Test du LG K10 2017 : un smartphone honnête, mais sans folie

Quand on parle de Smartphone chez LG, on pense directement au G6 ou au V30, annoncé par la firme lors du dernier IFA. Le constructeur coréen ne se focalise toutefois pas uniquement sur les terminaux haut de gamme, comme en témoigne la ribambelle de mobiles abordables présentés par la marque en toute fin d’année 2016. Parmi ces derniers, le K10, nouveau « fleuron » de l’entrée de gamme proposé par LG en cette année 2017.

Lancé sous la barre fatidique des 200 euros, le smartphone se pare d’un design assez sympa tout en embarquant une fiche technique honnête, du moins sur le papier. Qu’en est-il une fois pris en main ? Eh bien c’est justement la question à laquelle votre serviteur va tenter de répondre !

Fiche Technique

À défaut de sortir le grand jeu, LG a cette fois fait dans le modeste. Pas d’écran QHD+, ni de Snapdragon haut de gamme ici, mais ce n’est pas grave, ce n’est pas vraiment ce que l’on attend sur un mobile entrée de gamme.

On retrouve donc sur notre K10 une dalle IPS 5,3 pouces dotée d’une résolution de 720p. Le tout est propulsé par une puce 8 cores de chez Mediatek (MT6750) cadencée à 1,51 Ghz ; 2 Go de RAM et une partie GPU Mali-T860.

Côté stockage on profitera de seulement 16 Go de mémoire interne (dont presque 7 Go seront d’emblée mobilisés par le système), heureusement extensible via Micro SD.

Pour le reste mentionnons la présence de deux appareils photo (13 Mpx au dos / 5 Mpx en façade), d’une batterie 2800 mAh et d’une connectique identique à celle du K10 version 2016, à savoir un port micro-USB, une sortie jack, du Bluetooth 4.1, et du Wi-Fi 802.11 b/g/n.

Bien évidemment le smartphone est animé par Android 7.0 Nougat.

Design & Ergonomie

En termes de design pur, pas grand-chose à reprocher à LG. Le K10 dispose d’un look sympa, axé sur des formes arrondies, ainsi que sur une façade dotée de bords légèrement incurvés. Le rendu est loin d’être vilain, d’autant plus que la marque a pris le soin de souligner les lignes de son terminal avec un liseré couleur bronze, discret et relativement élégant.

Pour ce qui est de la prise en main, le constat sera dans la même veine. LG a fait les choses bien. Le mobile se cale correctement dans le creux de la paume, les différents boutons physiques tombent bien sous les doigts et le gabarit sur smartphone en lui même le rend agréable à manipuler.

En fonction des sensibilités on pourra toutefois trouver le K10 un poil glissant, la faute aux matériaux dont il est composé. La firme coréenne a en effet misé sur du 100% plastique. Et du plastique tout ce qu’il y a de plus lisse, qui plus est. En résulte un grip perfectible, notamment sur l’arrière du téléphone.

Si les matières choisies par LG ont pour elles l’avantage d’être économiques, elles mettent à mal l’aspect général du mobile, qui – malgré un design agréable – paraît désespérément cheap. Un sentiment renforcé par certaines fausses joies que LG nous a fait lors du déballage de son smartphone.

La plus notable sera présente à son dos… Contrairement à ce que l’on pourrait croire compte tenu de la forme de son bouton de mise sous tension / déverrouillage, le K10 ne dispose pas de lecteur d’empreintes digitales. Une gageure quand on sait que certains de ses concurrents directs en proposent – et ce malgré des tarifs tout aussi abordables.

Dernier regret : le téléphone s’avère extrêmement salissant. Les traces de doigts étant systématiquement voyantes tant sur la façade que sur la partie arrière, et pour cause, la coque en plastique détachable (possibilité de retirer la batterie) étant loin de profiter de textures suffisantes pour limiter le problème.

Écran & SoC

On s’attaque à un autre gros défaut du LG K10 : son écran. Outre le choix d’une résolution 720p un peu trop juste sur une diagonale de plus de 5 pouces, l’écran du mobile n’exploite que très mal la technologie IPS dont il dépend pourtant.

Malgré un contraste satisfaisant, ce dernier pêche au travers d’une colorimétrie en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre, même sur un téléphone entrée de gamme.

Tirant exagérément vers le bleu, les couleurs de la dalle souffrent d’un sérieux manque de peps colorimétrique. Tout y est particulièrement terne et la faible luminosité de la dalle ne fera que renforcer cette morne impression.

La luminosité était ici poussée à son maximum.

Fort heureusement, le bilan général de cette partie du test sera rehaussé par la partie SoC. LG a décidé de plaquer les petites puces Snapdragon qui équipaient l’ancienne version du K10, au profit de processeurs Mediatek plus convaincants.

