Test du PlayStation VR

Sony a beaucoup investi sur la réalité virtuelle dernièrement et le constructeur a ainsi lancé en 2016 son tout premier casque à réalité virtuelle, le PlayStation VR. Un an et demi plus tard, le moment est sans doute bien choisi pour faire un point sur l’un des casques à réalité virtuelle les plus accessibles du marché.

Le PlayStation VR a été évoqué pour la toute première fois par le géant nippon en 2014, mais il a fallu attendre le 13 octobre 2016 pour pouvoir mettre réellement la main dessus.

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Contrairement à la plupart de ses concurrents, Sony a opté pour un positionnement tarifaire relativement accessible et le casque était ainsi proposé lors de son lancement à 399,99 €.

Il coûte désormais 100 € de moins et ce nouveau prix le rend bien entendu encore plus séduisant. Mais la question que vous vous posez sans doute, c’est de savoir s’il mérite réellement son prix. Si tel est le cas, alors ce test devrait beaucoup vous intéresser.

Packaging & Accessoires

Le PlayStation VR est livré dans une boîte très imposante et comportant un nombre considérable de visuels. Sans surprise, Sony a fait le choix de se focaliser sur les fonctions et les expériences délivrées par le casque afin d’inciter les propriétaires d’une PS4 à franchir le pas.

En ouvrant la boîte, on trouve sur plusieurs compartiments contenant chacun un nombre invraisemblable de câbles.

L’installation du PlayStation VR n’a effectivement rien d’une partie de plaisir et cette étape nécessite ainsi beaucoup de patience et de rigueur.

Le casque ne se suffit ainsi pas à lui-même et la PS4 n’est pas suffisamment puissante pour pouvoir le faire tourner correctement. L’utilisateur devra ainsi s’appuyer sur un processeur dédié, un processeur à placer entre la console, le casque et le téléviseur.

Pour commencer, il faudra donc brancher ce fameux processeur à une entrée HDMI du téléviseur en s’appuyant sur le câble fourni. La PS4 devra être branchée sur le processeur en s’appuyant une fois encore sur un câble HDMI fourni dans la boîte.

En parallèle, l’utilisateur devra également connecter le PlayStation Camera à sa console et le placer ensuite devant ou au-dessus de son téléviseur en fonction de sa configuration. À noter que la caméra en question devra être orientée de telle façon à avoir notre tête et la partie haute de notre corps dans son champ de vision. Il sera donc préférable de prévoir un peu de recul pour éviter les mauvaises surprises.

Ensuite, nous devrons connecter le processeur du PS VR à la PS4 en nous appuyant cette fois sur un câble USB.

Lorsque tout sera prêt, il ne nous restera plus qu’à connecter le processeur à une prise secteur et le casque au processeur pour compléter l’installation et la mise en place du casque.

Car en effet, le PS VR ne pourra pas s’affranchir du sempiternel câble et il devra donc être physiquement connecté au processeur pour pouvoir fonctionner, le tout par le biais d’un câble doublé.

En dehors du casque, du processeur et de tout le câblage, Sony fournit également un mode d’emploi (plutôt bien foutu) et des écouteurs stéréo accompagnés de plusieurs embouts d’oreille, des écouteurs qui viendront directement se connecter sur la télécommande intégrée au câble du casque.

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Design & Ergonomie

Je ne vais pas vous mentir, en sortant le PS VR de sa boîte, ses dimensions m’ont fortement interpellé.

La RV, c’est bien, mais uniquement lorsque l’immersion est présente et donc lorsqu’on oublie la réalité. Ce qui est évidemment difficile avec un casque de plusieurs kilos sur le bout du nez.

Fort heureusement, Sony a bien fait les choses et si le casque de la marque est très imposant, il est également très léger. Suffisamment pour l’oublier totalement une fois immergé dans une des nombreuses expériences proposées sur la plateforme.

Ceci étant, la mise en place du casque demande un peu d’habitude.

Pour commencer, il faudra en effet appuyer sur le bouton présent à l’arrière de la sangle et tirer cette dernière pour pouvoir l’enfiler et le maintenir solidement autour de notre crâne. Ensuite, nous devrons appuyer sur le bouton présent sous la visière et tirer cette dernière contre notre visage pour parachever le tout, sans oublier bien évidemment de mettre sous tension le téléviseur, la console et le casque.

Le PS VR a un autre avantage de taille : il est compatible avec les lunettes. Les porteurs de verres correctifs pourront en effet conserver leur paire de lunettes sur le nez sans le moindre problème pour profiter d’une image nette et sans bavure.

Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus surpris. Le PS VR est également utilisable par tous les publics et pas uniquement par les ados et les adultes. Grâce à l’élastique présent dans sa sangle, le casque peut également être utilisé par des enfants de moins de dix ans sans la moindre difficulté et sans leur occasionner la moindre gêne.

En revanche, la télécommande n’est pas très pratique, et ce pour une bonne et simple raison : contrairement à la manette, cette dernière n’est pas visible dans les expériences. Résultats des courses, pour modifier le volume sonore, vous devez procéder à l’aveugle. Bien sûr, Sony a orné chaque touche d’un pictogramme en relief, mais ce n’est pas suffisant et il m’est ainsi arrivé à plusieurs reprises d’éteindre le casque en voulant augmenter son volume.

Concernant les interactions, deux possibilités d’offrent aux utilisateurs.

Ces derniers peuvent en effet utiliser au choix la DualShock 4 ou bien les PlayStation Move pour interagir avec les expériences délivrées par le casque. Dans les faits, cependant, les PlayStation Move ne seront pas supportés par tous les titres et il faut avouer que c’est assez dommage.

En outre, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces périphériques ont aussi leurs limites et nous reviendrons sur ce point un peu plus bas.

Et l’image alors ? Techniquement, le PlayStation VR embarque un écran OLED de 5,7 pouces capable d’afficher du 1920 x 1080 avec un taux de rafraîchissement compris entre 90 et 120 Hz et un champ de vision de 100°. J’avais de sérieux doutes sur la définition affichée par le casque, mais Sony a tout de même réussi à limiter l’effet de tramage et certaines expériences sont vraiment de toute beauté.

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Fonctions & Expériences

Le PlayStation VR a beaucoup d’arguments, c’est indéniable, mais un casque à réalité virtuelle n’est rien sans un bon catalogue derrière.

Je n’ai – encore – pas eu l’occasion de tester toutes les expériences proposées sur le PlayStation Store, seulement certaines d’entre elles.

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VR Worlds

Il s’agit de l’expérience fournie avec le casque. Pour être franc, votre humble serviteur n’en attendait pas grand-chose et il pensait ainsi se retrouver face à de simples photos ou vidéos à 360°, mais ce n’est pas le cas.

La collection regroupe en effet cinq expériences très différentes les unes des autres, des expériences très bien exécutées. Ocean Descent vous mettra dans la peau d’un plongeur parti explorer les fonds marins. Le titre est dépourvu d’interaction, mais il permet de s’habituer tout doucement à la réalité virtuelle et c’est sans doute l’expérience à lancer pour commencer.

VR Luge ne m’a pas particulièrement enthousiasmé. L’expérience nous place en effet sur une luge urbaine dévalant à toute allure sur la route. À la base, le concept était plutôt prometteur, mais la réalisation ne va pas assez loin.

The London Heist m’a pas mal bluffé en revanche. Le titre nous place dans la peau d’un gangster londonien chargé d’effectuer le plus gros casse de sa carrière, mais rien ne va se passer comme prévu. Contrairement à Ocean Descent, cette expérience propose pas mal d’interactions et il est ainsi possible de saisir des objets se trouvant autour de nous en maintenant enfoncée la gâchette de la DualShock 4. En revanche, les différents tableaux présentés sont tous figés et nous ne pouvons donc pas nous déplacer à travers les environnements.

Danger Ball fait dans la raquette pour sa part et il se présente ainsi sous la forme d’un jeu de tennis futuriste dans lequel nous contrôlons notre raquette à l’aide de notre tête. C’est pas mal, les graphismes sont marrants et on se laisse très vite prendre dedans.

Scavenger’s Odyssey est sans doute une des meilleures expériences proposées par la collection. Il verse en effet dans le FPS spatial et il nous met ainsi aux commandes d’un véhicule spatial piloté par une créature étrange chargée d’enquêter sur un artefact. Il est jouable uniquement à la DualShock 4, mais il place la barre très haut. Attention en revanche, car l’expérience bouge beaucoup.

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Stranger Things the VR Experience

Cette fois, il ne s’agit pas d’un titre, mais d’une expérience tirée de la célèbre série de Netflix, une expérience vous mettant dans la peau de Will Byers, un Will Byers perdu dans le monde à l’envers.

Compatible uniquement avec le PlayStation Move, cette expérience se compose elle aussi de plusieurs tableaux différents, à la manière du fameux London Heist évoqué un peu plus haut. Toutefois, le gameplay est bien pensé et nous pourrons ainsi éclairer la pièce où nous nous trouvons à l’aide du contrôleur de droite, transformé en lampe-torche pour l’occasion, et nous déplacer à l’aide du contrôleur de gauche. Contrôleur qui sera également utilisé pour saisir certains objets comme le téléphone.

