
Test du Galaxy S9+
Samsung était présent à Barcelone le mois dernier et le constructeur a ainsi profité de la toute dernière édition du Mobile World Congress pour faire toute la lumière sur les deux nouveaux vaisseaux amiraux de sa flotte, le Galaxy S9 et le Galaxy S9+.
Après quinze jours passés en la compagnie de ce dernier, le moment est bien choisi pour vous faire part de toutes mes impressions à son sujet.
Ce test sera assez long et il se focalisera ainsi sur le packaging et les accessoires livrés avec le terminal, mais aussi sur son design, son ergonomie, son écran, son processeur ou son autonomie. Il évoquera également son capteur photo et il terminera avec les principales nouveautés apportées par Samsung Experience 9.0.
Packaging & Accessoires
Le Galaxy S9+ est livré dans une boîte noire minimaliste, une boîte ressemblant comme deux gouttes d’eau à celle du modèle précédent. Samsung a fait l’impasse sur les visuels et on a juste le nom du terminal en façade et ses principales caractéristiques à l’arrière.
En ouvrant la boîte, on tombera directement sur… une autre boîte regroupant les fascicules habituels et l’accessoire permettant d’accéder à la trappe des cartes.
Le téléphone se trouve en dessous, consciencieusement emballé dans ses films protecteurs. Des films rappelant une fois de plus les principales caractéristiques du terminal. Sans surprise, Samsung semble avoir mis l’accent sur l’écran, certes, mais aussi et surtout sur le module photo et son étonnante optique à ouverture variable.
Le reste des accessoires se trouve en dessous, dans divers compartiments.
Le bloc secteur répond bien entendu à l’appel et il a la bonne idée d’être compatible avec la charge rapide.
Le kit mains libres est fourni par AKG pour sa part et il bénéficie de finitions soignées avec un câble en nylon et un revêtement brillant au niveau des oreillettes. La télécommande semble être plutôt confortable à utiliser et on a même droit à différents embouts d’oreille en prime.
En plus de ces accessoires, le constructeur a également glissé dans la boîte deux adaptateurs. Le premier nous permettra de brancher un câble micro USB sur la prise USB Type-C et le second de transférer rapidement nos données depuis notre ancien téléphone.
L’offre est donc plutôt complète et ça fait évidemment très plaisir. Samsung n’a pas lésiné sur les accessoires et vous n’aurez donc pas besoin de repasser à la caisse pour profiter au mieux de votre terminal. Enfin, il sera tout de même préférable d’investir dans un film en verre trempé et dans une coque de protection histoire d’éviter les mauvaises surprises.
Design & Ergonomie
Le Galaxy S9+ rappelle inévitablement son prédécesseur. Comme lui, il est en effet doté d’un boîtier composé de deux plaques en verre collées ensemble par le biais d’un châssis en métal. Les deux plaques sont incurvées et les arrêtes du terminal peuvent parfois sembler tranchantes, mais la préhension est tout à fait correcte et le téléphone est très agréable en main.
Samsung a fait le choix de teindre les bordures métalliques de son téléphone de la même couleur que la plaque arrière, donnant de ce fait un aspect assez monolithique à l’ensemble.
Si le Galaxy S9+ peut sembler assez glissant durant les premières heures passées en sa compagnie, ce sentiment s’estompe finalement assez vite. En revanche, la plaque arrière reste très salissante et les plus pointilleux d’entre vous auront donc tout intérêt à investir dans une coque de protection.
Toutefois, il faut tout de même signaler que tous les coloris ne sont pas égaux face aux traces de doigts. La version bleue et la version rose s’en sortent en effet mieux que le modèle noir.
L’ergonomie ne change pas d’un poil, ou presque. Les deux contrôles du volume sont ainsi toujours placés sur la tranche gauche à quelques centimètres au-dessus du bouton dévolu à Bixby. Une simple pression sur ce bouton suffira à tirer l’assistant de sa torpeur, mais ce dernier ne parle toujours pas la langue de Molière. Fort heureusement, le constructeur a prévu le coup et il sera donc tout à fait possible de configurer ce bouton comme raccourci pour accéder à Bixby Home.
