Nikon a frappé fort en 2012 avec son D800. Deux ans après, la marque jaune a décidé de remettre le couvert avec un nouveau modèle taillé pour les photographes les plus exigeants. Le D810 n’est pas un réflex comme les autres. Loin de la même car s’il hérite d’une bonne partie des spécifications techniques de ses prédécesseurs, il apporte aussi pas mal d’améliorations pensées pour les photographes, et pour les vidéastes.
Si vous vous attendez à trouver des mesures compliquées et de magnifiques tests de mire, alors vous risquez d’être déçus. Ce test ne versera pas dans la technique pure. D’autres font ça mieux que moi, de toute façon. Oui, et si le sujet vous intéresse, rien ne vous empêche d’aller faire un petit tour chez DxOMark.

Fiche Technique
Avant d’aller plus loin, et comme à l’accoutumée, je vais prendre le temps de me pencher sur les caractéristiques techniques du boitier.
Cette partie risque d’être assez synthétique, alors n’hésitez pas à vous rendre sur le site du constructeur pour obtenir davantage d’informations à ce sujet.
Le Nikon D810 embarque un capteur plein format de 36 millions de pixels qui le place non loin des boitiers de type moyen format. Il s’agit d’un capteur sans filtre passe-bas, à l’image de ce que propose le D800-E.
La vitesse de son obturateur est comprise entre 1/8000 et 30 secondes. La sensibilité monte jusqu’à 12 800 ISO en mode normal, ou jusqu’à 51 200 ISO en mode étendu. Au minimum, il sera possible de descendre jusqu’à 64 ISO dans le premier cas, et 32 ISO dans le second. S’ajoute à cela un mode rafale atteignant une moyenne de cinq images par seconde.
La mesure de l’exposition repose sur un système TTL avec un capteur RVB de 91 000 photosites. Si vous voulez en savoir plus le sujet, et si vous avez envie de vous cultiver, le mieux c’est encore d’aller fouiner dans cet article de la Wikipédia.
La partie autofocus est assurée par un module Nikon Advanced Multi-CAM 3500FX et il fonctionne à détection de phase. Le tout avec 51 collimateurs, dont 15 en croix. Le boîtier intègre aussi une lampe et il peut faire la mise au point dans la pénombre.
Pour la visée, et bien on pourra compter sur le viseur pentaprisme (100%), ou bien sur l’écran de 3,2 pouces non tactile. Comme sur tous les boitiers haut de gamme de la marque, ce dernier est protégé par une plaque en plastique.
Le D810 intègre aussi un double logement permettant de glisser des cartes SD ou Compact Flash. L’utilisateur pourra stocker chaque image sur les deux cartes (en copie), ou passer en débordement. Si besoin est, il pourra aussi choisir d’enregistrer les vidéos sur une des cartes, et les photos sur la seconde.
La connectique de l’appareil est particulièrement complète. En dehors de la griffe Flash, on va trouver une entrée micro, une sortie casque, un port Micro USB 3.0 et une sortie HDMI. S’ajoutent à cela différentes prises pour des accessoires, et une compatibilité avec les poignées MB-D12.
Le D810 n’est pas aussi imposant qu’on le pense (146 x 123 x 81,5 mm) et il pèse 880 grammes sur la balance sans la batterie, et sans la carte mémoire. Côté prix, il faut compter environ 3000€ boitier nu.


Design & Ergonomie
Le D810 ressemble évidemment beaucoup au D800. Comme lui, il est équipé de nombreux joints d’étanchéité et il pourra ainsi résister à la poussière et aux intempéries sans difficulté. Ce n’est évidemment pas une raison pour l’emmener nager dans la baignoire. Ou ailleurs.
Fait amusant, Nikon a choisi de creuser davantage la poignée afin d’en améliorer la préhension. Les deux boutons situés à gauche de l’objectif lorsque le boitier est tenu de face (Pv et Fn) sont aussi un peu plus écartés.
En déballant la bête, j’ai été très surpris par ses dimensions. Je m’attendais à un véritable mastodonte mais ce n’est pas le cas. Bien sûr, il est – beaucoup – plus gros que mon 100D, mais cela reste raisonnable.
Même chose pour le poids qui ne m’a pas vraiment posé problème durant ces quelques semaines de test. Il m’a pourtant accompagné en balade, et aussi sur des événements parisiens.
Passons maintenant à l’ergonomie du boitier.
