Samsung a démarré l’année sur les chapeaux de roue en levant le voile sur un nouvel appareil positionné sur un segment premium, le Galaxy A8. L’appareil nous accompagne depuis plusieurs semaines et le moment est donc venu de dresser un bilan complet de cette étonnante expérience.
Samsung a longtemps été critiqué pour le design de ses téléphones. Contrairement à la plupart de ses concurrents, le géant coréen a en effet mis du temps avant de passer aux boîtiers métalliques et cela lui a valu de nombreuses moqueries.
Tout a cependant changé avec l’arrivée sur le marché du Galaxy Alpha en 2014, et donc du tout premier téléphone à coque métallique du constructeur. Histoire de marquer le coup, Samsung avait en effet lancé une toute nouvelle gamme et le Galaxy A8 est précisément son héritier direct.
Toutefois, et comme nous allons le voir tout au long de ce test, le Galaxy A8 n’est pas une simple itération de plus et il marque ainsi une véritable rupture dans la gamme.
Design & Ergonomie
Sur le papier, Samsung n’a pas vraiment changé sa recette et le boîtier du Galaxy A8 se compose donc de deux plaques en verres maintenues ensemble pas le biais d’un châssis métallique aux bordures arrondies.
En le regardant, il est évidemment impossible de ne pas penser au Galaxy S8 ou au Galaxy S8+. Le niveau de finition est comparable et le Galaxy A8 va ainsi beaucoup plus loin que ses prédécesseurs sur ce terrain-là. Le verre accroche moins, et la couleur appliquée est bien plus nuancée que sur un Galaxy A3 ou un Galaxy A5.
Cette impression, on la retrouve également lorsqu’on tient le téléphone dans la main. Tout a été fait pour offrir la meilleure préhension possible. La plaque arrière est ainsi légèrement bombée et les tranches ne laissent apparaître aucune partie saillante.
L’écran est totalement bluffant pour sa part. Sans aller aussi loin qu’un Galaxy S8 ou un Galaxy S8+, la dalle offre en effet un ratio affichage / façade des plus honnêtes et elle s’étire ainsi sur environ 80 % de la surface du téléphone. Conséquence directe, l’immersion n’en est que meilleure.
Contrairement aux deux porte-étendards de la marque, le Galaxy A8 n’est pas doté d’un écran incurvé, mais Samsung a eu la très bonne idée de recouvrir la dalle d’une vitre légèrement bombée et cette dernière rend la navigation extrêmement agréable.
En outre, le verre a été spécialement traité afin de réduire l’apparition de traces de doigts et c’est évidemment très appréciable. Encore plus sur un téléphone vendu sous la barre des 500 €.
Compte tenu de la place occupée par l’écran de son téléphone, Samsung a été obligé de déplacer le lecteur d’empreintes à l’arrière. Toutefois, le constructeur a revu un peu sa copie et il a ainsi choisi de le placer sous l’optique du module photo et pas à sa droite.
Ce changement peut paraître anodin au premier abord, mais il n’en est rien et l’index a ainsi moins de difficulté à trouver le lecteur. Durant ces deux semaines passées en compagnie du téléphone, mon doigt ne s’est ainsi pas posé une seule fois sur l’optique.
Pas de grosses surprises au niveau de l’ergonomie. Les deux boutons du volume sont toujours placés à gauche et le bouton de mise sous tension se trouve toujours sur la droite. J’en avais déjà parlé dans ma prise en main, mais le constructeur a fait le choix assez curieux de ne pas intégrer de bouton pour Bixby et j’avoue ne pas trop comprendre cette décision.
Le marché des assistants virtuels est assez encombré et Samsung a donc tout intérêt à mettre son produit en avant s’il veut l’imposer sur le marché.
Le Galaxy A8 est équipé de deux trappes différentes. La première est située sur la tranche supérieure et elle regroupe un emplacement pour une carte SIM et un lecteur de cartes micro SD. La seconde est intégrée à la tranche droite et elle donne accès à un autre emplacement pour cartes SIM. Il sera donc possible de faire cohabiter deux lignes téléphoniques et de bénéficier en plus d’un support de stockage externe. Chapeau.
La connectique est regroupée sur la tranche inférieure. Le connecteur USB Type-C est accompagné d’une prise casque. La grille du haut-parleur est située pour sa part sur la tranche droite et c’est une bonne chose puisqu’on aura peu de risque d’étouffer le son en regardant des vidéos.
De manière plus globale, mon sentiment est plutôt positif. Le Galaxy A8 bénéficie de finitions soignées, des finitions indubitablement dignes d’un appareil haut de gamme et le produit est finalement très différents des modèles précédents.
Ecran, Processeur, Autonomie & Réseaux
Le Galaxy A8 est donc doté d’un écran de 5,6 pouces, un écran de type Super AMOLED. La définition atteint pour sa part les 2220 x 1080 et on est donc sur un format 18,5/9 similaire à ce que proposent de leur côté le Galaxy S8 et le Galaxy S8+.
Le constructeur ne s’est clairement pas moqué de nous et la dalle de l’appareil est ainsi d’excellente facture avec une belle luminosité et un contraste marqué.
