Test du Huawei P30 Pro

Le Huawei P30 Pro a été présenté en grande pompe le 26 mars dernier et on ne peut pas dire qu’il soit passé inaperçu.

En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de pouvoir assister à la conférence et de repartir avec un exemplaire du téléphone pour un prêt longue durée. J’en ai donc profité pour prendre le temps de bien le tester avant de vous en parler. Après quatre semaines passées en sa compagnie, voici donc le test de l’appareil.

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Ce test ira comme à chaque fois assez loin. Après être revenus sur le design et l’ergonomie du terminal, nous nous pencherons sur son écran, son processeur ou encore son autonomie. Et puis, bien sûr, on parlera de son module photo et de cet incroyable zoom qui a fait les gros titres de la presse spécialisée.

Mais avant de démarrer, il est important de signaler que la réalisation de ce test a été rendue possible grâce à mon partenariat avec Rhinoshield. Le célèbre accessoiriste m’a en effet proposé de le sponsoriser et vous pouvez d’ailleurs obtenir 10 % de réduction sur les coques de son catalogue en saisissant le code FRED au moment de la validation de votre commande.

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Design & Ergonomie

Le Huawei P30 Pro tape dans le haut de gamme et comme pour tous les flagships, il ne lésine franchement pas au niveau des finitions. Histoire d’ouvrir le bal, nous allons donc nous pencher sur le design et l’ergonomie du téléphone.

Le P30 Pro ne réinvente les codes. Il est en effet doté d’un boîtier composé de deux plaques en verre et d’une armature métallique. Attention cependant, car il ne se contente pas non plus de prendre le design de son prédécesseur.

En réalité, il va même un peu plus loin que ce dernier est les deux plaques en verre composant son boîtier sont donc incurvées afin d’offrir la meilleure possible. Le téléphone est donc très agréable en main en dépit de ses dimensions.

J’avais un peu peur qu’il se montre glissant au quotidien, mais ce n’est pas le cas. Le verre accroche bien et l’appareil ne m’a pas échappé une seule fois durant ces quatre semaines de test.

En revanche, le verre a tendance à beaucoup attirer les traces de doigts. Il faudra donc le nettoyer assez régulièrement… ou bien l’équiper d’une coque de protection. Et nous aurons d’ailleurs l’occasion d’en reparler un peu plus tard.

L’écran est une des nombreuses nouveautés apportées par le P30 Pro. Si Huawei a opté une fois de plus pour une dalle OLED, une dalle que nous évoquerons en détail plus loin dans le test, le constructeur est surtout parti sur un design borderless. L’écran est donc entouré par de très fines bordures et on retrouve simplement une encoche en forme de goutte d’eau en haut et un menton très discret en bas.

La dalle s’étire également sur les bordures du téléphone et le résultat est vraiment magnifique. Attention en revanche, car les bordures incurvées auront aussi tendance à attirer les reflets en plein soleil.

Mais cet écran a une autre particularité intéressante : il intègre un lecteur d’empreintes. Ce dernier est placé dans la partie basse du téléphone et Huawei a opté pour une technologie optique, comme sur la plupart des téléphones du marché.

À l’heure actuelle, seul Samsung a en effet opté pour une technologie différente en équipant ses Galaxy S10 (testé ici) d’un lecteur ultrasonique censé offrir de meilleurs résultats. Ce qui n’est pas toujours le cas d’ailleurs.

Ce lecteur fonctionne extrêmement bien. Durant ces quatre semaines de test, il ne m’a pas recalé une seule fois, ce qui tient presque du miracle.

Huawei n’a pas cherché à réinventer la roue pour le reste. Les trois boutons habituels sont toujours placés sur la tranche de droite et le connecteur USB Type-C est bien entendu sur la tranche inférieure. La prise casque est aux abonnés absents pour sa part.

C’est également sur la tranche inférieure que se trouve le seul et unique haut-parleur du téléphone ainsi que la trappe permettant d’accéder aux cartes. La trappe en question pourra accepter, au choix, deux Nano SIM ou bien une Nano SIM et une carte Nano Memory, un format de stockage propriétaire introduit l’année dernière par Huawei.

