que vous recherchez ? Et bien il suffira d’appuyer sur le bouton de droite – celui placé en haut – pour faire apparaître la liste de toutes les applications installées sur la montre.
Et là, on ne va pas se mentir, il n’y a pas foule. On retrouve finalement tous les outils habituels : le chrono, les activités, les réveils, le sommeil, les mesures de rythme cardiaque et de SPO2, la boussole, le baromètre, le minuteur, la météo, les outils de bien-être et les paramètres. La base, donc. Ni plus, ni moins.
Alors forcément, lorsqu’on vient d’une Apple Watch, le changement surprend. Après, il faut rappeler que OnePlus a fait le choix de développer sa propre plateforme. La montre ne fonctionne donc pas sous Wear OS, mais sur un système propriétaire développé par l’entreprise, un système qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements.
Et tout le problème est là. Développer une plateforme exige du temps et des moyens. Encore plus sur un marché aussi concurrentiel.
Toutefois, le problème ne vient pas uniquement des applications, mais aussi de la rigidité et de la simplicité de la plateforme.
Si l’Apple Watch est aussi appréciée, ce n’est pas uniquement pour la richesse de ses applications ou pour l’écosystème dans lequel elle s’inscrit. Sa force, c’est aussi d’être capable d’anticiper nos besoins. Ce qui passe finalement par de tout petits détails qui font vraiment la différence.

Un exemple simple. Lorsque vous réveillez avant l’heure définie par le réveil, l’Apple Watch désactive automatiquement ce dernier. Ce n’est pas le cas de la OnePlus Watch qui fera retentir son alarme et ce même si vous êtes en train de faire votre footing.
Même chose du côté des activités. L’Apple Watch est capable de faire remonter en haut de la liste vos activités préférées. Si vous marchez beaucoup, c’est donc la marche à pied qui apparaîtra en tête de liste. Même chose pour la natation, le cyclisme ou même le yoga.
La OnePlus Watch, elle, se contente de lister toutes les activités sans s’inquiéter de leur ordre et sans chercher à faire remonter vos activités préférées.
Et il faut le reconnaître, entre ça et le manque d’applications, on finit très vite par faire le tour du propriétaire et on ne peut pas s’empêcher de se sentir un peu frustré.

En Conclusion
Le moment est désormais venu de conclure ce test et de répondre à une question : la OnePlus Watch est-elle aussi nulle que tout le monde le dit ?
Ma réponse est claire et elle tient en un mot : non. Les fondamentaux sont bons. On a un design soigné et premium, même si on regrettera l’absence d’un modèle plus compact. Le volet technique n’est pas non plus en reste et il réserve même de bonnes surprises, avec un écran proprement magnifique et une autonomie aux petits oignons.
Le vrai problème de la OnePlus Watch vient finalement de sa plate-forme. Les fonctions de base dont là, c’est vrai, mais il est difficile de s’en contenter. Encore plus lorsqu’on a eu l’occasion de tester des produits concurrents, comme les montres connectées d’Oppo ou encore de Samsung.
Et au final, je pense que le souci est vraiment là. La OnePlus Watch laisse comme un sentiment d’inachevé, un sentiment qui crée une véritable frustration.
Alors bien sûr, OnePlus peut encore redresser la barre. Un logiciel, ça peut évoluer, ça peut même se changer. Maintenant, je ne vois pas dans l’avenir… et on n’achète pas un produit pour des mises à jour qui pourraient peut-être arriver dans quelques mois ou quelques années.
Cela étant, OnePlus s’est montré jusque là assez réactif. Depuis le lancement de la montre, la firme a en effet déployé pas moins de deux mises à jour, dont une apportant le fameux mode “always on display” que nous étions nombreux à réclamer. Ce qui me pousse à aborder les choses avec une certaine forme d’optimisme.