Fidèle à ses habitudes, Samsung a choisi de nous donner la main sur le réglage de la dalle et il sera ainsi possible d’opter pour quatre profils différents au choix : Adaptif, Cinéma AMOLED, Photo AMOLED et Basique. Dans le cas où ce ne serait pas suffisant à votre goût, la surcouche vous laissera aussi choisir l’équilibre des couleurs. Il sera donc possible d’opter pour des tons chauds, des tons froids ou des réglages personnalisés.
La couche tactile est réactive et elle répond bien entendu au quart de tour. En ce qui me concerne, je n’ai vu aucune différence notable avec un Galaxy S8 ou un Galaxy Note 8.
Samsung a doté le Galaxy A8 d’un Exynos 7885. Cette puce est assez différente de celle qui équipait les Galaxy A3 et Galaxy A5 de l’année dernière. Contrairement à cette dernière, la partie CPU ne se compose pas uniquement de Cortex A53 et le cluster le plus rapide se base ainsi sur des Cortex-A73. Elle bénéficie donc d’une puissance de calcul accrue.
Histoire de bien faire les choses, Samsung a également rendu son SoC compatible avec le Bluetooth 5.0.
La puce est également épaulée par 4 Go de mémoire vive.
Dans la vie de tous les jours, le Galaxy A8 se montre très réactif et il est capable de faire face aux usages les plus gourmands sans montrer le moindre signe de faiblesse. Netflix et OCS tournent aux petits oignons et le terminal n’aura aucun mal à afficher du contenu vidéo en Full HD.
Même chose pour les jeux. Si l’appareil ne pourra pas atteindre un niveau de détails équivalent à celui d’un Snapdragon 835 ou d’un Kirin 970 dans les titres les plus gourmands, il sera tout de même capable d’offrir une expérience satisfaisante à son utilisateur. En revanche, le framerate chutera drastiquement sur les gros titres du Play Store et quelques ralentissements seront du coup à prévoir.
Le Galaxy A8 étant doté d’une batterie de 3000 mAh, j’avais quelques doutes concernant son autonomie, mais ils ont été balayés au bout d’une journée. Le terminal n’est certes pas aussi endurant qu’un Huawei Mate 10 Pro, par exemple, mais il n’aura aucun mal à tenir une journée avec une utilisation soutenue et il pourra même atteindre une journée et demie en prenant ses précautions.
J’ai bien évidemment pris le temps de tester les performances réseau du téléphone en m’appuyant sur l’application mobile de nPerf et sur ma ligne Sosh. Après avoir effectué plusieurs tests, j’ai calculé une moyenne histoire d’être le plus représentatif possible.
Le Galaxy A8 a donc obtenu un score de 87260 points avec 62,91 Mb/s en réception, 8,46 Mb/s en envoi et 37 ms de latence, le tout avec un score de 87,49 % en navigation et de 91,59 % en lecture de vidéos.
C’est pas mal du tout, donc.
Photos & Vidéos
La photo et la vidéo sont pour moi des critères extrêmement importants et j’avais un peu peur que le Galaxy A8 ne soit pas à la hauteur de mes attentes de ce côté-là en raison de son prix de vente et de son positionnement.
Fort heureusement, ce n’est pas le cas.
Le Galaxy A8 est équipé d’un capteur de 16 millions de pixels, un capteur recouvert d’une optique ouvrant à F/1.7. Contrairement au Galaxy S8, au Galaxy S8+ ou même au Galaxy Note 8, il n’est pas capable de filmer en 4K et il se limite donc à du Full HD avec une cadence d’images de 30 ips.
Lorsque la lumière est correcte, le terminal est capable de produire des clichés de très bonne qualité, avec un bon piqué et une belle dynamique, notamment au niveau des ombres. La colorimétrie tape juste et le Galaxy A8 est très difficile à prendre en défaut.
J’avais un peu peur que l’absence d’un deuxième module photo nuise au bokeh, mais ce n’est pas le cas. L’ouverture de l’optique suffit en effet à contrebalancer ce manque et elle permet ainsi d’obtenir de beaux flous d’arrière-plan sans la moindre difficulté. Par certains moments, j’avais presque l’impression de me retrouver avec mon Galaxy S7 Edge entre les mains.
En revanche, lorsque la lumière commence à baisser, les photos ont la fâcheuse tendance à tirer vers le brun. C’est très agaçant, mais il est tout à fait possible de corriger le problème en activant le mode manuel et en modifiant la balance des blancs. Pour aller plus loin et pour réduire le risque d’apparition d’artefacts, il sera également préférable de prendre la main sur la sensibilité et de la réduire au minimum, quitte à produire des images légèrement sous-exposées.
L’autofocus aura pour sa part la fâcheuse tendance à patiner lorsque la lumière ambiante se dégradera et il sera malheureusement difficile de corriger le problème.
Côté vidéo, on retrouve les mêmes atouts et les mêmes faiblesses. Le Galaxy A8 s’en tire à merveille lorsque la lumière est au rendez-vous, mais ses performances se dégraderont très vite dès qu’elle se mettra à baisser.