Ce format a pour principale particularité d’être moins encombrant que les micro SD traditionnelles. Le problème, c’est que ces cartes sont aussi un peu plus chères. La carte de 128 Go revient ainsi à 70 € en moyenne, contre 25 € pour une micro SD offrant la même capacité.

Après, il s’agit aussi d’un format qui est assez récent et il est donc fort possible que les prix soient tirés vers le bas à l’avenir. En tout cas, c’est à espérer. Sans cela, Huawei risque d’avoir beaucoup de mal à imposer le NM sur le marché.

Si vous aviez eu l’occasion de lire ma prise en main, alors vous savez sans doute que le P30 Pro est proposé en blanc, en bleu clair, en bleu foncé, en orange et en noir. C’est ce dernier modèle qui m’a été prêté par Huawei.

Pour être franc, je m’attendais à ce qu’il soit assez conventionnel, assez passe-partout, mais ce n’est pas le cas dans la réalité des faits.

Le constructeur a en effet opté pour un effet miroir très bien fichu et qui donne beaucoup de cachet à l’appareil.

Pour en finir avec le design, sachez que le P30 Pro est aussi certifié IP68. Il résiste donc à la poussière et à l’eau. Il peut même être immergé en eau douce. Attention cependant, car l’eau salée est à éviter. Le risque de corrosion est en effet bien plus élevé.

De manière plus générale, le P30 Pro marque une nouvelle fois une rupture en matière de design dans la gamme. Si le modèle précédent avait beaucoup de charme, cette nouvelle itération va beaucoup plus loin et elle fait ainsi preuve de plus de maturité. On a donc un gap équivalent à celui qui séparait l’iPhone 8 de l’iPhone X.

Et mine de rien, c’est très impressionnant. Huawei en effet prend soin de modifier le design de ses flagships tous les ans, ce qui n’est pas franchement le cas de ses concurrents.

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Écran, Processeur & Autonomie

Les habitués connaissent la chanson. Après avoir évoqué le design du téléphone, le moment est venu de parler de sa fiche technique et de ses principaux composants. Nous allons donc nous focaliser sur son écran, son processeur et son autonomie.

Le P30 Pro est équipé d’une dalle de 6,47 pouces exactement. Sans surprise, Huawei a opté pour un écran OLED et ce dernier est capable d’afficher du FHD+, soit du 2340 x 1080. Il est également compatible avec le DCI-P3 et il est légèrement arrondi au niveau de ses tranches.

Dans les semaines qui ont suivi la présentation du terminal, beaucoup ont critiqué Huawei pour avoir intégré un écran Full HD à son téléphone. D’autres n’ont bien entendu pas manqué de dresser un parallèle avec la dalle équipant les Galaxy S10, une dalle atteignant pour sa part le QHD+.

Il faut cependant être très prudent et bien intégrer le fait qu’une définition élevée répond à des usages très précis. En l’occurrence, dans ce cas, l’écran des Galaxy S10 est surtout utile dans le cadre de la réalité virtuelle puisqu’une résolution plus élevée permet de réduire l’effet de trame.

Maintenant, dans la vie de tous les jours, le Full HD suffit amplement et c’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi l’écran des Galaxy S10 est configuré par défaut pour afficher du Full HD+.

Reste que Huawei n’a pas fait les choses à moitié. Comme à son habitude, le constructeur a en effet opté pour une dalle de très bonne qualité. Une dalle suffisamment lumineuse pour être utilisable en plein soleil et offrant en plus une colorimétrie assez naturelle.

Le constructeur a en plus eu l’intelligence de nous permettre de changer de mode et de température à la volée en nous rendant dans les options de la plateforme. Ici, nous aurons le choix entre un mode normal et un mode vif. Il sera également possible de modifier le ton général de la dalle et de partir vers des couleurs plus chaudes ou plus froides.