Le bouton de mise sous tension se trouve sur la droite et il ne propose rien de nouveau.
Le Galaxy S9+ est dépourvu de boutons frontaux. Samsung a préféré opter pour des contrôles tactiles. Enfin presque, puisque le bouton central fait pour sa part dans le capacitif et il sera du coup en mesure de distinguer les appuis rapides des appuis prolongés.
Comme à l’accoutumée, le constructeur a choisi de regrouper toute la connectique sur la tranche inférieure. Le port USB-C se trouve ainsi en charmante compagnie et il est placé entre la grille des haut-parleurs et la prise casque. Contrairement à Sony, Samsung a choisi de ne pas tirer un trait sur cette dernière et cela devrait réjouir les mélomanes ne jurant que par le filaire.
La trappe des cartes est située sur la tranche supérieure et elle pourra accueillir, au choix, deux cartes SIM ou bien une carte SIM et une micro SD. Il faut avouer que c’est un peu dommage de pousser l’utilisateur à choisir entre l’un et l’autre, encore plus quand on sait que le Galaxy A8 propose pour sa part deux lecteurs de cartes SIM et un lecteur de cartes micro SD.
Le lecteur d’empreintes est toujours situé à l’arrière, mais il se trouve cette fois en dessous du module photo. C’est une bonne chose puisqu’on le trouvera plus facilement du bout des doigts et on aura donc moins de risque de placer l’index par inadvertance sur l’optique.
Le module photo est centré pour sa part, et situé sur un axe vertical. Les deux optiques sont donc empilées l’une sur l’autre.
Alors c’est vrai, le Galaxy S9+ ne marque pas une rupture dans l’histoire de la gamme et il se rapproche ainsi beaucoup du modèle de l’année dernière. Maintenant, les finitions restent objectivement remarquables et le terminal place la barre extrêmement haute. Il faut également rappeler qu’il est en mesure de résister à l’eau et à la poussière grâce à sa certification IP68.
Ecran, Processeur & Autonomie
Le Galaxy S9+ est doté d’un écran de 6,2 pouces, un écran de type Super AMOLED capable d’afficher une résolution en 2960 x 1440.
Fidèle à ses habitudes, le constructeur a opté pour une dalle incurvée recouvrant une partie des bordures du terminal et il annonce en outre une densité de pixels de 529 ppp.
Samsung a également eu la bonne idée de réduire les bordures supérieure et inférieure à leur maximum afin de nous permettre de nous focaliser sur l’écran du terminal… et sur ce qui est affiché dessus. Esthétiquement, c’est réussi et le Galaxy S9+ est particulièrement adapté au visionnage de vidéos.
La recette, elle, ne change pas franchement et l’écran du Galaxy S9+ est finalement très proche de celui de son prédécesseur avec une belle luminosité et un beau contraste. La colorimétrie tombe également juste et on prend ainsi plaisir à regarder des photos sur le téléphone.
Les angles de vision sont également suffisants pour permettre à plusieurs personnes de profiter de son écran et la dalle est suffisamment lumineuse pour être utilisable en plein soleil en dépit des incontournables reflets.
Par défaut, l’écran du téléphone a parfois tendance à tirer vers le bleu, mais il suffira de se rendre dans les réglages dévolus aux modes d’écran pour corriger le tir. Samsung propose en effet plusieurs profils différents et il sera ainsi possible d’opter pour un affichage adaptif, un affichage cinéma AMOLED, un affichage Photo AMOLED et un affichage basique. Suivant le mode sélectionné, nous pourrons également modifier l’équilibre des couleurs.
En parallèle, le constructeur nous donne également le choix de la définition. Par défaut, l’écran est configuré en FHD+, et donc en 2220 x 1080, mais il sera possible de basculer en HD+ (1480 x 720) ou en QHD+ (2960 x 1440) en fonction de nos besoins du moment.
Côté processeur, Samsung a opté sur les modèles européens pour un Exynos 9810 composé de huit cœurs cadencés à 2,3 GHz et sur un GPU Mali G72 MP12 avec pas moins de 6 Go de mémoire vive, soit 2 Go de plus que sur le Galaxy S9.
