Test du Pixel 3 XL

Le Pixel 3 XL ne sortira pas avant le 2 novembre, mais il m’accompagne depuis plusieurs semaines maintenant. Le moment semble donc bien choisi pour vous proposer ce test !

Google s’est pendant longtemps contenté de proposer sa plateforme à ses partenaires. Puis, un beau matin, le géant américain a éprouvé le besoin de lancer ses propres appareils : les Nexus.

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Ces appareils avaient principalement pour but de nous offrir le meilleur d’Android aux prix les plus bas possible. En dépit des nombreux fans que comptait la gamme, Google a pris la décision de faire table rase du passé en 2016 et de lancer ainsi de nouveaux produits. Des produits signés cette fois de sa main et réservés au marché américain : les Pixel et Pixel XL.

L’entreprise a ensuite remis le couvert l’année suivante avec le Pixel 2 et le Pixel 2 XL. Encore une fois, nous n’avons pas pu en profiter en Europe.

Beaucoup s’attendaient à ce qu’il en aille de même pour les Pixel 3 et Pixel 3 XL, mais cela n’a finalement pas été le cas.

Ces deux appareils sortiront en effet le 2 novembre en France, et vous vous demandez sans doute s’ils méritent l’investissement. Pas de doute, vous êtes très bien tombés.

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Design & Ergonomie

Lorsque Google a lancé les Pixel, la firme a tâché de leur donner une identité visuelle propre. Et comme on va le voir dès à présent, le Pixel 3 XL se place dans la droite lignée de ses prédécesseurs.

Le Pixel 3 XL est doté d’un boîtier en verre, comme environ 80 % des appareils du marché. Toutefois et contrairement à la plupart de ses concurrents, l’appareil n’hérite pas d’une plaque unie à l’arrière. Google a préféré opter pour deux finitions différentes avec une partie mate en bas et une partie brillante en haut.

Si le résultat est objectivement très joli, il a aussi pour principal avantage de limiter l’apparition de traces de doigts. Et ça, c’est évidemment très appréciable.

Suite à la présentation des Pixel 3, plusieurs influenceurs ont rapporté une extrême sensibilité de cette plaque aux rayures. Cela a ensuite été vérifié par les tests menés sur la chaîne JerryRigEverything. Ces fameuses rayures seront bien entendu beaucoup moins visibles sur la version blanche.

Mon modèle de prêt n’en compte en tout cas aucune, et ce alors même qu’il a traîné au fond de mes poches, sur mon bureau et dans pas mal de coins de ma maison.

L’écran est assez dingue. La dalle est en effet immense et elle atteint ainsi les 6,5 pouces. J’avais un peu peur que l’appareil ne soit pas très manipulable, mais Google a eu la bonne idée d’opter pour un format allongé et le terminal est finalement très confortable en main. D’autant qu’il est aussi très fin et très léger.

En revanche, Le Pixel 3 XL ne fait pas franchement dans le borderless. La dalle est en effet coupée dans sa partie supérieure par une large encoche et on trouve aussi un menton assez épais en bas.

Cette encoche n’est pas très jolie, c’est indéniable, mais elle a tout de même son utilité. Elle regroupe en effet plusieurs composants, et plus précisément un haut-parleur, un premier capteur surmonté d’un grand-angle et un second capteur recouvert d’un super-grand-angle. Un second haut-parleur se trouve en outre au niveau du menton et le terminal est ainsi capable de produire un son stéréo. Un son de bonne qualité qui plus est.

Google ne propose pas d’option permettant de cacher l’encoche dans les paramètres de la surcouche. Pas nativement du moins. Il est en effet possible d’activer un paramètre en se rendant dans les options consacrées aux développeurs. Attention cependant, car le masquage n’est pas aussi bien optimisé que chez OnePlus, Huawei ou LG. Une fois l’option activée, les icônes présentes dans la barre de notifications seront en effet décalées sous l’encoche et nous perdrons donc beaucoup en affichage.

En revanche, cette encoche se fera très vite oublier sur les applications dotées d’une entête noire comme Flipboard… avec un effet inverse sur les vidéos affichées en plein écran.

L’ergonomie du Pixel 3 XL est plutôt conventionnelle. Les trois boutons se trouvent sur la tranche droite et le lecteur d’empreintes est placé à l’arrière du téléphone. Pas de lecteur intégré à la dalle, donc, et c’est un peu dommage. D’autant que le terminal ne propose pas non plus de système de reconnaissance faciale.