Puisqu’on en est à parler d’option, sachez qu’il est aussi possible de modifier la définition de la dalle et d’alterner ainsi entre du HD+ et du FHD+. Si on le souhaite, on peut également opter pour une configuration automatique. Dans ce cas, le P30 Pro basculera automatiquement sur de l’HD+ lorsque sa batterie commencera à montrer des signes de faiblesse afin de gagner un peu en autonomie.

Ce sont bien entendu des applications comme Netflix ou encore OCS qui nous permettront de prendre toute la pleine mesure de la qualité de la dalle. Regarder un film ou une série sur le P30 Pro est une véritable partie de plaisir, et ce même si l’audio laisse malheureusement à désirer. Nous aurons cependant l’occasion d’en reparler un peu plus tard.

Concernant le processeur, sans surprise, Huawei a opté pour un Kirin 980 composé de huit cœurs répartis en trois clusters. La puce est secondée par un double processeur neuronal et par 8 Go de mémoire vive. L’espace de stockage atteint les 128 Go sur ce modèle.

Sans la moindre surprise, le P30 Pro tourne aux petits oignons et il n’a pas montré le moindre signe de faiblesse durant ces quelques semaines de test. Et en même temps c’est logique. Le Kirin 980 a en effet du répondant et il n’a absolument pas à rougir face à un Snapdragon 855 ou un Exynos 9820.

En jeu, il nous permettra ainsi de jouer avec les détails au maximum sans la moindre latence. Et je peux vous assurer qu’un petit Fortnite sur un smartphone comme le P30 Pro vaut franchement le détour. L’immersion est en effet renforcé par le caractère borderless de la dalle et le Kirin 980 ne nous trahira pas, et ce même sur les scènes les plus chargées.

La chauffe est pour sa part parfaitement maîtrisée et cela vaut même sur les longues sessions de jeu. Au pire, le dos du téléphone commencera à tiédir au bout d’une heure, mais ce ne sera pas du tout une gêne et ça pourra même avoir de bons côtés en hiver.

Mais la puissance n’est rien sans une bonne autonomie. Et là, les amis, autant vous prévenir tout de suite, le P30 Pro ridiculise tous ses concurrents.

En ce qui me concerne, le terminal tient en moyenne deux jours avec une seule charge et pour un usage mixte. Maintenant, j’ai évidemment pris soin de faire tourner PC Mark sur l’appareil pour avoir un peu plus de recul sur ses performances… Et surtout pour pouvoir les comparer à celle de ses concurrents.

Et là, grosse surprise, le P30 Pro a tenu plus de 15 heures sur le test habituel. Histoire de mettre ce chiffre en perspective, sachez que le Galaxy S10+ n’avait pas tenu plus de huit heures et demie avec le même benchmark. Le seul à avoir fait mieux est le Redmi Note 7 (testé ici) puisque ce dernier a planté au bout de 16 heures et il lui restait en plus 30 % de batterie, contre 18 % pour les P30 Pro et S10+.

Et puis derrière, bien sûr, il y a la recharge. Le P30 Pro ratisse large et il est compatible avec la charge sans fil et avec la charge rapide 40W. Il n’aura donc besoin que d’une demi-heure pour passer de 0 à 70 %. C’est vraiment impressionnant et il sera du coup très difficile de tomber à sec.

La charge rapide est un peu plus lente en revanche et elle ne dépasse pas les 15W. En revanche, elle a le bout goût d’être inversée et il sera donc possible d’utiliser le téléphone pour recharger ses écouteurs ou sa montre connectée, ce qui est pour le coup très pratique lorsqu’on part en congé ou en déplacement. Attention cependant, car la charge est assez lente et cette fonction servira surtout à dépanner.

Le moment est venu de nous intéresser au modem du P30 Pro.

Avec mon abonnement Sosh et depuis l’Île-de-France, le P30 Pro a donc atteint les 135 mbps en réception et les 16 mbps en émission, avec une latence de 31 ms. Pour les scores, on est à 85 % en web et à 91 % en vidéo avec un score total de 106 900 points. Il s’agit bien entendu d’une moyenne calculée à partir de plusieurs essais différents.