En toute franchise, j’avais vraiment très peur de me sentir complètement perdu, et de ne pas trouver mes marques. Contre toute attente, il ne m’a fallu que quelques minutes pour me sentir comme chez moi. Attention, cela ne veut pas dire que mes premières photos étaient réussies. Loin de là, en fait, mais disons que je n’ai eu aucun mal à accéder aux réglages de base. Comme la vitesse, l’ouverture, la sensibilité, le mode d’exposition ou même la balance des blancs.
A croire que mon test du Nikon DF m’a été des plus profitables.
Quoi qu’il en soit, le D810 ne manque pas de boutons. Sur la face avant du boitier, en plus des deux boutons évoqués un peu plus haut, on va aussi pouvoir prendre le contrôle du flash et de la mise au point. Rapide et efficace.
La tranche supérieure du boitier est bien chargée. A gauche, on va trouver une molette permettant de modifier le mode de déclenchement, avec un trèfle renvoyant vers divers réglages comme la balance des blancs, la sensibilité ou la mesure de l’exposition. Si vous voulez modifier ces réglages, il faudra jouer avec les molettes placées sur la droite du boitier. C’est aussi dans cette zone que nous allons trouver l’écran LCD et trois boutons donnant accès au mode de prise de vue, à la correction de l’exposition et à l’enregistrement de vidéos.
Point intéressant, ce bouton est légèrement creusé, contrairement aux deux autres. Il fera donc office de repère et nous pourrons ainsi travailler à l’aveugle, sans avoir à sortir l’oeil du viseur. Ce n’est évidemment qu’un détail, mais il montre le soin apporté par Nikon à l’ergonomie de son boitier.
Le déclencheur, lui, est placé un peu vers l’avant et il est entouré du bouton de mise sous tension. Ce dernier peut prendre deux positions, la dernière permettant par défaut d’activer le rétro-éclairage de l’écran LCD situé sur l’épaule. Il sera évidemment possible de le personnaliser à votre convenance.
Comme tout le reste d’ailleurs.
Beaucoup de boutons à l’arrière aussi. Vers le haut, on va trouver les commandes renvoyant vers la lecture des images stockées sur les cartes mémoire et vers l’outil de suppression. De l’autre côté du viseur, on pourra mettre la main sur les boutons dévolus à la mémorisation de l’exposition.
Ensuite, il y a l’écran. Il est vraiment magnifique. Alors c’est vrai, il n’est pas tactile mais ce n’est pas vraiment un problème et on pourra très bien s’en passer. Son seul défaut, c’est d’être peu lisible en plein soleil mais ce n’est pas vraiment une grande surprise puisque tous les écrans de ce type sont logés à la même enseigne.
A sa gauche, Nikon a intégré pas moins de cinq boutons, les uns sur les autres. Ils renvoient vers le menu du boitier, la fonction de protection des images, les commandes du zoom et d’autres bricoles du même genre. De l’autre côté, il y aura la roue de sélection, le loquet de verrouillage de la fonction de mise au point, le sélecteur Liveview et deux boutons pour afficher des informations complémentaires sur l’écran.
Les ports du boitier sont dissimulés sous trois trappes situées sur le côté gauche. L’entrée micro et la prise casque sont regroupés ensemble, comme deux vieilles filles. Viennent ensuite le port Micro USB 3.0 et, enfin, la sortie HDMI. Inutile de préciser qu’il vaudra mieux garder ces trappes fermées sous la pluie.
Pour les cartes mémoires, il faudra sauter de l’autre côté du boitier. La trappe pour la batterie est pour sa part placée sous l’appareil et c’est aussi à cet endroit que nous allons trouver le pas de vis du boitier et le port dédié à la poignée d’alimentation.
Voilà pour le tour du propriétaire. Comme vous pouvez le constater, le D810 ne fait franchement pas dans la dentelle et c’est plutôt une bonne chose puisque nous irons rarement fouiner dans ses menus pour aller chercher les options dont nous avons besoin.


Qualité des images
Le Nikon D810 est extrêmement réactif. Il lui faut seulement quelques dixièmes de seconde pour être prêt à shooter. Le délai est aussi extrêmement court entre chaque photo et c’est d’autant plus impressionnant qu’un NEF (le format RAW de Nikon) pèse en moyenne une cinquantaine de méga-octets. Il vaudra mieux prévoir des cartes de grande capacité, donc.
Le boitier propose plusieurs configurations différentes. Vous pouvez shooter en NEF + JPEG Fine, en NEF + JPEG Normal, en NEF + JPEG Basic, en NEF, en TIFF, en JPEG Fine, en JPEG Normal ou en JPEG Basic. Bon, après, quand on dépense 3000€ dans un boitier, ce n’est pas forcément pour faire du JPEG non plus, hein, mais il en faut pour tous les goûts.