Pourtant, avec deux caméras frontales, il y aurait largement eu de quoi faire.

Google a pris l’initiative de colorer le bouton d’alimentation en vert sur la version blanche. J’aime beaucoup cette touche colorée, mais le positionnement du bouton me laisse un peu plus perplexe en revanche. Il est en effet beaucoup trop proche des touches de volume et les erreurs seront par conséquent nombreuses.

La connectique est regroupée sur la tranche inférieure. Enfin regroupée, c’est un grand mot. Le Pixel 3 XL comporte en effet en tout et pour tout un seul connecteur, au format USB Type-C. Google a fait l’impasse sur la prise casque. C’est un peu dommage, mais la firme a au moins pensé à livrer son téléphone avec un adaptateur jack / USB-C, ce qui n’est pas le cas de tous les constructeurs.

La trappe d’accès à la SIM se trouve à côté du connecteur et elle abrite un seul emplacement. En revanche, l’appareil est équipé d’une carte eSIM et cette dernière est d’ailleurs clairement mentionnée sur la page du téléphone : https://store.google.com/product/pixel_3_specs.

Le truc, c’est qu’elle n’est pas encore activable en France. Les opérateurs ne semblent effectivement pas très pressés de passer sur de l’eSim.

Il faut dire que cette technologie nous permettra de changer d’opérateur très facilement et à moindres frais.

Le module photo principal est bien entendu placé à l’arrière et ramassé dans le coin supérieur gauche. Contrairement à beaucoup d’appareils sur le marché, la pièce regroupe une seule optique et un seul capteur. Google a préféré tout miser sur le traitement logiciel et nous verrons plus loin que ce pari osé a porté ses fruits. Le Pixel 3 XL est tout bonnement l’un des meilleurs photophones du marché.

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Écran, Processeur & Autonomie

Si le design du Pixel 3 XL ne fera sans doute pas l’unanimité, il en va tout autrement de sa fiche technique.

Google n’a effectivement pas fait dans la demi-mesure de ce côté et le terminal est ainsi doté d’un écran AMOLED QHD de 6,5 pouces fourni par Samsung et d’un Snapdragon 845 couplé à 4 Go de mémoire vive et à 64 ou 128 Go de stockage.

Et dans les faits, ça marche pas mal.

L’écran, pour commencer, est tout simplement un des meilleurs du marché. La dalle est en effet de très bonne qualité et elle offre un contraste marqué avec une luminosité suffisante pour que l’appareil soit utilisable en plein soleil. Les couleurs ne sont étonnamment pas trop vives et Google a en plus mis en place trois profils colorimétriques différents dans les options de la plateforme. Il sera ainsi possible de basculer entre un profil naturel, contrasté ou bien adaptif.

Si l’écran du Pixel 3 XL est très agréable dans une utilisation courante, c’est finalement dans le multimédia et plus précisément dans le visionnage de vidéos qu’il prouve tout son intérêt. Regarder un film ou l’épisode d’une série sur le Pixel 3 XL est une vraie partie de plaisir, et encore plus grâce à la qualité de son rendu sonore.

Les deux haut-parleurs placés en façade font en effet très bien leur travail et ils sont ainsi capables de restituer un son de très bonne qualité. Certes, les basses sont un peu trop légères à mon goût, mais l’ensemble est plutôt bien équilibré et on a en plus une belle spatialisation derrière. En revanche, il faudra prendre garde à ne pas trop monter le volume sous peine de se retrouver avec un son un peu criard.

De même, le haut-parleur du bas a un peu plus de puissance que le haut-parleur du haut et cela peut s’avérer gênant sur certains titres, ou tout simplement pour les personnes à l’ouïe fine.

En revanche, avec un bon casque derrière, le Pixel 3 XL flirte avec la perfection et la sortie audio principale fait ainsi des merveilles.

On enchaîne avec une petite démo :

Côté processeur, Google a opté pour un Snapdragon 845 épaulé par 4 Go de mémoire vive. AnTuTu l’a gratifié de 278 731 points. Il faut en outre rappeler que le Pixel 3 XL est dépourvu de surcouche et il est donc livré avec une version pure d’Android.

Et ça, c’est un point à prendre en compte. Le terminal est en effet très réactif et il n’a pas montré le moindre signe de faiblesse durant ces semaines de test, que ce soit dans le lancement des applications ou dans le multitâche.