Les performances ne sont pas mauvaises bien entendu et il suffit ainsi de prendre le téléphone en main pendant quelques minutes pour constater qu’il ne manque pas de répondant.
En revanche, la manière dont il gère les applications ouvertes en fond de tâche a tendance à se retourner contre lui. Afin de minimiser l’impact de ces outils sur l’autonomie du terminal, les ingénieurs de la firme ont en effet décidé de suspendre l’activité des applications en cours d’exécution lorsqu’elles sont réduites. Quand l’utilisateur relance un outil en fond de tâche, le système doit donc parfois le recharger et l’opération prend généralement entre deux et trois secondes.
Concernant les applications à proprement parler, le Galaxy S9+ est bien entendu en mesure de faire tourner n’importe quel outil et n’importe quel titre sans la moindre difficulté et cela vaut bien entendu pour les jeux les plus gourmands. Le contraire aurait de toute façon été étonnant compte tenu des performances de la puce embarquée.
C’est la même chose pour les médias bien entendu et le terminal est ainsi capable de lire des vidéos en HD, QHD ou même 4K sans aucun problème. La taille de son écran est d’ailleurs particulièrement adaptée à cet usage, et ce même si toutes les applications ne sont pas encore capables de gérer le format de sa dalle. Oui, Plex, c’est bien à toi que je pense.
Si vous me suivez depuis un moment, alors vous savez que les résultats obtenus par les téléphones sur les benchmarks ne sont pas vraiment très significatifs de mon point de vue. Certains constructeurs sont en effet passés maîtres dans l’art de l’optimisation. Ceci étant, votre humble serviteur a tout de même fait tourner AnTuTu et Geekbench sur le S9+ et ce dernier a obtenu 245992 points sur le premier et 3752 / 8916 points sur le deuxième.
Et on en vient à la délicate question de l’autonomie. Autant vous prévenir de suite, le Galaxy S9+ m’a un peu laissé sur ma faim de ce côté-là. Il suffit en effet de trainer sur YouTube ou même de jouer à un ou deux titres pour voir la charge de la batterie diminuer comme neige au soleil.
En dépit de sa belle batterie de 3500 mAh, le terminal a en effet beaucoup de mal à tenir la charge. S’il sera parfaitement en mesure de vous accompagner toute une journée sans vaciller, il finira le plus souvent sous la barre des 10 % et il faudra donc penser à le recharger chaque soir pour éviter de vous retrouver à sec le lendemain matin en sortant du lit.
Le bon côté de la chose, c’est qu’on trouve pas mal d’outils capables d’optimiser les applications en fond de tâche, avec pas moins de deux économiseurs différents pour gagner quelques heures.
Bien sûr, si vous tournez beaucoup de vidéos avec votre téléphone, alors il sera préférable de vous équiper d’une batterie d’externe pour éviter les mauvaises surprises.
Maintenant, si vous voulez le fond de ma pensée, ce problème de problème est quand même très bizarre. Le Galaxy S8 et le Galaxy S8+ s’en sortaient très bien sur ce terrain et leurs successeurs n’apportent pas tant de changements que ça. Il est donc possible que le problème soit logiciel et non matériel. Avec un peu de chances, Samsung arrivera donc à remonter la barre avec des patchs.
Pour en terminer avec cette partie plus technique, il est aussi important d’aborder la question du réseau. Le Galaxy S9+ est compatible avec la 4G de catégorie 18 et il est donc censé pouvoir atteindre des débits théoriques de 1,2 Gb/s. En outre, il a également la bonne idée d’être muni de deux slots pour cartes SIM et il peut donc faire cohabiter deux lignes téléphoniques différentes.
Bien sûr, dans les faits, il ne sera possible d’atteindre ces débits qu’en ayant une antenne dans son salon et en étant le seul connecter dessus. Histoire de voir comment se comporte le terminal dans les faits, j’ai donc fait tourner nPerf dessus à plusieurs reprises pour ensuite calculer une moyenne.