Le P30 Pro n’est pas seulement un bel objet, c’est aussi un téléphone très capable sur le plan technique. L’écran est objectivement magnifique et le processeur répond au quart de tour. Quant à l’autonomie, elle est tout simplement redoutable et elle dépasse de loin celle de la plupart des appareils concurrents. Et ça, c’est vraiment le bonheur.

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Photo, Vidéo & Son

Huawei a énormément communiqué sur les talents photographiques du P30 Pro depuis son lancement et cela n’a rien de surprenant, car ce dernier pousse le concept très très loin. Le moment est d’ailleurs venu d’en parler.

Le P30 Pro embarque un module photo dorsal regroupant pas moins de quatre capteurs différents. Dans la pièce placée à gauche, de haut en bas, on retrouve dont un capteur de 20 millions de pixels couronné d’une optique grand-angle ouvrant à f/2.2, puis un capteur de 40 millions de pixels accompagné d’une optique stabilisée ouvrant à f/1.6, puis un capteur de 8 millions de pixels avec zoom périscopique stabilisé ouvrant à f/3.4 et offrant un grossissement 5X.

Il est important de souligner que chacun de ces éléments a bénéficié du savoir-faire de Leica. En outre, ces trois longueurs focales différentes permettent de couvrir la plupart des besoins. Le maître mot du P30 Pro, c’est donc l’adaptabilité.

Chaque capteur aura donc un rôle bien précis. Envie de shooter un paysage ? Pas de souci, il suffira de basculer sur l’ultra-grand-angle pour récupérer plus d’éléments dans la scène et l’ouverture à f/2.2 nous permettra aussi d’augmenter le piqué de la scène photographiée. Besoin de faire un zoom sur un élément lointain comme le toit d’un immeuble ou la flèche d’une église ? Le zoom périscopique nous permettra de monter à un grossissement en 5x en zoom optique, à 10x en zoom mixte et à 50x en zoom numérique. Pour tout le reste, il y a le capteur à 40 millions de pixels et sa redoutable ouverture.

Si vous regardez attentivement le module photo du P30 Pro, alors vous verrez que le zoom périscopique à une drôle d’allure. Il est en effet de forme carrée. En réalité, l’optique ne se trouve pas ici, mais à l’intérieur du téléphone. Les lentillons la composant sont ainsi placées dans un tunnel partant sur la droite et menant vers le capteur.

Huawei a simplement placé un miroir au niveau du module afin de pouvoir rediriger la lumière vers ce couloir.

Contrairement à ce qui a été dit par certains médias, Huawei n’est pas le premier à développer un zoom périscopique et c’est en réalité Oppo qui a été le tout premier constructeur à mettre au point cette technologie.

Le premier prototype avait d’ailleurs été présenté à l’occasion du Mobile World Congress de 2017.

Mais Huawei ne s’est pas arrêté là. D’autres éléments se trouvent en effet à droite du module principal, alignés les uns sous les autres. Le premier, vous le connaissez, il s’agit d’un simple flash à LED double ton. Le second capteur cache pour sa part un autofocus laser. Quant au troisième, c’est tout simplement le quatrième capteur photo du téléphone, un capteur qui se focalise uniquement sur le calcul de la profondeur de champ. C’est donc lui qui permettra au P30 Pro de mieux comprendre le placement des sujets photographiés.

Voilà donc pour les présentations. Sur le papier, le P30 Pro semble vraiment très complet, mais qu’en est-il des photos générées par le biais de ce fameux module ?

Sans surprise, le P30 Pro est très à l’aise en pleine lumière. Il est en effet capable de produire des images avec un piqué et une dynamique très élevés, que ce soit au niveau des ombres ou des hautes lumières. Rien ne lui échappe, le moindre détail est retranscrit avec une perfection redoutable.

Cette précision, on la retrouve également au niveau de la colorimétrie. Certes, l’IA aura parfois tendance à saturer les couleurs et on aura aussi des changements de couleurs d’une focale à l’autre, mais le résultat reste tout de même très appréciable.

