Test du Oppo Find X

Oppo s’est pendant longtemps limité aux marchés asiatiques, mais ce n’est plus le cas à présent. Le constructeur a annoncé son arrivée en France peu de temps avant l’été et il a même profité de l’occasion pour présenter son tout premier téléphone borderless, le Oppo Find X.

On a passé quelques semaines ensemble lui et moi et j’ai désormais suffisamment de recul pour vous donner mon avis sur son compte.

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Ce test ira assez loin. Si nous commencerons par nous pencher sur le design et l’ergonomie du téléphone, nous serons aussi amenés à parler de son écran, de son processeur, de son autonomie ou encore de son capteur photo.

Pour terminer, nous nous pencherons brièvement sur sa plateforme et sur les principales fonctions de cette dernière.

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Design & Ergonomie

Oppo n’a pas cherché à réinventer la roue. Du moins pas au premier abord. L’offre du constructeur est en effet assez classique. Le Find X est donc doté d’un boîtier composé de deux plaques en verre et d’une armature en métal.

La plaque arrière est légèrement bombée afin de rendre le terminal plus agréable en main. Le constructeur a aussi beaucoup travaillé sur la teinte du verre et le modèle qui m’a été envoyé par Gearbest arbore ainsi un magnifique mauve tirant sur le noir.

Pas de grosse surprise non plus au niveau de l’ergonomie. Les deux touches du volume sont placées sur la tranche droite et le bouton de mise sous tension est de l’autre côté. La trappe d’accès aux cartes est placée sur la tranche inférieure et elle sera en mesure d’accepter deux cartes placées de chaque côté de la pièce métallique. Exactement comme la version chinoise de l’iPhone XS.

Le connecteur se trouve lui aussi sur la tranche inférieure. Oppo a opté pour un port au format USB Type-C. La prise jack est passée à la trappe, et il en va de même pour le lecteur d’empreintes.

Finalement, c’est en l’allumant que le Oppo Find X montre sa différence. L’écran est immense et les bordures entourant la dalle sont presque inexistantes. On a simplement un menton d’un millimètre de large en bas. Et autant vous le dire franchement, le résultat est juste bluffant.

J’avais un peu peur que le côté borderless du terminal le rende peu confortable en main, mais ce n’est pas le cas. Oppo a bien fait les choses et le Find X est très agréable à utiliser. Il est même possible de le piloter d’une seule main. Enfin à condition de ne pas aller chercher des éléments se trouvant dans la partie droite de l’écran.

Pour en arriver à ce résultat, le constructeur a choisi de déporter la caméra frontale et le module photo dorsal dans une pièce mobile située dans la partie supérieure du boîtier. Le fonctionnement de la pièce est totalement transparent et il suffira d’utiliser une fonction ou une application faisant appel à la photo ou à la vidéo pour l’activer et la faire apparaître.

Durant la présentation du téléphone, Oppo avait lourdement insisté sur la réactivité de la pièce. Un choix puisque le terminal est doté d’un système de reconnaissance faciale en lieu et place du traditionnel lecteur d’empreintes.

J’étais assez sceptique lors de l’annonce, mais ces quelques semaines passées en compagnie de l’appareil ont achevé de me convaincre. La pièce se déploie en quelques millièmes de seconde et le temps d’attente est presque imperceptible. En réalité, la caméra frontale du Oppo Find X met moins de temps à apparaître que celle du Vivo NEX S (pris en main ici).

Maintenant, on parle tout de même d’une pièce mécanique, une pièce potentiellement sujette à l’usure. Si l’on en croit les tests de certains YouTubeurs US, alors la présence de cette caméra amovible rendrait le Find X assez fragile.

En ce qui me concerne, le terminal ne m’a donné de raisons de douter de sa robustesse. Par contre, il faut avouer que cette fameuse pièce est très salissante et la poussière a ainsi la fâcheuse tendance à venir se loger à l’intérieur de la pièce.

J’essaierai de faire un point dans plusieurs mois si j’arrive à trouver un peu de temps. Notez tout de même que l’appareil n’a aucune certification, seulement une protection contre les éclaboussures.

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Écran, Processeur & Autonomie

L’Oppo Find X est donc doté d’un écran borderless de 6,4 pouces. Le constructeur a opté pour une dalle de type AMOLED, une dalle capable d’afficher du Full HD+ et donc du 2340 x 1080.

Cette dalle, elle fait très bien son travail. AMOLED oblige, le Find X est capable d’afficher des couleurs très contrastées avec des noirs vraiment noirs. Le constructeur a fait du très bon travail et on trouve en plus quelques options intéressantes du côté des paramètres.

En allant fouiner dans les copieux menus de la plateforme, il sera en effet possible de modifier la tonalité de la dalle et de partie sur des couleurs plus chaudes ou plus froides. Le mode nuit est également présent et on trouve même un mode consacré aux vidéos. Attention cependant, car ce dernier est uniquement compatible avec le lecteur local et quelques outils tiers.