Il a atteint un débit de 17,10 Mb/s en réception et de 0,83 Mb/s en envoi, avec une latence de 18 ms, un score de 81,78% en navigation, un score de 95,15% en vidéo et un score total de 72688 points. On se trouve donc un peu au-dessus de la moyenne nationale.
À noter que le test a été réalisé avec une SIM Sosh.
Photos & Vidéos
Le Galaxy S9+ va un peu plus loin sur le terrain de la photo que le modèle de base. Contrairement à ce dernier, il est en effet équipé d’un module double composé de deux capteurs de 12 millions de pixels, des capteurs surmontés d’un côté par un grand-angle à ouverture variable compris entre f/1.5 et f/2.4 et de l’autre un téléobjectif ouvrant à f/2.4.
En photo, l’ouverture d’une optique permet de définir la quantité de lumière qui passera à travers l’objectif pour atteindre le capteur. Pour la modifier, les constructeurs utilisent habituellement un système d’ouverture reposant sur l’utilisation conjointe de plusieurs lamelles. En modifiant l’ouverture, le photographe peut réduire ou augmenter l’espace occupé par ces lamelles afin de récupérer un peu de détails ou un peu de lumière.
Oui, car l’ouverture a aussi un impact sur la profondeur de champ. Plus vous ouvrez un objectif, et plus les éléments entourant votre sujet seront plongés dans le flou. En revanche, plus vous le fermez et plus les plans composant votre scène seront nets.
En temps normal, les smartphones sont équipés d’optiques à ouverture fixe. Sur le haut de gamme, la norme se situe plutôt autour de f/1.7 ou f/1.8.
Si cette ouverture est particulièrement adaptée aux portraits ou à la macro par exemple, elle peut parfois problème pour la photo de paysage. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que Sony a choisi de ne pas monter au-dessus de f/2.0 sur ses derniers flagships.
Samsung a donc demandé à ses ingénieurs de mettre au point une optique à ouverture variable et donc une optique capable de passer de f/1.5 à f/2.4 en fonction des besoins du photographe. Compte tenu de l’effort de miniaturisation nécessaire sur un smartphone, le constructeur a opté pour un système reposant sur deux lamelles circulaires situées de part et d’autre de l’optique. En passant dans le mode “pro”, il est donc possible d’appuyer sur un bouton et de définir ainsi l’ouverture de l’objectif du terminal.
Grâce à ce système, l’utilisateur peut donc opter pour une grande ouverture pour ses portraits ou ses photos en macro et passer sur une ouverture plus faible pour récupérer un maximum de détails sur la scène photographiée.
Contrairement à ce qui a été dit par beaucoup de confrères, le Galaxy S9+ n’est pas le premier téléphone équipé d’une optique à ouverture variable. Samsung a en effet utilisé le même système sur son dernier téléphone à clapet haut de gamme, le W2018.
Mais revenons-en plutôt à nos moutons et donc aux performances du Galaxy S9+ en matière de photo et de vidéo.
Si DxOMark Mobile lui a accordé la meilleure note du marché, ce n’est évidemment pas pour rien. Le terminal est en effet très efficace et il est ainsi capable de produire des images très piquées avec une colorimétrie naturelle et une belle dynamique dans les ombres et les hautes lumières.
Encore plus fou, l’autofocus est extrêmement rapide et la mise au point se fait en une fraction de seconde. Le terminal est donc capable de capturer des sujets en mouvements sans la moindre difficulté et c’est une véritable performance sur un smartphone.
Lorsque la lumière vient à baisser, il suffit de changer l’ouverture de l’objectif pour récupérer un peu plus de lumière et il est du coup possible une fois encore d’obtenir des photos très détaillées sans le moindre effort et sans avoir besoin de trop mettre les mains dans le cambouis. À sensibilité égale, on voit vraiment la différence d’une ouverture à l’autre.
En revanche, la différence d’ouverture n’a pas beaucoup d’impact sur la profondeur de champ, ce qui n’est finalement pas très étonnant compte tenu de la taille du capteur embarqué sur le Galaxy S9+. En RAW, il faut vraiment zoomer loin dans la photo pour voir une différence entre les deux ouvertures.