La mise au point est très rapide pour sa part. Le terminal n’a besoin que d’une fraction pour analyser la scène et comprendre ce que nous cherchons à photographier. Et ça fonctionne à tous les coups, même sur des scènes très complexes comme un mur végétal ou les branches d’un arbre par exemple. Cette rapidité, le P30 Pro ne la doit d’ailleurs pas uniquement à son autofocus laser. Le capteur ToF lui permet également de mieux comprendre la profondeur des scènes photographiées, ce qui est évidemment très utile sur des compositions très riches et très complexes.

Si vous pensez que les performances du téléphone baisseront à la nuit tombée, alors vous risquez d’être très déçus, car ce ne sera absolument pas le cas. Le P30 Pro est un véritable tout-terrain de la photo, et rien ne lui résiste. Il est tout simplement diabolique et on a même parfois l’impression qu’il arrive à créer lui-même la lumière dont il a besoin lorsqu’il se retrouve dans les environnements les plus sombres.

En basse luminosité, le piqué restera donc très bon et l’IA limitera aussi pas mal l’apparition d’artefacts grâce à une bonne maîtrise de la sensibilité et la très belle ouverture de l’optique du capteur principal.

Pas de gros problèmes non plus au niveau de la colorimétrie. Souvent, les téléphones ont du mal à choisir la bonne balance des blancs lorsque la lumière vient à manquer, mais ce n’est pas le cas du P30 Pro. Encore une fois, il est tombé juste au cours de tous mes tests.

Surtout que Huawei a eu la très bonne idée d’intégrer un mode spécial afin de faciliter les prises de vue nocturnes. Baptisé “cliché nocturne”, il capturera une succession de plusieurs photos à différentes expositions et il les combinera ensuite pour produire une unique photo, une photo qui vous permettra de voir dans le noir.

Une fois de plus, le P30 Pro met une grosse claque sur cet usage.

En revanche, il est possible que certains d’entre vous aient entendu parler de la polémique concernant les photos de Lune. Lorsque nous shootons notre satellite avec le zoom du P30 Pro, l’IA de ce dernier va en effet chercher des images dans une base de données pour compléter la photo et la rendre plus détaillée.

Forcément, cette fonction a fait polémique, mais en ce qui me concerne je partage assez l’avis de Jérome de Nowtech et je vous invite donc à aller voir sa vidéo sur le sujet.

Mais s’il y a un point sur lequel Huawei a beaucoup communiqué ces dernières semaines, c’est bien entendu sur le zoom. Si vous me suivez sur Twitter, alors vous avez dû voir passer pas mal de photos montrant ce que le terminal est capable d’obtenir en la matière. Et là encore, on peut dire que le P30 Pro se montre très impressionnant.

L’application offre de base quatre niveaux de zoom principaux en mode auto. Le mode large vous fera basculer sur l’ultra-grand-angle et vous permettra d’élargir votre zone de cadrage. Ensuite, on trouve le mode de base en 1x qui ne propose aucun zoom et qui repose sur le capteur couronné du grand-angle.

Deux autres modes sont proposés ensuite et ils font tous les deux appel au zoom périscopique du terminal avec un grossissement en 5x ou en 10x. Attention cependant, car le zoom optique se limite au 5x. Si vous basculez sur le zoom 10x, alors le terminal mélangera à la fois le zoom optique et le zoom numérique pour offrir un grossissement plus important. Vous pourrez bien entendu aller encore plus loin en appuyant sur le bouton 10x et en déplaçant son doigt sur le côté, avec un grossissement de 50x au maximum. Mais là, vous partirez uniquement sur le zoom numérique et vous perdrez donc en détail.

Pour être le plus concret possible, la perte sera presque nulle en 5x et le P30 Pro sera donc capable de sortir des photos très détaillées avec ce niveau de zoom. Il n’y aura pas de différence flagrante avec le mode de base, sans grossissement, et vous pourrez donc obtenir des clichés très nets avec une belle dynamique et une colorimétrie correcte.

Mais le plus dingue, c’est que le mode 10x est lui aussi très convaincant alors qu’il repose en partie sur le zoom numérique. Encore une belle claque, donc.

Alors sur Twitter, j’ai vu passer pas mal de messages disant en substance que cette fonction de zoom était gadget et qu’elle n’avait aucun intérêt.