Si l’écran du Find X est très efficace pour une utilisation courante, c’est bien entendu sur la vidéo et le multimédia qu’il nous montre ce dont il est réellement capable. Il sera tout à fait concevable de regarder l’épisode d’une série ou même un film sur le téléphone, sans pour autant craindre pour ses rétines.

Maintenant, le terminal est tout de même loin d’égaler le Galaxy Note 9 (testé ici) qui a, à mon sens en tout cas, l’une des meilleures dalles du marché. Si ce n’est la meilleure.

Cela n’étonnera sans doute personne, mais le Find X est animé par un Snapdragon 845. Mieux, la puce est même couplée à 8 Go de mémoire vive. L’espace de stockage atteint pour sa part les 256 Go et il n’est pas possible de l’étendre, faute de lecteur de cartes micro SD.

Une fois encore, le terminal ne manque pas de répondant. Le contraire aurait de toute manière été étonnant compte tenu de la puissance de calcul de la puce de Qualcomm. Que ce soit pour une utilisation courante ou même en jeu, l’appareil ne montrera donc aucune faiblesse. Pas de surchauffe particulière en vue non plus.

AnTuTu a tourné sur le téléphone et ce dernier a obtenu 284 406 points. On est donc dans la moyenne haute.

Et la batterie alors ? À l’intérieur de l’appareil, on trouve une batterie de 3750 mAh. L’autonomie est correcte, sans être non plus ébouriffante. Avec une utilisation soutenue, le terminal tiendra la journée. En se montrant un peu plus précautionneux, on pourra espérer atteindre une journée et demie.

Évaluer l’autonomie d’un téléphone n’est jamais facile. Chacun a son propre usage et tout dépend de toute manière des applications installées.

Du coup, j’ai pris la décision d’intégrer une nouvelle solution de benchmarking à mes tests : PCMark. Dorénavant et dans la mesure du possible, je testerai donc chaque téléphone avec l’outil afin que vous puissiez comparer ses performances avec votre propre appareil.

Le Find X inaugure donc le bal. D’après la solution, le terminal offrirait donc une autonomie de 8h19 en usage continu.

Côté communications et comme à l’accoutumée, on est parti sur un test simple effectué avec nPerf et ma ligne Sosh, le tout depuis l’île de France. Sur une zone bien dégagée, le termina a atteint les 16,44 Mbps en réception et les 1,81 Mbps en émission, avec une latence de 21 ms.

Le score, pour sa part, est de 84,26 % en navigation et de 90,97 % en vidéo, avec une note totale de 72099 points.

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Photo & Vidéo

L’Oppo Find X est donc doté d’un module photo rétractable. La pièce est montée sur deux rails, avec un moteur pour l’animer et la faire remonter en cas de besoin. La partie photo repose, à l’arrière, sur un capteur de 20 millions de pixels et un second capteur de 16 millions de pixels.

Dans les deux cas, on trouve des optiques limitées à une ouverture à f/2.

Et ça, malheureusement, ce n’est pas du tout anodin. En réalité, cette faible ouverture a même un impact très négatif sur les performances du téléphone dans les environnements lumineux les plus difficiles.

En pleine lumière, le terminal affiche des performances correctes. Il est capable de produire des images avec un piqué correct et une dynamique assez marquée dans les ombres. La colorimétrie est correcte, avec un rendu assez naturel. L’obturateur est plutôt réactif de son côté et il sera parfaitement possible d’obtenir des images nettes avec des sujets en en train de marcher.

Par contre, dès que la luminosité commence à baisser, alors les performances de l’appareil photo s’écroulent brutalement. Les images produites sont en effet très bruitées en raison de la montée en ISO. Et cela passe par l’apparition d’artefacts, mais également par une perte de détails et de dynamique.

Et tout le problème, c’est que ces soucis ne se produisent pas uniquement en pleine nuit. Ces artefacts apparaissent aussi en intérieur dans des pièces relativement bien éclairées.

Tous ces problèmes, on les retrouve bien entendu en vidéo… avec en plus une stabilisation presque anecdotique. L’appareil ne sera en effet pas en mesure de compenser vos tremblements et il ne pourra donc pas produire de plans fluides. Pas sans passer par un gimbal en tout cas.

L’application photo est plutôt conventionnelle. L’interface repose sur plusieurs rubans. Les modes seront accessibles sur un simple balayage horizontal. En plus du mode photo et vidéo, on trouvera un mode portrait, un mode ralenti, un mode timelapse, un mode pano ou même un mode expert. Il sera d’ailleurs préférable de passer par ce dernier mode pour vos photos d’intérieur ou de nuit. Il sera en effet possible de récupérer un peu de détails en baissant manuellement la sensibilité, quitte à produire des photos légèrement sous-exposées.

En plus de ces modes, on trouvera aussi des options variant en fonction des configurations. En quelques tapes, il sera ainsi possible d’activer ou de désactiver le flash, le HDR ou même le retardateur.

Oppo a bien entendu mis en place une option permettant de lisser la peau, mais aussi une fonction de scan 3D.