Grâce au second capteur, le Galaxy S9+ sera également capable d’offrir un zoom 2x avec un minimum de pertes.
En dépit de la faible ouverture de son optique, ce second capteur sera capable d’obtenir des images de bonne qualité, mais il montrera rapidement ses limites en faible luminosité et il sera alors nécessaire de s’en tenir au premier capteur pour éviter de se retrouver avec des images trop bruitées.
Et en vidéo alors ? Encore une fois, le Galaxy S9+ est capable d’obtenir de très bons résultats et de produire ainsi des images piquées avec une colorimétrie juste et une belle dynamique. L’image aura souvent tendance à se dégrader en intérieur ou lorsque la lumière viendra à manquer, mais on pourra éviter le pire en passant en mode pro et en baissant manuellement la sensibilité pour éviter l’apparition d’artefact. En revanche, j’ai été agréablement surpris par la balance des blancs. Le Galaxy S9+ tombe juste à chaque fois et je n’ai pas réussi à le prendre en défaut durant ces quinze jours passés en son illustre compagnie.
Si vous faites un peu de vidéo, alors vous savez sans doute que la stabilisation est super importante. Capturer des images nettes et correctement exposées, c’est bien, mais cela ne sert à rien si les séquences tremblotent.
Le Galaxy S9+ n’est pas miraculeux, mais il s’en sort tout de même un peu mieux que la plupart de ses concurrents sur ce terrain-là. Attention cependant, car la stabilisation ne sera pas active sur les vidéos capturées en FHD ou en UHD à 60 images par seconde, ni même pour celles capturées au format 1:1.
Maintenant, si vous voulez vraiment être en mesure de réaliser des vidéos pros, il faudra de toute manière investir dans un stabilisateur.
Alors par contre, il y a un manque important sur le Galaxy S9+. Contrairement au V30, il n’est en effet pas en mesure de tourner des vidéos dans un profil flat, ce qui risque bien entendu de décevoir les fanas de l’étalonnage.
Le Galaxy S9+ a une autre particularité intéressante en revanche. Il est en effet capable de réaliser des ralentis en slow motion et en haute définition par le biais d’un mode de prise de vue spécialement dédié à la chose.
Si l’idée est très séduisante sur le papier, son exécution laisse malheureusement un peu à désirer.
Pour pouvoir profiter au mieux de ce mode de prise de vue, il faudra en effet s’assurer d’être sur une scène très éclairée ou, mieux, utiliser des éclairages artificiels. Enfin à condition d’éviter les néons. Ensuite, il sera également préférable de monter l’appareil sur un trépied afin d’éviter de vilaines vibrations. Si toutes les conditions sont réunies, alors le terminal sera effectivement capable de capturer de beaux ralentis… pendant une durée limitée. L’enregistrement sera en effet limité à quelques secondes pour éviter de saturer la mémoire du téléphone. Pire, si vous filmez des sujets proches de l’objectif, alors le terminal sera incapable de changer la mise au point en capturant la séquence.
Bon point en revanche, une fois le ralenti enregistré, nous aurons la possibilité d’éditer le clip afin de conserver l’extrait voulu et même de lui coller la bande sonore de notre choix.
Maintenant, si vous voulez réaliser des ralentis professionnels, il sera bien entendu préférable de vous orienter vers un gros reflex ou un gros hybride.
L’application ne change pas et elle reste finalement assez proche de ce que proposait le Galaxy Note 8. Pour passer d’un mode à l’autre, il suffira ainsi de réaliser des balayages horizontaux. En plus des habituels modes automatique, pro ou mise au point direct, on trouvera un mode adapté à la photo de nourriture, un mode panorama, un mode super-ralenti, un mode emoji ra et un mode hyperlapse.
Je ne vais pas rentrer trop dans les détails, mais sachez tout de même que le mode alimentation aura pour effet de définir une zone circulaire nette au centre de votre image pour mettre en valeur votre plat de pâtes. Quant au mode de mise au point direct, il nous donnera la possibilité de générer de beaux flous d’arrière-plan grâce aux deux capteurs composant le module photo dorsal de l’appareil.