Là, j’avoue que je ne comprends pas. Un zoom sur un smartphone a logiquement autant d’intérêt qu’un zoom accroché à un boîtier photo. Il permet en effet d’aller chercher des détails distants sans que le photographe n’ait besoin de se déplacer, ce qui peut s’avérer très utile pour capturer, par exemple, un élément architectural sur un monument.

Huawei a clairement voulu nous proposer le téléphone le plus flexible possible et c’est clairement une force de mon point de vue puisque le P30 Pro contentera autant les photographes de paysages que les portraitistes ou les photographes animaliers, par exemple.

Mais l’appareil ne se résume pas uniquement à son zoom. En réalité, son application propose aussi pas mal de modes différents, comme un mode macro ou encore un mode portrait. Et une fois encore, il sera possible d’obtenir de très belles images dans ces deux cas de figure.

Je vais m’arrêter là pour la photo. Il y aurait encore plein de choses à dire, mais je préfère me montrer synthétique pour cette vidéo. En revanche, si le sujet vous intéresse et si vous voulez qu’on aille plus loin, faites-le-moi savoir et je réaliserai une vidéo et un test plus détaillés portant uniquement sur les fonctions photo du P30 Pro, avec des comparatifs.

Tout ce qui est valable pour la photo l’est aussi pour la vidéo. Du moins à première vue… Une fois encore, le P30 Pro est capable d’obtenir de très bons résultats sur ce terrain.

Le piqué sera ainsi des plus honnêtes et la colorimétrie tombera plutôt juste. On aura également droit à de bons contrastes et on gardera la possibilité de basculer de l’ultra grand-angle au grand-angle en passant par le zoom.

La stabilisation m’a pas mal bluffé aussi. Le terminal sera en mesure de supprimer la plupart des tremblements involontaires de l’utilisateur, même lorsque ce dernier filmera en 4K. Bien sûr, il sera toujours préférable d’avoir recours à un stabilisateur pour améliorer les résultats et la fluidité de ses séquences, mais on pourra tout de même réaliser des enregistrements à main levée sans trop de difficultés.

Maintenant, tout n’est pas parfait non plus. Pour commencer, le bitrate proposé par le P30 Pro en vidéo est franchement ridicule et il plafonne en moyenne à 18 mbps. À titre de comparaison, les Galaxy S10 montent à 74 mbps, l’iPhone Xs à 83 Mbps, le Pixel 3 à 45 Mbps et mon Sony A7 III à 100 Mbps. Et cela aura bien entendu un impact direct sur la qualité des vidéos générées avec le téléphone.

En outre, l’application embarquée à bord du terminal offre très peu d’options. On pourra modifier rapidement l’intensité des couleurs, mais cela n’ira pas beaucoup plus loin. Il sera par exemple impossible de filmer en flat ce qui ne manquera pas de décevoir les inconditionnels de l’étalonnage.

C’est vraiment dommage et j’espère sincèrement que Huawei mettra un peu plus l’accent sur la vidéo sur les générations suivantes. Mine de rien, parfois, c’est très pratique de pouvoir filmer avec son téléphone et sur ce terrain, le P30 Pro est très loin de faire jeu égal avec un iPhone Xs ou même avec un Galaxy S10.

Il nous reste maintenant à parler du son et c’est finalement sur ce terrain que le P30 Pro m’a le moins conquis.

Le terminal est en effet équipé en tout et pour tout d’un seul haut-parleur, un son placé sur sa tranche inférieure. Concrètement, ce seul et unique haut-parleur ne sera pas suffisant pour offrir une véritable spatialisation du son et nous perdrons donc en immersion, que ce soit en regardant une série ou même en jouant.

Pour contrebalancer cette limitation, il sera donc préférable de penser à s’équiper d’un casque ou de bons écouteurs et il faudra cette fois opter pour du sans fil puisque le P30 Pro est dépourvu de prise casque.