Ce constat vaut aussi pour les jeux. Le Pixel 3 XL pourra faire tourner les titres les plus gourmands sans la moindre difficulté. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact. Dans certains cas, le framerate aura en effet tendance à chuter lors de scènes très chargées en calculs. La chauffe reste en revanche maîtrisée et je n’ai pas eu de mauvaises surprises de ce côté.

L’autonomie est correcte, sans pour autant être inoubliable. Pour une utilisation mixte, le Pixel 3 XL sera en mesure de tenir plus d’une journée avec une seule charge. En faisant attention et en désactivant les services inutilisés, il sera possible d’atteindre la journée et demie.

Cette autonomie limitée s’explique principalement par la capacité de la batterie. Elle offre une capacité limitée à 3430 mAh. Google aurait pu aller un peu plus loin, mais le constructeur a préféré privilégier la finesse de son appareil.

Bon point en revanche, le Pixel 3 XL est équipé d’un système de charge sans fil et ce dernier est plutôt rapide lorsque le téléphone est placé sur le Pixel Stand. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de reparler en détail de l’accessoire un peu plus loin.

J’ai bien évidemment fait tourner PCMark sur l’appareil. D’après la solution, le Pixel 3 XL peut tenir 9h44 avec une utilisation mixte.

Pas de mauvaise surprise au niveau de la connectivité. L’appareil est compatible avec toutes les bandes de fréquence 4G et cela vaut notamment pour celle des 700 et des 800 MHz. Afin d’évaluer les performances de son modem, j’ai fait tourner plusieurs fois nPerf sur le téléphone avec mon abonnement Sosh.

Le terminal a atteint les 110 Mbps en download et les 20 Mbps en upload, avec une latence de 32 ms. La solution l’a en conséquence gratifié d’un score de 90 % en web et de 95 % en vidéo, pour un total de 107 500 points.

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Photo & Vidéo

Le Pixel 2 XL a trôné pendant plusieurs mois à la tête du classement de DxOMark Mobile. Et du coup, il est possible que vous vous demandiez ce que vaut le Pixel 3 XL sur ce terrain. Le moment est venu de nous pencher sur cette épineuse question.

Cela ne vous aura sans doute pas échappé, mais à l’heure actuelle, la plupart des smartphones haut de gamme embarquent des modules composés de deux ou trois capteurs photo différents. Et ça, c’est sans parler des autofocus laser et autres capteurs colorimétriques.

Google, de son côté, a toujours appliqué une stratégie différente. Pour la firme, le hardware n’est qu’une partie du problème et un bon capteur ne peut ainsi pas prendre de belles photos dans un bon traitement logiciel derrière.

Et justement, le géant américain dispose d’un immense savoir-faire en la matière. Que ce soit au niveau de l’intelligence artificielle ou même de la reconnaissance d’image, Google excelle littéralement dans ce domaine et le Pixel 3 XL s’inscrit pleinement dans cet état de fait.

Côté matos, le terminal embarque un capteur de 12,2 millions de pixels. Il bénéficie également de la technologie Dual Pixel et il s’accompagne d’un grand-angle offrant un champ de vision de 76° et une ouverture à f/1.8.

La stabilisation est double et elle s’appuie à la fois sur une stabilisation optique et sur une stabilisation électronique. Le Pixel 3 XL peut également enregistrer des vidéos en 4K à 30 images par seconde ou bien en Full HD à 30, 60 ou 120 images par seconde.

L’offre est plutôt traditionnelle, donc, mais ce n’est vraiment grave parce que derrière, on a des fonctions qui sont vraiment dingues, des fonctions comme le HDR+ ou encore le Super Res Zoom.

Le HDR+ peut être activé ou désactivé par le biais d’un bouton dédié, présent dans l’application. Si vous l’activez, alors le téléphone capturera plusieurs photos lorsque vous presserez le déclencheur, des photos prises avec différentes expositions. Ensuite, il les assemblera automatiquement pour produire une image unique et offrant une gamme dynamique plus étendue. Dans les faits, cela se traduira par plus de détails dans les ombres et dans les hautes lumières.

Grâce à cette fonction, le téléphone sera donc en mesure de produire des clichés plus détaillés, des clichés qui seront également de bien meilleure qualité dans les conditions les plus difficiles comme en contre-jour ou dans la pénombre.

Le Pixel 3 XL est peut-être dépourvu de téléobjectif, mais cela ne veut pas dire qu’il est incapable de faire des zooms. En réalité, Google a développé une fonction capable d’émuler un zoom optique : le Super Res Zoom. De votre côté, tout ce que vous avez à faire, c’est de pincer l’écran du téléphone. Une ligne verticale apparaîtra alors sur la droite pour symboliser le niveau de zoom dans l’image.