Alors bien sûr, le Galaxy S9+ ne sera pas capable de générer un bokeh apte à rivaliser avec les plus optiques du marché, mais l’effet sera tout de même suffisamment naturel pour être exploitable.
En soi, l’application de Samsung n’est pas mauvaise, mais je la trouve tout de même un peu moins complète que celle proposée par Honor ou Huawei.
Samsung a également apporté le plus grand soin à la partie sonore du Galaxy S9+ et ce dernier propose, tout comme le modèle de base, un double haut-parleur assez convaincant. En combinant le haut-parleur des appels et celui présent sur la tranche inférieure du terminal, le terminal sera donc capable de restituer un son assez ample avec une belle spatialisation derrière. Si vous avez parfois tendance à utiliser votre téléphone comme enceinte ou même pour regarder des vidéos sur Netflix ou YouTube, alors vous devriez être très sensible à cet argument.
La prise casque n’est pas en reste, du moins pas lorsqu’elle est utilisée avec un casque ou des écouteurs de bonne qualité. Attention cependant, car les basses auront tendance à se faire parfois très présentes. Fort heureusement, il suffira de se rendre dans l’égaliseur pour rectifier le tir.
Fonctions & Surcouche
Le succès d’un produit de s’explique pas uniquement par son design ou encore la fréquence et la puissance de calcul de son processeur. Les consommateurs sont également attentifs à la partie software et le moment est justement venu de nous pencher sur la plateforme du Galaxy S9+.
Le Galaxy S9+ est livré sous Android 8.0 Oreo et avec la toute dernière version de la surcouche maison, Samsung Experience 9.0.
L’interface ne révolutionne pas le genre et elle se structure toujours autour de plusieurs écrans d’accueil agrémentés d’icônes et de widget. Le tiroir des applications n’est plus accessible par le biais d’une icône, pas par défaut en tout cas, et il faut donc tirer l’écran vers le bas pour le faire apparaître.
De prime abord, cet écran ressemble beaucoup à celui de la précédente version de la surcouche du constructeur, mais ce n’en est pas non plus une copie parfaite et il intègre ainsi une toute nouvelle fonction baptisée Finder. Pour l’activer, l’utilisateur n’aura qu’à taper dans le champ de recherche situé au-dessus des icônes et il verra alors apparaître divers éléments comme les applications suggérées ou encore des suggestions. Il suffira en effet de saisir quelques mots-clés à cet endroit pour que le Galaxy S9+ nous retourne la liste des options ou réglages associés.
Finder ne se limitera d’ailleurs pas aux applications ou aux réglages et il sera également capable de recommander des contacts ou même des documents.
Le centre de notifications ne change pas vraiment et on retrouve ainsi toujours les informations habituelles comme la date ou l’heure, des infos accompagnées des raccourcis pointant vers les principaux réglages ou encore de la liste des alertes émises par nos applications. Les widgets de certaines applications comme Nperf ou encore AnTuTu et Spotify apparaîtront également à cet endroit afin de nous donner la main sur leurs principaux contrôles.
L’appui prolongé est également actif sur certaines applications comme Gmail ou Chrome. Très pratique, cette dernière nous permettra de nous lancer dans la rédaction d’un nouveau mail sans avoir besoin d’ouvrir l’outil associé.
Samsung a été parmi les premiers constructeurs à intégrer un système de multi-fenêtrage sur ses téléphones et ce dernier répond bien entendu présent sur le Galaxy S9+. Grâce à lui, il suffira de passer par le multitâche et d’appuyer sur un banal bouton pour afficher côte à côte deux applications. Lorsque ce sera fait, un simple effleurement sur le séparateur nous donnera accès à des options supplémentaires et nous pourrons alors changer les fenêtres de place ou même les miniaturiser en un instant.
Là-dessus, Samsung Experience 9.0 nous permettra également de créer un raccourci pointant vers une paire d’applications et de le placer ensuite sur l’un de nos écrans d’accueil. Très pratique.