En soi, il n’est pas surprenant que la marque ait fait l’impasse sur ce connecteur. Le zoom périscopique prend en effet de la place et intégrer une prise casque en plus aurait forcément réduit l’espace occupé par la batterie. Huawei a donc choisi de rogner sur ce connecteur et c’était pour moi la solution la plus logique.

Maintenant, c’est vrai qu’avec un deuxième haut-parleur, le sans-faute n’aurait pas été très loin.

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Focus sur les coques Rhinoshield

Je vous ai dit au début de la vidéo que la réalisation de ce test avait été rendue possible grâce au soutien de Rhinoshield et je vous avais même promis de revenir là-dessus un peu plus tard. Le moment est justement venu d’en parler.

Le P30 Pro est doté comme nous l’avons d’un boîtier en verre. Le terminal est également certifié IP68 et il est donc capable de résister à l’eau ou à la poussière. Cela ne le rend cependant pas invulnérable aux chocs et aux chutes.

Dans ce contexte, si vous voulez protéger efficacement le terminal, alors il faudra forcément investir dans une coque de protection. C’est là où Rhinoshield rentre en jeu.

Car en effet, Rhinoshield a lancé de nouvelles coques pour accompagner le P30 Pro, des coques qui ont pour principale particularité d’être certifiées MIL-STD-810G.

Derrière cette succession de lettres et de chiffres se trouve en réalité une norme militaire américaine. Les produits bénéficiant de cette certification sont capables de résister aux températures extrêmes, à l’eau, à l’humidité ou même à la poussière… mais aussi aux chutes.

Dans ce cas précis, les coques de Rhinoshield sont capables d’encaisser des chutes de 3,5 mètres au maximum.

Et l’accessoiriste m’a bien entendu envoyé un petit échantillon pour que vous le présente

Pour commencer, nous avons la célèbre CrashGuard, qui se présente sous la forme d’un bumper spécialement pensé pour le P30 Pro. Il viendra se placer autour de son armature métallique et il est notamment renforcé au niveau des coins afin d’éviter que le moindre choc ne vienne briser la plaque en verre recouvrant la dalle du téléphone. L’avantage de cette coque, c’est qu’elle laisse le dos du téléphone visible.

Si vous cherchez une protection intégrale, alors vous pourrez vous orienter vers la SolidSuites. Elle ne se limitera en effet pas aux bordures du téléphone et elle protègera aussi son dos. Ici, vous avez en plus le choix entre plusieurs finitions. Rhinoshield propose notamment une version noire unie et une version carbone. Dans les deux cas, vous trouverez une texture en nid d’abeille à l’intérieur, une texture qui aidera la coque à absorber les chocs.

Dans les deux cas, les finitions sont vraiment propres. Les coques sont très bien ajustées et il n’y a aucun jeu, que ce soit au niveau des bordures ou des coins. Les découpes des boutons sont parfaites et il en va de même pour celles des connecteurs. Un travail de précision, donc.

Au début de la vidéo, je vous ai parlé du code de réduction mis en place par Rhinoshield à l’occasion de notre partenariat. Le code en question est FRED en majuscules et il vous permettra d’obtenir un rabais de 10 % sur l’ensemble du catalogue de l’accessoiriste.

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Plateforme & Fonction

Et le moment est venu d’aborder la dernière partie de ce test, et donc de parler de la surcouche et des fonctions du P30 Pro.

Sans aucune surprise, le P30 Pro est livré avec la dernière version de la plateforme de Google et il tourne donc sous Android 9.0 Pie. Là-dessus, on trouve la dernière version d’EMUI, à savoir la 9.1.0.

Si vous avez vu mes tests du Mate 20 ou du Mate 20 Pro, alors vous vous sentirez comme chez vous. À peu de choses près, l’interface est en effet la même et le constructeur a simplement mis en place un nouveau set d’icônes pour tenter d’apporter un peu de fraicheur à la plateforme.

Les options habituelles répondent bien entendu présentes. L’utilisateur aura ainsi le choix et il pourra activer ou désactiver le tiroir d’applications ou même la navigation par gestes. Cette dernière est d’ailleurs toujours aussi efficace et il est très difficile de revenir sur le système des boutons lorsqu’on a pris l’habitude de l’utiliser.