Alors bien sûr, le résultat sera moins propre qu’avec un vrai zoom optique, mais les algorithmes de Google seront tout de même en mesure d’obtenir de très bons résultats.

Comme environ 90 % des appareils haut de gamme du marché, le Pixel 3 XL est équipé d’un mode portrait. Une fois activé, le terminal sera capable de générer un flou d’arrière-plan autour de vos sujets pour vous aider à les mettre en valeur. Contrairement à ce que proposent de nombreuses marques concurrentes, cette fonction s’appuie uniquement sur les algorithmes de la firme. Cela n’a cependant aucun impact sur le rendu final.

En réalité, le Pixel 3 XL est même très à l’aise dans cet exercice et il est capable de produire des images avec un bokeh à la fois chaud et naturel.

Le terminal ne se contente d’ailleurs pas de générer un flou autour de notre sujet et il est également capable de travailler sur la lumière afin d’embellir la scène. Un peu comme ce que propose iOS, donc, à ceci près que le traitement est entièrement automatisé et que nous n’avons pas la main dessus.

La fonction Top Shot ne manque pas d’intérêt non plus. Si vous laissez le déclencheur enfoncé pendant quelques secondes, le terminal va prendre une succession de photos en rafale. Toutefois, il ne se contentera pas de les enregistrer et il sera ainsi capable de vous proposer les meilleures photos du lot. Il ne vous restera ensuite plus qu’à sélectionner votre cliché préféré et appuyer sur un bouton pour l’enregistrer.

Deux autres fonctions méritent votre attention. La première, c’est le Motion Focus. En tapant sur votre sujet, le Pixel 3 XL activera automatiquement le suivi et la mise au point suivra donc la personne ou même l’animal que vous êtes en train de photographier. L’autre fonction n’est pas encore disponible, mais elle s’annonce très prometteuse. Le Night Shift a en effet pour but d’améliorer les photos prises en basse luminosité, en faisant une fois de plus appel aux algorithmes de la firme.

Il faut également signaler que le terminal est parfaitement capable de shooter en RAW. L’option devra simplement être activée dans les paramètres de l’appareil photo.

Le moment est maintenant venu de parler de vidéo. Sur le papier, le Pixel 3 XL semble un peu plus limité que son concurrent direct, l’iPhone Xs. S’il peut parfaitement filmer en 4K, il est limité à 30 images par seconde là où son concurrent propose le double. Si cette limitation décevra sans doute les amateurs de ralentis, elle ne rend pas l’appareil moins efficace.

En réalité, le Pixel 3 XL excelle même dans cet usage. Si les vidéos capturées bénéficient d’un piqué assez marqué, d’une belle dynamique et d’une colorimétrie plutôt juste, c’est finalement la stabilisation qui m’a le plus impressionné. Sans être aussi efficace qu’un gimbal, l’appareil s’en sort avec tous les honneurs.

En revanche, le tableau n’est pas parfait non plus et il est ainsi malheureusement impossible de changer de profil colorimétrique et de tourner par exemple en Flat.

Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques, mais sachez tout de même que les profils FLAT permettent de réaliser des vidéos très plates avec un minimum de contraste et de saturation. L’avantage de ce format, c’est qu’il est plus facile à travailler en post production, notamment au niveau de la colorimétrie.

Il permet donc de créer des images un peu plus typées. Mes vidéos, par exemple, sont entièrement tournées en SLOG3, un format flat proposé par Sony sur ses boîtiers, ou bien en V-Log, le format mis en avant par Panasonic sur ses propres appareils. Elles sont ensuite retravaillées sur Premiere Pro. La colorimétrie est modifiée, de même pour le contraste, la saturation, la netteté et les courbes de couleurs.

Le FLAT a donc pour principal avantage d’offrir une multitude de possibilités en post-production et c’est précisément pour cette raison que j’aurais aimé avoir accès à un profil de ce type sur le Pixel 3 XL.

D’autant que LG le propose sur les V30, V35 et V40.

Google a également apporté le plus grand soin à la caméra frontale du téléphone. Ici, on trouve deux capteurs de 8 millions de pixels chacun, des capteurs recouverts d’un grand-angle et d’un ultra-grand-angle. Attention d’ailleurs, car ces deux optiques sont très différentes l’une de l’autre.