L’une des principales nouveautés apportées par le Galaxy S9 et le Galaxy S9+, ce sont les EMOJI RA. Ces derniers fonctionnent un peu comme les animojis et ils permettent ainsi d’animer des personnages à l’aide de son propre visage. Par défaut, il est ainsi possible de se glisser dans la peau d’un lapin ou même d’un renard, mais aussi de revêtir des accessoires en réalité augmentée à la manière des filtres Snapchat.
Samsung a cependant eu la bonne idée d’aller un peu plus loin en permettant aux utilisateurs de créer leur propre emoji. Pour ce faire, ces derniers n’auront qu’à appuyer sur le bouton dédié à cette tâche et le Galaxy S9+ se chargera de générer un personnage en fonction de leurs attributs physiques.
Lorsque ce sera fait, le terminal ira même plus loin puisqu’il créera en parallèle plusieurs animations correspondant à des sentiments et des émotions bien particulières, des animations qui seront directement stockées dans la galerie et donc accessibles depuis n’importe quelle application.
Le Galaxy S9+ fait toujours la part belle à la biométrie et si le terminal sera en mesure de nous identifier à l’aide de nos empreintes, de nos iris ou de notre visage, il propose aussi une nouvelle fonction baptisée “analyse intelligente”, une fonction permettant au terminal de s’appuyer à la fois sur nos traits et nos iris pour nous identifier de manière plus sécurisée.
Mieux, si l’utilisateur le désire, il pourra même faire en sorte que l’identification se lance dès l’allumage de l’écran pour gagner du temps. Dans les faits, cependant, la fonction est un peu moins réactive que la méthode d’identification par empreintes.
Derrière, bien sûr, on retrouve une quantité importante de nouvelles options en tout genre, des options impossibles à lister dans une seule vidéo ou dans un seul article.
En Conclusion
Ce test touche désormais à sa fin. J’oublie certainement tout un tas de choses, mais il a bien fallu que je me raisonne.
Alors c’est vrai, le Galaxy S9+ ne marque pas franchement une rupture et il ressemble finalement comme deux gouttes d’eau au modèle précédent. Les seules nouveautés notables en termes de design, ce sont le nouvel emplacement de son lecteur d’empreintes et la mise en place d’un module photo double. Pour le reste, rien de change.
Le terminal tourne aux petits oignons et son Exynos 9810 lui permet de faire tourner n’importe quelle application sans la moindre difficulté, c’est un fait. L’autonomie m’a un peu plus laissé sur ma faim en revanche et j’espère que les prochaines MAJ logicielles corrigeront le tir.
S’il y a un terrain sur lequel le Galaxy S9+ se distingue de son prédécesseur, c’est bien entendu sur le terrain de la photo. L’optique à ouverture variable ne manque pas d’intérêt et elle offre de bons résultats dans toutes les conditions lumineuses possibles. Le téléobjectif ne manque pas d’intérêt non plus et il peut même s’avérer redoutable dans certains cas, notamment lorsqu’on se trouve assez loin de son sujet.
Bref, sans être une révolution, le Galaxy S9+ est un terminal intéressant et il devrait notamment intéresser les amoureux de photo. En revanche, si vous avez déjà un Galaxy S8 ou un Galaxy S8+, alors il sera sans doute préférable de passer votre tour et d’attendre le prochain modèle.
Je vais quand même attendre la future sortie du S10, en espérant que d’ici-là Samsung propose une bien meilleure autonomie, en tout les cas supérieure à 3500 mAh, ainsi qu’un plus grand volume de mémoire vive qui pour l’instant ne profite qu’à la version +
J’adore le Groot. Et bien sûr j’attends juste la mise à jour en 8.1 ou plus de mon S8
à noter : l’autonomie s’améliore dans les premières semaines, et (en tout cas chez moi) il y a des trucs qui pompent genre si on laisse le bluetooth allumé (kernel wakelocks) … sans doute un (ou plusieurs) bug logiciel corrigeable (espérons, parce que c’est vrai que ça gueule un peu sur les forums …). Ceci dit en usage normal “light” (2 épisodes de série par jour + consultation régulière du téléphone), on peut envisager de tenir 2 jours (max, et là c’est vrai qu’on arrivera bien bas niveau batterie)