Cette sensation de réactivité, on la retrouve avec l’autofocus. Il est très nerveux et la mise au point se fait elle aussi en un instant, et ce même lorsque la lumière ambiante laisse à désirer. Il est aussi très précis, par ailleurs.
Si besoin est, vous aurez la possibilité de grouper vos collimateurs pour assurer un meilleur suivi de vos sujets. Après, tout dépendra des scènes que vous souhaitez photographier mais c’est vraiment très simple de passer d’un mode à un autre. Il suffit d’appuyer sur le bouton situé contre l’objectif et de jouer avec les molettes pour modifier les réglages et pour basculer entre l’AF-S et l’AF-C.
Le piqué est remarquable, bien sûr, et ce n’est pas surprenant compte tenu des images que sont capables de produire le D800 et le D800-E. Attention cependant car avec la définition de ce capteur, vous n’aurez pas droit à l’erreur et vous aurez intérêt à investir dans des optiques de qualité.
Côté réglages, je vous conseille aussi d’augmenter significativement la vitesse de l’obturateur du boitier pour éviter les flous de bougé. N’hésitez pas à charger de ce côté là, surtout si vous avez du mal à rester stable.
Les images croustillent, donc, et la dynamique est proprement ahurissante. Je n’ai pas trouvé de terme plus adapté. Le D810 est capable de voir des choses dont on ne soupçonne même pas l’existence. Il est très à l’aise avec les hautes lumières, et encore plus avec les ombres. C’est vraiment bluffant et il va finalement nous permettre de gagner énormément de temps en post-production puisqu’il ne sera plus nécessaire d’augmenter artificiellement le contraste des images pour faire ressortir les sujets.
En outre, et c’est une des grandes nouveautés du boitier, Nikon a intégré un mode d’exposition capable de pondérer les hautes lumières pour améliorer le rendu des clichés. Il est évidemment très adapté aux photos de concert et je pense que les photographes officiant sur ce terrain seront très sensibles à l’attention.
J’ai lu un peu partout que le D810 était surtout un boitier de studio. Je ne suis pas du tout d’accord. Il est très adapté à ce type d’usage, c’est vrai, mais il s’en sort aussi très bien sur le terrain, y compris dans les conditions les plus difficiles. Je l’ai pris plusieurs fois avec moi en randonnée – oui ça m’arrive de me promener – et il s’en est toujours sorti comme un chef.
Je n’ai pas non plus eu de mauvaise surprise avec la balance des blancs. Je me suis contenté de la passer en automatique et j’ai laissé le D810 faire tout le boulot à ma place.
Qu’en est-il de sa sensibilité ?
Aucune surprise ici, il maitrise le sujet sur toute la ligne. Le bruit reste très bien géré jusqu’à 6400 ISO. Ensuite, on a quelques artefacts qui commencent à apparaître mais les clichés restent exploitables. Bien sûr, plus vous monterez haut et plus vous aurez du boulot en post-production.
Notez que le boitier intègre une fonction permettant de réduire le bruit. J’ai cependant préféré la désactiver car j’ai lu un peu partout qu’elle avait aussi un impact négatif sur le piqué des images.
Certains d’entre vous le savent peut-être, j’ai aussi eu le Nikon DF en prêt récemment. Cet été, pour être parfaitement exact. Je n’ai pas mis les deux boitiers côte à côte pour les comparer sur ce terrain là, mais les images délivrés par le D810 en faible luminosité sont de qualité équivalente.
Je trouve ça stupéfiant, d’ailleurs, surtout lorsqu’on prend en compte la définition du capteur de ce dernier.
Comme indiqué un peu plus haut, les images délivrées par le boitier sont assez lourdes à gérer. Elles prennent de la place sur les cartes mémoire, mais elles demanderont aussi de la ressource côté ordinateur. Ceci étant, Nikon a intégré un mode spécial permettant d’enregistrer des RAW de 9 millions de pixels pour nous aider à gagner de la place.
C’est une bonne initiative, mais je pense que le constructeur aurait pu proposer quelques modes intermédiaires de plus.
En marge, on a aussi pas mal d’options au niveau du recadrage et on pourra par exemple décidé de shooter en FX ou en DX. Si vous optez pour cette dernière solution, alors vous pourrez rentrer davantage dans l’image et taper dans la partie centrale du capteur. La définition de l’image tombera alors à 15 millions de pixels.
Je vous mets quelques photos prises durant ces semaines de test. Sans retouche. Elles sont disponibles dans leur format d’origine à cette adresse, dans une archive.