Le mode sombre n’a pas été oublié. Une fois activé, il passera toute l’interface en noir et en nuances de gris, ce qui nous permettra bien entendu d’étendre encore un peu plus l’autonomie de l’appareil, écran OLED oblige. Pour aller plus loin, il sera également possible de changer de thème.

Huawei a comme à l’accoutumée mis le paquet sur la biométrie. Nous aurons donc le choix entre la reconnaissance faciale et la reconnaissance par empreintes. Attention cependant, car dans le premier cas, le terminal s’appuiera uniquement sur sa caméra frontale et il sera donc assez facile à tromper. Si vous hébergez des données sensibles sur votre téléphone, il sera donc préférable d’opter pour les empreintes.

Et là, on peut dire que les performances du P30 Pro m’ont beaucoup surprise. Le terminal est en effet très réactif et il n’aura besoin que d’une fraction de seconde pour relever nos empreintes et nous identifier.

Et le plus fou, c’est que le lecteur ne m’a pas jeté une seule fois durant ces quatre semaines de test. Alors même qu’il m’arrive fréquemment de viser à côté du repère indiqué à l’écran ! Pour tout vous dire, je l’ai même trouvé plus efficace que celui présent à bord des Galaxy S10.

Pourtant, on est sur deux technologies différentes et les capteurs ultrasoniques sont normalement censés être plus réactifs et plus précis que les lecteurs optiques.

Après, de manière générale, je n’ai pas doté de problème particulier au niveau de la plateforme. Certes, Huawei a la main un peu lourde au niveau des applications préinstallées, mais tout est très bien optimisé et aucune latence n’est venue me gâcher la fête.

Certains outils sont d’ailleurs utiles et c’est notamment le cas du Gestionnaire qui permet d’avoir une vue d’ensemble de l’état d’optimisation du téléphone en un instant. Le plus beau, c’est qu’il suffira même d’appuyer sur un simple bouton pour faire le ménage sur l’appareil.

Lorsqu’on est amené à tester régulièrement des téléphones, il est souvent difficile de porter un regard objectif sur l’accessibilité d’une surcouche. On est en effet habitué à changer très souvent d’environnement et cela a évidemment un impact sur notre ressenti.

Du coup, j’ai profité de mon passage sur le P30 Pro – et aussi de son anniversaire – pour offrir le P20 Pro à ma femme. Cela faisait maintenant trois ans qu’elle était sur un Sony et elle s’attendait donc à galérer pas mal, changement de plateforme oblige.

Étrangement, cela n’a pas été le cas. Bien au contraire, elle m’a même confié que la plateforme du P20 Pro lui paraissait à la fois plus logique et plus naturelle que celle de son vieil Xperia. Et pour être franc, ça m’a pas mal surpris. Je m’attendais effectivement à l’effet inverse.

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En Conclusion

J’étais très excité par le P30 Pro avant même de mettre les mains dessus pour la première fois. Je pensais franchement que ces quatre semaines passées en sa compagnie allaient me faire redescendre un peu de mon petit nuage, mais cela n’a pas été le cas.

La claque ressentie durant les premiers instants passés en sa compagnie, je la ressens toujours à l’heure où j’écris ces lignes.

Alors c’est vrai, un téléphone est un objet inanimé et c’est toujours un peu idiot de dire qu’on a un coup de cœur pour un smartphone, mais c’est vraiment le cas ici.

Le P30 Pro est en effet extrêmement envoûtant. Le design est soigné, l’écran est magnifique, le processeur fait tout tourner avec une déconcertante facilité et l’autonomie est juste folle. Là-dessus, on a en plus droit à l’un des meilleurs capteurs photo du marché, un capteur en plus capable de nous proposer un zoom optique 5x ce qui ne court pas franchement les rues.

Au final, pour moi, le téléphone a seulement deux défauts : la vidéo, il pourrait largement mieux faire en la matière, et le son, parce qu’un haut-parleur ne suffit plus à l’heure actuelle. Pour le reste, c’est un sans faute.

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