Dotés (comme évoqué plus haut) de huit cores et d’une fréquence calée à 1,51 Ghz, ces derniers semblent plus aptes à animer Android 7.0 et le K10 dans des conditions correctes. Attention, ne vous attendez toutefois pas à des monstres de performances – on en est loin – mais en l’état les MT6750 choisis par LG s’acquittent de leur taf sans trop de problèmes.

Au cours de notre semaine et demie d’utilisation, nous n’avons donc pas constaté de ralentissements notables dans le cadre d’une utilisation normale du téléphone, ce qui est incontestablement un bon point. Android Nougat s’avère ainsi fluide et plutôt véloce.

Il faudra se contenter d’un port Micro USB pour le transfert des fichiers et la recharge.

Un constat global prendra du plomb dans l’aile lorsque l’on lancera un jeu un poil gourmand.

Sur Real Racing, par exemple, notre SoC (et notamment sa partie GPU Mali-T860) commençait à montrer les limites de ses capacités avec un framerate un peu poussif, et ce malgré un niveau de détail bien moindre que celui proposé par les puces milieu de gamme du même fondeur. Sans être catastrophique en jeu, le LG K10 sera à réserver aux joueurs occasionnels et aux titres les plus légers.

Son & Autonomie

De ce côté aussi le bilan est tout en nuance. Le K10 n’ayant pas le mérite de disposer d’une partie audio particulièrement soignée. Inutile de s’embourber dans des détails trop techniques, il faut simplement savoir que le haut-parleur intégré au dos du terminal n’est capable que de prestations très modestes.

Outre une absence quasi totale de basse, les aigus se montreront bien trop présents, allant même jusqu’à compromettre les médiums qui perdent du coup en précision. Le tout est fatalement un poil brouillon, même si l’on s’en remettra volontiers.

Là où la chose devient plus fâcheuse, c’est du côté de la sortie casque du K10. Relativement correcte la plupart du temps, cette dernière fera souvent la part belle à des problèmes de saturation, essentiellement lorsque le volume est poussé au-delà des 70-80 %. Dommage.

En termes d’autonomie en revanche, pas grand-chose à dire. Le K10 tient bien la charge et nous permettra de l’utiliser sans aucun problème tout au long de la journée. Il faudra donc tabler sur une douzaine d’heures d’autonomie à la louche, ce qui est loin d’être mauvais.

Photo & Vidéo

Après l’effort, le réconfort, car pour ce qui est de la partie photo le K10 n’est pas trop mal loti.

Certes on pourra râler contre une captation vidéo 1080p assez passable, mais force est de constater que dans de bonnes conditions d’éclairage, le capteur principal du mobile fait plutôt du bon boulot en photo.

Le piqué y est tout à fait correct et la restitution des couleurs relativement juste. De manière générale, les 13 Mpx du l’appareil dorsal sont utilisés à bon escient, même si l’on reste assez loin de ce que LG peut proposer sur son haut de gamme, mais ça ce n’est pas surprenant.

Là où en revanche la marque coréenne semble désespérément mauvaise, c’est du côté du capteur selfie. Le K10 peut ainsi se gausser d’avoir un module frontal 5Mpx à peu près aussi médiocre que celui de son grand frère le G6. Ce qui en dit finalement long sur celui qui équipe le flagship de LG…

On se retrouve donc avec de gros problèmes de colorimétrie (les couleurs restituées sont complètement fades) ainsi qu’une netteté qui laisse souvent à désirer. De plus, si vous avez le malheur de prendre un autoportrait en intérieur ou à contre-jour, un bruit très présent fera son apparition à l’image, rendant certaines photos difficilement exploitables. Vous êtes prévenus.

Côté logiciel on déplorera l’absence de mode « manuel ». Tous les réglages se feront automatiquement ce qui ne plaira pas à tout le monde.

La mise au point sera parfois capricieuse…

Pour le reste, ce dernier se montre fonctionnel et embarque deux trois fonctionnalités sympathiques, comme la présence de filtres activables à la volée, la possibilité de faire des selfies « grand-angle » et la reconnaissance de mouvements (toujours sur le capteur de façade), permettant de déclencher la prise de photo en un signe de la main.

Surcouche

Voilà qui nous amène tout naturellement la question de la surcouche dispensée par LG sur son téléphone. On retrouve donc sans grande surprise l’UX 6.0 UI. Une version très proche de celle proposée sur le G6 (testé ici).

Le tout s’avère fluide et son esthétique n’est pas déplaisante. On notera la présence d’une suite logicielle made in LG, qui – à défaut d’être indispensable – n’est pas tout à fait superflue.

En ce qui nous concerne, nous avons apprécié l’application QuickMemo+. Facile d’accès et intégrable à la barre de navigation, cette dernière permet notamment, et comme son nom le laisse supposer, de prendre des notes en deux clics et de les sauvegarder en local ou en ligne.

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