La première offre un champ de vision de 75° et une ouverture à f/1.8, contre un champ de vision à 97° et une ouverture à f/2.2 pour la seconde.

Si la firme a opté pour cette configuration, c’est tout simplement pour nous permettre de basculer rapidement de la capture de selfies à la capture de groupies. En faisant glisser votre doigt sur le repère affiché au-dessus des modes, vous pourrez en effet zoomer ou dézoomer à votre guise. Lorsque vous dézoomerez, alors le Pixel 3 XL basculera agrandira le champ de vision grâce à son ultra-grand-angle.

J’ai été un peu long sur cette partie, mais le Pixel 3 XL le mérite amplement. Google s’est beaucoup focalisé sur la partie photo durant sa présentation et on comprend aisément pourquoi. Les nouveaux téléphones sont très à l’aise dans ce domaine et ils ne devraient avoir aucun mal à se classer dans les premières places du classement de DxOMark Mobile.

D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, on va terminer sur un petit comparatif Pixel 3 XL / iPhone Xs.

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Fonctions & Surcouche

Le Pixel 3 XL excelle en photo, mais il a aussi un autre avantage des plus appréciables. Il est livré avec la toute dernière version de la plateforme de Google et donc avec… Android 9.0 Pie. Il était évidemment impossible de ne pas en parler.

Android 9.0 Pie ne réinvente pas franchement la roue. La plateforme verse allègrement dans le Material Design avec une interface très épurée, très plate.

Google a tout de même procédé à quelques aménagements. Le champ de recherche est ainsi toujours affiché à l’écran, en bas, sous la rangée des icônes du dock. Ici, on pourra d’ailleurs faire cohabiter un maximum de 5 raccourcis.

Le centre de notification se déroule en deux fois. Un premier balayage fera apparaître les six premiers raccourcis des réglages rapides suivis des notifications et il faudra donc opérer un second balayage pour voir apparaître les autres raccourcis.

L’écran consacré à Google Now, rebaptisé “Discover” se trouve complètement sur la gauche. Il regroupera pas mal de choses comme la météo du jour ou les infos trafic et les tendances susceptibles de nous plaire.

La plus grosse nouveauté visible a trait à la navigation. Google a en effet choisi de faire disparaître la barre de raccourcis habituelle au profit d’un système de gestures. En bas de l’écran, nous verrons ainsi apparaître en tout et pour tout un simple bouton prenant la forme d’une pastille. Dans certains cas, la plateforme affichera aussi une flèche de retour.

Tout dépendra de l’application lancée et de nos actions.

Pour revenir sur l’écran d’accueil, il suffira d’appuyer une fois sur le bouton-pastille. Un appui prolongé aura pour effet de lancer Google Assistant. En faisant glisser le bouton vers la droite, Pie affichera les applications ouvertes et nous permettra de passer rapidement de l’une à l’autre.

Le multitâche est accessible d’un balayage du bas vers le haut. Cette action aura en outre pour effet de voir apparaître une nouvelle barre d’icônes, toutes placées sous le champ de recherche. Le contenu de cette barre variera en fonction de ce que vous êtes en train de faire.

Une fois le multitâche ouvert, il sera également possible d’effectuer un second balayage du bas vers le haut pour… accéder au tiroir d’applications. Et donc à l’ensemble des applications installées sur le téléphone.

On ne va pas se mentir, ces gestures ne sont pas très logiques et il faudra donc un temps d’adaptation pour s’y retrouver.

En ce qui me concerne, le système mis en place sur le OnePlus 6, le Vivo NEX S ou même l’iPhone Xs me semble un peu plus cohérent et logique. Maintenant, au bout d’un moment, on finit tout de même par s’y faire.

En revanche, le système ne va pas assez loin. Le Pixel 3 XL fait en effet l’impasse sur pas mal de choses, et notamment sur la reconnaissance faciale. J’en ai déjà parlé, mais je ne trouve pas ça très cohérent dans la mesure où le terminal est équipé de deux caméras frontales. Avec de bons algorithmes derrière, il aurait tout à fait été possible de développer un système fiable, rapide et surtout sécurisé. Je ne comprends donc pas pourquoi Google a fait l’impasse dessus.

Après, du côté des performances, il n’y a vraiment rien à dire. Le système est fluide et léger. Les 4 Go de mémoire vive embarquée suffisent amplement.

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Pixel Stand

Google ne s’est pas uniquement attardé sur le Pixel 3 et le Pixel 3 XL durant sa présentation. Le constructeur a également levé le voile sur le Pixel Stand, une station de charge sans fil un peu particulière.