Le stabilisateur ne m’a pas laissé un souvenir impérissable pour sa part et il est clairement en deçà de ce que propose Samsung sur ses appareils haut de gamme. Si vous comptez filmer avec votre téléphone, il sera donc préférable d’investir dans un stabilisateur à main pour pouvoir produire des séquences fluides et dépourvues de tremblements.
L’application photo est toujours aussi géniale pour sa part et on retrouve toujours ce côté modulaire si plaisant. Par défaut, on aura le choix entre six modes différents : auto, pro, panorama, hyperlapse, nuit et aliment. Il sera cependant possible d’en installer de nouveaux en se rendant dans la boutique du constructeur. Là, on trouvera des modes pour prendre des photos de sports, des GIFs animés ou bien des selfies avec le capteur dorsal.
En mode automatique, on pourra également accéder à des filtres créatifs. La liste est longue et nous retrouverons notamment les habituels modes monochrome et sepia. Une fois de plus, il sera possibilité de compléter la liste avec des modes récupérés sur la boutique du constructeur.
Les autocollants sont également de la partie. Relativement proches de ce que propose Snapchat, ils nous permettront de nous accrocher des oreilles de lapin ou d’insérer des “cheers” et des “awesome” dans nos photos.
Bixby Vision est également présent et il offrira les mêmes fonctions que sur les appareils haut de gamme de la marque. Grâce à lui, nous pourrons donc identifier des objets ou même des monuments sans trop de difficultés.
Il était impossible de parler des compétences du terminal en matière de photos et de vidéo sans aborder la délicate question des selfies. Le Galaxy A8 est en effet doté à l’avant d’un capteur de 16 millions de pixels et d’un second capteur de 8 millions de pixels. Ils sont tous les deux couronnés d’une optique ouvrant à f/1.9.
Si la caméra frontale est dépourvue d’autofocus et de stabilisation, elle sera tout de même capable d’obtenir de belles images avec un piqué agréable et une colorimétrie naturelle. Mais sa véritable force vient du bokeh puisque l’utilisation conjointe des deux capteurs permettra de créer de beaux flous d’arrière-plan, des flous qui nous permettront de faire ressortir notre trombine en deux coups de cuillère à pot.
Tout comme sur le Galaxy Note 8, il sera aussi possible de gérer la quantité de flou désirée en déplaçant un curseur sur une tirette et ça marche vraiment très bien.
Fonctions & Surcouche
Le Galaxy A8 n’est pas livré sous Oreo, mais sous Nougat, et il faut avouer que c’est un peu décevant pour un téléphone commercialisé en 2018.
Fort heureusement, l’interface Samsung Experience reprend certains ingrédients propres à la dernière version de la plateforme, comme la pression prolongée sur les icônes. Grâce à cet ingénieux système, il sera parfaitement possible d’accéder à des options ou des fonctions en lien avec nos applications sans avoir forcément besoin de les lancer.
Il sera aussi possible de profiter du multi-fenêtrage et donc d’afficher côte à côte deux applications. Le constructeur nous laissera même définir la hauteur de chaque fenêtre grâce au séparateur.
Le Dossier Sécurisé répond également à l’appel et il nous permettra de cacher certains fichiers ou certains comptes en un instant.
En revanche, la reconnaissance faciale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Elle ne fonctionne pas très bien et elle a souvent du mal à identifier nos traits. De toute façon et comme Samsung l’indique lui-même, cette fonction n’est pas aussi sécurisée qu’une empreinte et elle est donc à utiliser avec prudence.
De façon plus générale, la plateforme est plutôt réactive et elle est aussi très intuitive.
Mais sa véritable force, c’est finalement Bixby. L’assistant dispose en effet de son propre écran d’accueil et il sera capable de nous remonter nos rendez-vous ou nos rappels, bien sûr, mais aussi nos notifications Facebook ou Twitter et les actualités du moment. Tout le monde n’en aura pas forcément l’utilité, mais c’est très pratique lorsqu’on souhaite avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe.
Conclusion
Le moment est venu de conclure ce test.
Niveau design, rien à dire, on sent tout de suite la montée en gamme. Le Galaxy A8 est beau à regarder et il offre en plus des finitions dignes des flagships du constructeur. L’écran est mis en valeur par ses fines bordures et le lecteur est bien plus facile à trouver du bout des doigts.
Rien à dire sur la dalle. Elle est de très bonne qualité et elle nous permettra de profiter pleinement de nos contenus multimédias. Le fait de pouvoir modifier son profil de couleurs est très appréciable, par ailleurs.
L’Exynos est loin de pouvoir rivaliser avec une puce haut de gamme, mais il suffira amplement à la plupart des usages. L’autonomie est des plus correctes pour sa part.
Côté photo, il y a du bon et du moins bon. L’appareil photo dorsal est capable d’obtenir de très bons résultats lorsque la lumière est au rendez-vous, mais il aura un peu plus de mal en intérieur ou dans la pénombre. Ceci étant, on sent une fois de plus la montée en gamme.
En revanche, on ne peut que déplorer l’absence d’Oreo sur le terminal. C’est vraiment dommage et j’espère que la mise à jour arrivera vite.
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