L’ambiance, elle, est au rendez-vous et on a réellement le sentiment d’être plongé dans l’univers de Stranger Things, ce qui est évidemment très problématique lorsque le Demogorgon rentre en jeu. Sensations garanties.

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Farpoint

Farpoint est disponible depuis le mois de mai de l’année dernière, et il a rencontré un certain succès auprès des possesseurs du PlayStation VR. J’étais donc très intrigué à l’idée de le tester et on peut dire qu’il ne m’a franchement pas déçu.

L’histoire est plutôt simple à la base. Deux scientifiques ont été envoyés aux confins de l’univers afin d’étudier une anomalie gravitationnelle. Le joueur incarne pour sa part un militaire chargé de les escorter en direction de la station spatiale la plus proche.

Tout ne se passe cependant pas comme prévu et l’anomalie en question finit par absorber tout le monde et nous envoyer vers une exoplanète hostile où vivent des organismes rappelant inévitablement Alien.

Le titre verse allègrement dans le shooter et il est franchement très convaincant, avec des décors sublimes et une intrigue haletante. L’immersion est totalement dingue pour sa part et il suffit ainsi de se tenir sur le bord d’une falaise pour avoir le vertige. En marge, Farpoint propose aussi de nombreuses armes et un mode coopération que votre serviteur n’a pas eu l’occasion de tester.

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Skyrim VR

Skyrim, c’est un peu le titre universel par excellence. Il est en effet disponible sur toutes les plateformes et il est arrivé sur le PS VR en fin d’année dernière, sous la forme d’une version totalement indépendante.

La première chose à savoir, c’est que ce dernier ne se comporte pas de la même manière avec la DualShock 4 et avec les PlayStation Move.

Si vous optez pour la DualShock 4, alors les contrôles seront les mêmes que la version traditionnelle et il faudra donc presser les boutons de la manette pour attaquer vos ennemis, vous baisser ou même sauter. Les Move offrent une immersion différente et ils représenteront ainsi vos mains. Il suffira alors de les bouger pour frapper vos ennemis avec votre épée, bander votre arc ou lancer vos sorts.

En revanche, les PlayStation Move ne vous permettront pas de vous déplacer directement à travers le monde de Skyrim et il faudra ainsi appuyer sur une touche et viser la direction où vous souhaitez vous rendre pour vous téléporter directement sur place. L’autre solution consiste à maintenir enfoncé le bouton principal du contrôleur pour avancer, mais là encore ce n’est pas toujours – de mon point de vue – agréable sur de longues sessions.

Au final, si ces derniers sont plutôt amusants, on finit très vite par se tourner vers la DualShock 4 pour plus de commodités.

Et là, on se prend une vraie claque. Skyrim VR ne nous permet pas uniquement d’arpenter Bordeciel en long, en large et en travers, il nous propulse carrément dans l’univers du titre avec une immersion totale et franchement bluffante.

Pour le reste, eh bien Skyrim VR est à l’image du titre original : vaste, complet et terriblement addictif.

Alors bien sûr, les textures sont un peu vieillissantes et les animations ne sont pas toujours des plus fluides, mais l’immersion est vraiment impressionnante et on se sent ainsi totalement immergé dans l’univers.

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Conclusion

Et la nausée dans tout ça ? Si vous vous intéressez un peu au marché de la réalité virtuelle, alors vous savez sans doute que nous ne sommes pas tous égaux face à la nausée.

Il semblerait que votre serviteur fasse partie des privilégiés. Aucune nausée particulière à déclarer. En revanche, certaines expériences m’ont fait un peu perdre l’équilibre et c’est le cas de Farpoint ou encore de Skyrim VR.

Ma femme n’a pas non plus eu de nausées particulières, pas plus que mes belles filles et mes beaux parents. En revanche, ma belle-soeur et mon beau-frère ont ressenti une légère nausée le soir suivant leur visite.

Dans ce contexte, si je peux vous donner un conseil, c’est de tester le casque avant de l’acheter. Et la vie fait plutôt bien les choses, car le PlayStation VR fait précisément des produits pouvant être testés avec Demooz.

Si vous vous inscrivez sur le site, vous aurez en effet la possibilité de trouver un demoozer près de chez vous et prendre rendez-vous avec lui pour connaître son ressenti sur le casque et même le tester. Et pour les plus téméraires, sachez que nous avons aussi lancé en partenariat avec Demooz un concours afin de vous faire gagner un casque.

Tout ce que vous avez à faire pour tenter votre chance, c’est de vous inscrire sur le service par le biais de ce lien.

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