Je vous en avais parlé dans ma prise en main, mais le moment est venu d’aller un peu plus loin.

Le Pixel Stand sait se faire discret. Blanc et épuré, il n’a aucun mal à se faire oublier une fois posé sur le bureau. Pourtant, au fil de ces dernières semaines, il s’est très vite imposé comme un accessoire incontournable dans mon quotidien.

Comme indiqué un peu avant, le Pixel Stand a été développé à la base pour recharger le Pixel 3 et le Pixel 3 XL sans avoir besoin de les connecter à une source d’alimentation. L’accessoire est proposé à 79 € et il bénéficie de la technologie Qi et il est donc compatible avec tous les smartphones l’exploitant, ce qui vaut aussi pour l’iPhone Xs.

Côté puissance, Google le limite à 10W. La recharge ne sera pas aussi rapide qu’avec un câble, mais les performances de l’accessoire restent tout de même très correctes et la charge complète se fera en deux heures environ.

Mais ce n’est pas le plus intéressant. Le Pixel Stand permet aussi de transformer le Pixel 3 ou le Pixel 3 XL en Google Home. Une fois l’appareil posé sur la station, ce dernier s’activera et affichera diverses infos à l’écran. Comme l’heure, la date ou encore les photos issues de l’album de votre choix. Il sera aussi capable de répondre à vos sollicitations et il suffira ainsi de lancer la phrase clé “ok Google” pour lui poser vos questions ou lui donner vos directives, exactement comme vous le feriez avec une des enceintes de la marque. Grâce à lui, nous pourrons aussi transformer notre téléphone en réveil matin.

Le système est bien pensé… mais il ne va pas assez loin.

Pour commencer, Google ne propose pas d’application de gestion pour le Pixel Stand. Si vous voulez modifier l’album à partir duquel seront affichées vos photos, par exemple, il faudra vous rendre dans les options de la plateforme, et plus précisément dans le menu consacré aux appareils connectés. Ensuite, il faudra aller chercher les “appareils connectés précédemment”, taper sur la roue du Pixel Stand et remettre le couvert avec l’option adéquate. Difficile de faire moins simple.

Ensuite, les fonctions ne sont pas très variées. Afficher des photos, c’est bien, mais ça aurait été encore mieux de pouvoir suivre le cours de ses actions ou même de garder un œil sur sa timeline Twitter.

Maintenant, le produit est encore tout récent et nul doute que Google nous prépare de belles mises à jour pour ces prochains mois.

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En Conclusion

Le moment est venu de conclure ce test. Un exercice difficile, et encore plus pour un appareil comme le Pixel 3 XL.

Esthétiquement parlant, il y a du bon et du moins bon. Le dos est franchement magnifique et le téléphone est très agréable en main grâce à sa finesse et son poids contenu.

La façade, c’est pas vraiment ça. Le menton est très épais et l’encoche attire l’œil, c’est indéniable. Maintenant, ce n’est pas non plus complètement rédhibitoire et il serait de toute façon idiot de résumer ce téléphone à ça.

Ce serait idiot parce que derrière, l’appareil offre de très belles prestations d’ordre technique. La dalle est belle, la puce puissante et l’autonomie est des plus correctes.

Et puis il y a la photo. Le Pixel 3 XL est extrêmement efficace dans ce domaine et son seul et unique capteur ne l’handicape pas le moins du monde, bien au contraire. Grâce aux algorithmes de Google, le Pixel 3 XL est capable de véritables prouesses en la matière et il n’aura aucune difficulté à rivaliser avec un Galaxy Note 9, un P20 Pro ou un iPhone Xs.

Android 9.0 Pie est plutôt sympa pour sa part, mais il manque tout de même encore deux ou trois choses. Comme un système de reconnaissance faciale, par exemple. Certaines fonctions manquent aussi de clarté, mais nul doute que ce sera corrigé au travers des prochaines MAJ.

De manière plus générale, l’expérience Pixel a été très positive et j’ai vraiment pris énormément de plaisir à tester ce téléphone durant ces quelques semaines.

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1 réflexion au sujet de « Test du Pixel 3 XL »

  1. Si j’en avais les moyens, j’aurais déjà précommandé ce téléphone. L’encoche n’est guère un argument pour ou contre, ni même la largeur des bordures et/ou du menton, en ce qui me concerne.
    Merci beaucoup pour le compte-rendu !

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