Qualité des vidéos
Pendant très longtemps, les appareils photo de type réflex se sont contentés de capturer des images fixes. Certains constructeurs ont cependant décidé d’aller un peu plus loin et c’est notamment le cas de Canon qui a créé un véritable précédent avec le très estimé 5D Mark II.
Nikon est resté pendant longtemps en retrait mais tout a changé avec le lancement du D800 en 2012. Là, d’un seul coup, les vidéastes ont commencé à s’intéresser à la marque jaune et certains d’entre eux ont même fait le pari de troquer leurs encombrantes caméras pour ses réflex.
Le D810 s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur, mais il va un peu plus loin que ce dernier en intégrant des nouveautés très intéressantes. Comme ce système de zébras qui va mettre en exergue les zones surexposées de l’image pour vous aider à les identifier plus facilement.
Le boitier propose aussi plusieurs formats d’enregistrement. Le 1080p est évidemment de la partie, et ce en 24, en 25, en 30, en 40 ou en 60 images par seconde. Il sera malheureusement impossible de monter plus haut et les adeptes de ralentis extrêmes auront donc un peu de travail en post-production. Pour le 720p, il faudra se contenter d’une cadence de prise de vue atteignant un maximum de 60 images par seconde.
La 4K n’est pas de la partie, et il s’agit finalement de l’un des plus gros reproches que l’on peut faire à Nikon sur ce terrain-là. Si ce format n’est guère répandu à l’heure actuelle, il devrait se développer considérablement dans les années à venir. Le jour où les vidéastes souhaiteront aller un peu plus loin, ils devront donc changer de boitier.
Mais ce n’est pas le manque le plus gênant.
Non, car Nikon a également fait l’impasse sur le “focus peaking”. Si ce terme ne vous est pas familier, sachez juste qu’il s’agit d’un mode fonctionnant sur le même principe que les zébras évoqués un peu plus haut, mais pour la mise au point.
En gros, il s’agit tout simplement de colorer les zones où est faite la mise au point. Ce qui est évidemment très pratique lorsqu’on décide de se passer des services de l’autofocus. Espérons que ce manque soit corrigé dans une mise à jour logicielle future.
Maintenant que nous avons évoqué les principaux défauts du D810 en matière de vidéo, le moment est venu de parler de ses forces.
La qualité des vidéos, pour commencer, est exceptionnelle. La dynamique, le piqué, tout ce qui est valable pour la photo l’est aussi pour les séquences animées. Nikon a d’ailleurs eu la bonne idée d’intégrer un nouveau style d’image (flat) permettant d’obtenir des teintes plus neutres.
Même chose pour la sensibilité qui reste évidemment très bonne. Ceci étant, il sera préférable de ne pas trop la pousser pour conserver une image aussi nette et pure que possible.
L’autofocus est un peu trop mou, en revanche, et surtout trop bruyant. Il vaudra donc mieux travailler en manuel.
Je n’ai pas fait de test poussé sur le “rolling shutter” en revanche et je m’en excuse humblement.
Sinon, et bien le microphone intégré fonctionne plutôt bien, sauf en environnement bruyant. Ce qui ne surprendra pas grand monde. Ceci étant, il sera parfaitement possible d’investir dans un microphone externe puisque le D810 intègre une entrée compatible. Même chose pour le contrôle du son par l’intermédiaire d’un casque puisqu’une prise jack est de la partie.
Autre point intéressant, la sortie HDMI n’est pas compressée. Cela devrait faire plaisir aux gens du métier puisqu’ils pourront connecter un enregistreur externe pour augmenter le débit du flux vidéo.

Conclusion
Résumer ces quelques semaines passées en compagnie du Nikon D810 ne va pas être simple.
La vérité, c’est qu’un boitier photo (ou tout autre produit) n’est pas qu’une longue liste de caractéristiques techniques. Je ne dis pas que la définition d’un capteur ou que la précision de son module autofocus ne sont pas importants, simplement qu’ils ne font pas tout. Derrière, il y a aussi le plaisir que l’on peut ressentir en le prenant en main.
Et le D810 n’a rien à envier à ses concurrents sur ce terrain-là non plus.
En réalité, ce boitier m’a totalement bluffé, et ce depuis l’instant où je l’ai découvert, reposant tout au fond de sa boite.
Il m’a bluffé, et il m’a aussi surpris parce que je ne m’attendais pas à me retrouver avec un appareil aussi compact, léger et… accessible.
Accessible, mais pas simpliste. Il ne faut pas perdre de vue que ce boitier s’adresse avant tout aux professionnels et aux utilisateurs très… enthousiastes. Ceci étant, son ergonomie est particulièrement redoutable et il ne sera pas non plus nécessaire d’être un tueur pour s’en sortir.