Grâce à cette fonction, il sera possible d’ajuster l’épaisseur de ses traits – comme les joues, le nez ou encore le menton – en quelques instants et après avoir lancé un scan complet. L’opération prend un peu de temps en revanche.

Le résultat, lui, n’est pas mauvais, mais il faut avouer que cette fonction fait un peu tache compte tenu de tous les problèmes en lien avec la dysmorphophobie. Permettre aux utilisateurs d’affiner artificiellement leurs traits n’est pas forcément le meilleur moyen d’endiguer le phénomène. Bien au contraire.

Le mode portrait est plutôt bien fichu. Non content de générer de beaux flous d’arrière-plan, l’outil sera aussi en mesure de vous faire profiter de multiples effets lumineux. Et contre toute attente, le résultat n’est pas mauvais. Je pense notamment au mode bicolore qui permet d’obtenir de chouettes résultats.

La liste n’est bien entendu pas exhaustive. Derrière, on trouve plein de bricoles supplémentaires comme les stickers et les Omojis. Ces derniers fonctionnent sur le même principe que les AR Emojis de Samsung et ils permettent d’animer des personnages avec son visage.

Curieusement, le Find X n’est pas mauvais au niveau du son.

Compte tenu du fait que le terminal n’embarque qu’un seul haut-parleur, je m’attendais à des résultats assez médiocres, mais ce n’est pas le cas. En revanche, la pièce n’est pas bien placée. Oppo a choisi de l’intégrer à la tranche inférieure et nous aurons donc tendance à l’étouffer avec notre main.

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Fonctions & Surcouche

L’Oppo Find X est livré sous ColorOS 5.1 et la plateforme est donc basée sur Android 8.1 Oreo.

L’interface se rapproche inévitablement de ce que propose iOS. Le drawer est aux abonnés absents et les icônes des applications seront donc directement placées sur les écrans d’accueil après leur installation.

Oppo n’a pas vraiment touché au centre de notifications en revanche. Il suffira ainsi d’un balayage vertical à partir du haut de l’écran pour faire apparaître les raccourcis et les alertes des applications.

Les appuis longs sont aussi de la partie. En appuyant de façon soutenue sur l’icône d’une application, vous pourrez ainsi faire apparaître un menu contextuel et accéder ainsi en un instant aux options les plus utiles de l’outil sélectionné.

Oppo a aussi mis en place un assistant. Accessible directement depuis les écrans d’accueil, il permettra d’accéder à des fonctions rapides ou à des infos comme la météo, le suivi des pas ou les dernières photos prises avec le téléphone.

Comme évoqué plus haut, le constructeur a placé toutes ses billes dans le même panier et le seul système d’identification biométrique proposé fait donc appel à une fonction de reconnaissance faciale. Curieusement, cette dernière fonctionne plutôt bien et même dans la pénombre. Même chose, le téléphone parviendra à vous reconnaître si vous mettez ou si vous enlevez vos lunettes de vues ou même une écharpe. En revanche, il aura beaucoup plus de mal avec les lunettes de soleil. Là, il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour être reconnu.

Derrière, on trouve plein d’autres fonctions comme un mode privé, un mode pour les enfants ou encore une fonction permettant de cloner une application. Lors de la saisie d’un mot de passe, le Find X sera aussi en mesure d’activer un clavier spécial plus sécurisé.

Maintenant, le gros de ColorOS, ce sont les problèmes de traduction… et les bloatwares. Oppo a en effet eu la main lourde et le Find X est livré avec un nombre considérable d’outils en chinois, des outils malheureusement impossibles à désinstaller par la voie habituelle. J’aurais aimé que le constructeur soit un peu plus mesuré sur ce point.

Notez cependant que le modèle utilisé pour ce test venait tout droit de Chine. Je n’ai pas eu l’occasion de tester la version vendue en Europe et cette dernière doit logiquement être un peu moins chargée de ce côté.

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En Conclusion

Le Find X ne laissera personne indifférent, c’est un fait. Son écran est magnifique et le module motorisé lui donne un côté très futuriste.

Oppo a été assez loin, et cela vaut aussi pour la partie plus technique. La dalle est d’excellente qualité et le processeur est un monstre de puissance. L’autonomie n’est pas ahurissante, mais elle reste tout de même assez correcte.

La principale faiblesse du terminal vient de son module photo. Oppo a fait beaucoup de compromis et le Find X ne s’adresse clairement pas aux mordus de photos. Ces derniers auront plutôt intérêt à se tourner vers le Galaxy Note 9 ou même vers l’excellent P20 Pro.

Quant à ColorOS, mon avis est partagé. La plateforme n’est pas vilaine à regarder, mais elle se rapproche un peu trop d’iOS et la quantité de bloatwares livrés avec le téléphone nuit beaucoup à l’expérience utilisateur.

Malgré tout, le Find X reste un très bon appareil et il nous donne finalement une bonne idée de ce à quoi ressemblera la téléphonie dans ces prochaines années.

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