Une belle prouesse, dont peuvent être fiers les ingénieurs de Nikon.
Et puis, bien sûr, il y a les images qu’il délivre. Animées ou pas, d’ailleurs. Là, clairement, il est presque irréprochable. La définition, la dynamique, le piqué, la sensibilité, il excelle dans chacun de ces domaines et il a en plus le bon goût de proposer toutes les fonctions que l’on est en droit d’attendre d’un boitier haut de gamme.
Avec du “timelapse”, du bracketing sur neuf vues, du HDR et même un niveau électronique sur deux axes qu’il est possible d’afficher sur l’écran ou directement dans le viseur.
Est-il parfait pour autant ? Bien sûr que non. Comme évoqué un peu plus haut, il n’est pas capable de filmer en 4K, et il ne propose pas non plus de “focus peaking”. Oui, et il fait aussi malheureusement l’impasse sur le WiFi et sur le GPS.
Ceci étant, cela ne l’empêche pas de frôler la perfection et c’est avec beaucoup de tristesse que je vais le voir repartir chez ses heureux propriétaires. De la tristesse, et un brin de nostalgie aussi. Mine de rien, on commençait à bien s’entendre, lui et moi.
Toutes les photos et toutes les vidéos intégrées à l’article ont été prises avec un NIKKOR 28mm f/1.8 G.

Attention, Nikon a peut-être pris du retard en vidéo, mais ils sont les premiers à l’avoir intégré sur un reflex avec le D90 ;) . Pour les optiques, dire qu’ils doivent être qualité vaut pour n’importe quel boitier, la différence c’est qu’avec la plupart des autres boitiers on ne peut pas cropper autant donc on ne peut pas agrandir autant les qualités ET les défauts (en visualisant pour correspondre au crop d’un 20 ou 24MP, on ne verra pas plus de flou de bougé que sur un reflex de 20 ou 24MP). Par contre je ne comprends pas la remarque sur la réduction du bruit, elle est présente sur quasiment tous les boitiers et ce n’est pas un secret que pour réduire le bruit ce réducteur lisse les détails (comme l’accentuation peut avoir un effet négatif car elle accentue aussi le bruit). Pour ma part, les 2 plus gros points faibles de ce D810 sont l’absence de mraw (Canon le propose sur ses boitiers depuis le 5D III, très utile sur le 5DS et plus récemment sur le 5D IV) et le focus peaking (quand Canon et Nikon se décideront-ils à le mettre sur leurs liveview, c’est tout à fait faisable et très utile en photo et en vidéo, encore plus pour Nikon qui sont toujours à la ramasse en terme de réactivité de l’AF dans ce dernier mode, s’ils n’arrivent pas à s’améliorer sur ce point le focus peaking réduirait déjà un peu la gêne sans être compliqué à faire).
Pour répondre à inconnu, avec un objectif lourd n’importe quel boitier est lourd. Le même objectif monté sur D750 ou D610, plus léger que le D810, n’allège l’ensemble que de 130g, soit le poids exact d’une batterie ;) . En hybride plein format (donc Sony A7) un 24-70 f/2.8 pèse…880g, vive le gain de poids dis donc! Si on veut vraiment gagner du poids il ne suffit pas de prendre un hybride, encore faut-il choisir le bon c’est-à-dire MFT Olympus ou Panasonic, éventuellement APS-C Fujifilm à condition de n’utiliser que des focales fixes car les zooms sont aussi lourds et encombrants que ceux des reflex APS-C (les focales fixes aussi, mais en reflex Canon et Nikon elles sont peu nombreuses et on peut le regretter même si on peut le comprendre, pourquoi paieraient-il davantage pour fabriquer des focales fixes moins chères qui réduiraient les ventes de leurs focales fixes pour plein format alors qu’elles sont compatibles APS-C ^^ ).
Pour de la vidéo 4K, autant acheter un hybride Sony ou Panasonic, techniquement ils sont mieux que les reflex en vidéo de toute façon.
Bonjour,
Le manque de wifi ne me gene absolument pas, j’ai le d7200 qui a le wifi et bah je l’uitilise pas. Je mets directement la carte sd sur pc! Je biuffe pas ma batterie, le transfert est tres rapide ! Donc pour moi c negligeable si on a un lecteur de carte…
Le WiFi ne sert pas uniquement à récupérer des photos, on peut aussi l’utiliser pour commander le boîtier à distance et ça manque clairement sur le D810. Même chose pour la 4K :p